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Vous avez dit liberté d’expression ?
Publié le jeudi 22 janvier 2015   |  Gaboneco




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Depuis l’instauration du multipartisme en 1990, le Gabon possède une longue culture de la liberté d’expression de la presse écrite avec pour ne citer que ceux-là, des journaux tels que « Le Bucheron » ou « la Clé » qui ont connu des success story et permis de renforcer davantage la démocratie, la paix et l’Etat de droit dans notre pays. Cependant, cet héritage semble bien écorné aujourd’hui.

Pour mesure le pool de la liberté d’expression de la presse dans notre pays il suffirait de parcourir les kiosques de la capitale pour se rendre compte du pluralisme et de la liberté de ton dont bénéficie les journalistes. Une liberté de ton que l’on pourrait presque qualifier d’exceptionnelle dans la sous-région et même au-delà.

D’autant plus que l’Etat gabonais à coût de millions subventionne chaque année la presse, indépendamment de sa ligne éditoriale, que l’on critique le pouvoir ou non.

Pour autant certains de ces journaux ne sont pas souvent tendres à l’endroit du président de la République ou du gouvernement. Bien au contraire, une situation face à laquelle le pouvoir a bien fini par s’accommoder, respect de la liberté d’expression oblige. Tout au contraire d’autres Etats africains qui n’hésitent pas à bâillonner la presse en jetant des journalistes en prison ou à pratiquer la censure jusqu’à l’usure. Le Gabon étant même l’un des rares pays en Afrique à ne pas détenir des journalistes derrière les barreaux pour leurs écrits.

Cependant depuis quelques années, certains confrères au motif de la liberté d’expression se sont faits des hérauts de la xénophobie, de la violence et de l’insurrection populaire et du mensonge au risque de mettre en danger l’équilibre social et la paix dans notre pays. Bref c’est la démocratie qui est mise en danger à travers des pamphlets peu reluisants et en appelant ouvertement à la guerre civile, la xénophobie et le tribalisme.

Pour s’en rendre compte, il suffirait de parcourir les colonnes de ces journaux avec des titres « Faut-il des morts avant la réconciliation ? », ou « Le spectre d’une guerre interethnique ? », « Les Fangs et le coup d’Etat de trop » ou encore « Maixent Accrombessi le cancer de la République »…



Parfois au mépris de la déontologie et du professionnalisme, certains organes de presse n’hésitent plus à publier des informations sans fondements et sans la moindre preuve sur certains citoyens, brisant ainsi leur vie.



Oubliant vite que la liberté d’expression exige aussi des devoirs et ne met personne pas à l’abri de poursuites judicaires comme c’est le cas dans toutes les vielles démocraties du monde telle que la France.

Dans l’hexagone, plusieurs personnalités ont souvent intenté et remporté des procès contre certains médias français et pas des moindres sans que l’on ne crie au bâillonnement de la presse.

On a tous en mémoire les plaintes de Nicolas Sarkozy qui, durant son mandat n’avait pas hésité à porter plainte devant les juridictions compétentes dans l’affaire de « La publicité de la compagnie aérienne Ryanair » ou « La poupée vaudou » sans que pour autant qu’il soit question de violation de la liberté d’expression ou autre…

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