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Gréco 2013 : «le jardin magique»
Publié le samedi 7 decembre 2013   |  Gabon Review


Fabienne
© Gabon Review par DR
Fabienne Gréco dans sa salle d’exposition à Libreville


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Peintre de renom dont les œuvres parsèment les galeries d’ici et d’ailleurs, Fabienne Gréco prépare une nouvelle exposition dénommée «Gréco 2013 le jardin magique». L’expo, programmées du 12 au 20 décembre à Libreville, est basée sur le concept «Wax me» que l’artiste explique ici.

Mais qui est donc Fabienne Gréco ?

Je vis au Gabon depuis une quarantaine d’années. Je suis d’ailleurs devenue Gabonaise depuis quelques années. Après avoir été danseuse dans ma jeunesse, je suis peintre depuis 25 ans et depuis un an j’ai crée un concept d’accessoires en tout genre pour hommes, femmes et enfants, autour des tissus africains, à savoir le Wax et le bogolan.

J’ai exposé pendant 17 ans au Méridien à la fréquence de 2 fois par an. Bon nombre de gens ont vu mes œuvres défiler. J’ai fait quelques expositions à l’extérieur du Gabon, comme au Congo pour l’Afrique. En Europe j’ai fait Paris, Monaco mais aussi l’Isle-sur-Sorgue qui est une ville où les VIP du monde entier se retrouvent.

Après une pause d’une année, vous décidez de refaire surface avec un nouveau concept. En quoi consiste-t-il ?

En effet, l’année dernière je n’ai pas fait d’exposition de peinture et j’ai la grande chance d’avoir un instinct affuté et de toujours le suivre. Je ne me force pas de faire des travaux si je n’ai pas envie de le faire. J’ai stagné et ce qui n’est pas pour produire des œuvres. Et quand on n’a pas d’inspiration, on s’affole un peu. Je n’ai pas fait d’exposition de peinture l’année dernière mais j’ai créé «Wax me» après avoir eu une belle inspiration. En fait, je me sers du pagne et de tous les tissus comme une palette de peinture, ce d’autant plus que je suis coloriste à la base. Je sais très bien mélanger les couleurs, les marier et dans «Wax me» c’est la même chose, pour moi c’est le même métier.

On vous connait sous l’étiquette d’artiste peintre, comment arrivez-vous à jumeler cette activité avec la confection d’accessoires à base de tissu wax ou bogolan?

Je n’ai jamais abandonné mon métier de peintre. Pour la petite histoire au sujet des accessoires, je me suis acheté une paire de chaussures en Europe qui ressemblait un peu à du wax et je ne pouvais pas la mettre parce que je n’avais pas d’accessoires, ni chapeau, ni boucle d’oreille. J’ai commencé à me bricoler des choses pour aller avec mes chaussures et mes copines m’ont dit que c’était génial ce que j’avais fait et pourquoi je ne le ferai pas pour elles ? C’est ainsi que «Wax me» est né. Mais je crée également des meubles de lumière, j’associe du bogolan à mes peintures dorénavant pour plus d’originalité.

Sans vous demander de dévoiler la surprise de Noël, pouvez-vous nous dire en quelques mots le thème sur lequel portera votre prochaine exposition ?

Mon exposition que j’ai baptisé «Gréco 2013 le jardin magique», à cause du lieu d’installation de mes ateliers, qui sont dans un jardin que je trouve magnifique, est centrée sur tout ce que je fais actuellement avec mes mains. C’est-à-dire la peinture, les lampes, les meubles-lampes et mes accessoires en tissus. L’exposition démarre le 12 décembre 2013 pour le vernissage avec tous les médias et j’attends accueillir près de 1000 personnes. Cette exposition destinée à célébrer la fête de la nativité va durer jusqu’au 20 décembre prochain et sera ouverte du matin au soir. J’ai prévu de mélanger tous mes arts et de présenter à tous mes invités ce que je fais avec mes mains.

Les Gabonais ne sont pas encore de grands consommateurs d’œuvres d’art, parfois en raison des prix jugés exorbitants. Arrivez-vous à vivre de votre art ?

C’est vrai qu’au point de vu peinture, quand on peint, les prix de tableaux sont relativement élevés. Mes tableaux vont de 60 000 à 2 000 000 de francs CFA. Mais dans «Wax me» les prix commencent à 500 FCFA. En gros dans la palette d’arts que je fais, les prix débutent à 500 francs CFA. Je ne vis pas exclusivement de mes expositions, j’arrive tant bien que mal à le réaliser. Ce qui me sauve, c’est que de temps en temps j’ai des chantiers externes à mes travaux. Un client peut passer dans une expo voir et imaginer ce que cela peut faire chez lui et me demander de lui faire son appartement. Je n’ai pas de soutien, pas de sponsor.

Qu’est ce qui fait la particularité de vos œuvres par rapports à celles des autres artistes que vous côtoyez?

Dans mes œuvres c’est une tout autre Afrique, différente de celle que vous voyez déjà. C’est ma partie européenne associé à ma partie gabonaise. Psychologiquement je suis métissée, vu le nombre d’années que j’ai passé au Gabon mon pays. Je fais un art complètement métissé. A l’heure actuelle nous sommes tous métissés puisque les Africains voyagent à travers les médias internationaux, Internet et les Européens qui vivent en Afrique s’imprègnent aussi de cette culture. Nous avons tous à l’intérieur de nous une part de métissage que, moi, je retranscris avec mes mains. J’avais deux ateliers, un en France et l’autre ici, j’ai fermé celui de la France parce que j’ai estimé que mon inspiration est ici.

Je peins beaucoup, je fais des inclusions avec beaucoup de cauris, du raphia de plusieurs régions d’Afrique, non pas seulement avec ceux du Gabon, parce qu’ils ont des textures différentes. J’utilise également de la résigne. Tous les tableaux que vous verrez qui brillent ne sont pas faits avec une vitre mais plutôt avec de la résine. Sur ces tableaux, les encadrements sont en bois ou en vannerie ou en bogolan.

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