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Assassinat d’Amadou Yogno : Deux ans déjà et toujours le flou
Publié le mercredi 21 janvier 2015   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Affaire Amadou Yogno : Jolvy S. Hindzé prend 22 ans de prison


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Le 21 janvier 2013, un transporteur d’origine camerounaise, âgé de 46 ans, père de 17 enfants, était froidement assassiné aux environs de Ndjolé, dans la province du Moyen-Ogooué. Cette affaire fut le déclencheur d’une des plus grandes vagues d’indignation contre les crimes dits rituels. Deux ans après, le flou est resté intact même si une personne a été condamnée.

L’affaire Amadou Yogno, du nom de ce ressortissant camerounais assassiné et mutilé du côté de Ndjolé, n’a jusque-là pas livré tous ses dessous. Les membres de la famille, amis du disparu et même la société civile continuent de croire que l’on a vite fait de classer l’affaire en présentant le jeune Jolvy Sembé Hindzé, 21 ans au moment des faits, comme l’assassin. Ce jeune homme frêle, dont la corpulence fait douter de sa capacité à terrasser un homme de la trempe de l’infortuné Yogno, a écopé, seul, d’une peine de 22 ans de prison.

Dans son édition du 15 mars 2013, notre confrère Le Mbandja indiquait qu’«à l’allure où vont les choses, il est à craindre que les investigations en cours soient biaisées ou erronées. Les intérêts financiers mis en jeu, estime-t-on, justifient la guerre que se livrent la police judiciaire et la gendarmerie sur le terrain montagneux de l’enquête». Autrement dit, il y avait certainement des personnes à protéger. Mais qui ? Pour la petite histoire, le 21 janvier 2013, ce transporteur de nationalité camerounaise perdait la vie à quelques encablures de Ndjolé, à l’issue d’un traquenard tendu par une bande organisée. Si le temps a passé, cette affaire, qui a choqué le pays tout entier, continue de hanter les esprits. Et les questions restent en suspens. De nombreux observateurs, notamment la communauté camerounaise au Gabon, n’arrivent toujours pas à expliquer l’attitude de l’ambassadeur du Cameroun près la République gabonaise. Selon ses compatriotes, Samuel Mvondo Ayolo ne s’est nullement remué pour réclamer la vérité sur ce décès. Certains vont jusqu’à se demander si le diplomate a même eu à échanger avec les pouvoirs publics à ce sujet. Dénonçant le «laxisme de l’ambassadeur qui agit plutôt comme un businessman au lieu d’intervenir en faveur de son peuple», de nombreux observateurs se demandent encore comment peut-il aussi facilement s’échapper d’un des devoirs de sa charge, à savoir la protection des ressortissants de son pays d’origine dans le pays accréditaire.

Au plus fort de cette affaire, certains journaux livraient des versions aussi farfelues, diverses que sordides dans le but de dérouter les enquêteurs et semer le doute dans les esprits. Des versions ont été livrées, des noms cités, des personnalités auditionnées, d’autres placées en garde à vue avant d’être libérées. Bien entendu, de l’argent, beaucoup d’argent a coulé à cette occasion. Mais, d’où venaient ces espèces sonnantes et trébuchantes ? A qui a donc profité ce crime ? A ce jour, une seule certitude : les commanditaires véritables courent toujours. Au moment où la famille de Yogno commémore le deuxième anniversaire de sa disparition, le souvenir de ce meurtre, qui a ébranlé le peuple gabonais, ressurgi. Sa violence et son caractère rituel hantent les esprits. La famille, elle, continue d’espérer que les auteurs de ce crime, comme ceux de tous les assassinats non élucidés, seront, un jour, rattrapés par la justice. Que cela soit dit et écrit….

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