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Les manifestants jugés au Gabon presque tous relaxés
Publié le samedi 17 janvier 2015   |  AFP


Gabon
© Autre presse par DR
Gabon : Manifestation contre France 24


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La quasi-totalité des 101 personnes arrêtées lors d'une manifestation interdite de l'opposition gabonaise le 20 décembre ont été relaxées vendredi par la justice gabonaise "au bénéfice du doute", a constaté une journaliste de l'AFP au Palais de justice de Libreville.

Le tribunal a relaxé la quasi-totalité des manifestants, à la satisfaction des proches des prévenus qui se sont pris dans les bras en poussant de petits cris.

"Je suis très heureuse parce que mon mari va pouvoir retrouver sa famille et ses enfants après avoir passé les fêtes en prison", a déclaré à la sortie du tribunal Adama Eyang Fall, l'épouse du journaliste indépendant Francis Edou Eyené, qui faisait partie des prévenus. "Il avait été arrêté alors qu'il couvrait la manifestation, il ne faisait que son travail", a-t-elle affirmé.

"Pratiquement tous ont été reconnus non coupables, c'est une grande joie", a déclaré pour sa part Me Jean-Paul Moumbembe, l'un des principaux avocats de la défense, précisant que "cinq ou six personnes" de nationalité étrangère ont été condamnées "parce qu'elle séjournaient au Gabon sans carte de séjour, ce qui est tout à fait normal".

Au total, 101 personnes étaient jugées pour "délit d'attroupement armé" susceptible de provoquer des troubles à l'ordre public, tandis qu'une partie était également poursuivie pour "destruction de biens d'autrui". Les juges les ont déclarées non coupables "au bénéfice du doute".

"C'était un procès politique, les dossiers étaient vides dès le départ et le tribunal a dit le droit", a commenté Zacharie Myboto, président d'Union nationale (UN), un parti d'opposition dissous.

"Tout ça pour en arriver là ? Nous aurions pu éviter tout ce spectacle", a déclaré un autre avocat.

Le 20 décembre 2014, de violents heurts avaient opposé des manifestants de l'opposition aux forces de l'ordre, lors d'un rassemblement interdit réclamant le départ du président Ali Bongo Ondimba, après des tensions politiques croissantes dans le pays.

Le bilan officiel de la manifestation fait état d'un mort, alors que l'opposition en compte six. Ces chiffres restent impossibles à vérifier de source indépendante.

Une centaine de personnes avaient été arrêtées ce jour-là, selon le ministère de l'Intérieur qui a fait état de "destructions et pillages des magasins, stations-services, destructions et caillassage de véhicules".

Une vingtaine de prévenus avaient déjà été acquittés la semaine dernière lors de précédentes audiences.

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