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Le Club 90 contre la présence d’Ali Bongo à Paris
Publié le mercredi 14 janvier 2015   |  Gabon Review


Noël
© Autre presse par DR
Noël Bertrand Boundzanga, leader du Club 90


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La présence d’Ali Bongo à Paris pour la marche de contestation aux attaques contre Charlie Hebdo suscite l’indignation du Club 90, qui aurait voulu qu’il témoigne la même compassion aux «morts gabonais», en référence à l’assassinat de Bruno Mboulou Beka.

Initiative saluée par les proches du président de la République, sa présence à la marche de soutien aux attaques contre Charlie Hebdo, le 11 janvier à Paris, n’a cependant pas enchanté l’opinion nationale. C’est le cas du Club 90, l’association qui entend «préparer et hâter l’alternance» au sommet de l’Etat. Une position motivée par la mort de Bruno Mboulou Beka, le 20 décembre 2014, assassiné par «les ennemis de notre nation et dont l’histoire est désormais brouillée de toute part». Visiblement, «les morts français l’émeuvent plus que les morts gabonais qui se battent pour l’instauration d’un Etat de droit dans un pays où il est président», déplore le Club 90 au sujet de la présence d’Ali Bongo à la marche parisienne pour Charlie Hebdo. Et de souligner : «Avant de pleurer les morts français, le bon sens voudrait que nous pleurions d’abord nos morts». L’association rappelle au passage que bien avant, Ali Bongo avait déjà souillé la mémoire de ce compatriote au lendemain de l’assassinat de ce dernier, «en faisant des emplettes dans les galeries de Mbolo au mépris de la pudeur qui devait le caractériser dans cette période».

Insistant sur cette date tragique du 20 décembre à Libreville, l’association s’indigne qu’au Gabon on puisse encore mourir parce qu’on participe à une manifestation publique non armée et que, par ailleurs, des rassemblements publics garantis par la Loi fondamentale fassent l’objet d’interdictions idéologiques dont le but est d’intimider et de semer la peur. «Les libertés d’expression et de la presse sont bafouées dans notre pays», dénonce-t-elle, non sans déplorer l’usage des armes lors de cette marche du 20 décembre. «Leur réponse semblait disproportionnée face à des populations non armées au constat qu’il y avait l’armée, la police, la gendarmerie et des gens cagoulés», affirme Club 90, qui estime par conséquent que «le ministère de l’Intérieur ne peut rejeter la responsabilité de ce crime et des arrestations arbitraires du peuple gabonais sur les organisateurs du meeting, vu que ceux-ci n’avaient reçu aucune note écrite interdisant une marche qui leur avait été accordée».

Aussi le Club 90 rappelle-t-il que «le Gabon est un pays de paix, mais il ne faut pas confondre tranquillité civile et la quiétude servile. Le peuple est et restera attentif à l’action de l’exécutif».

Créée le 13 décembre 2014 à l’initiative de Noël Bertrand Boundzanga, le Club 90 est une association qui milite pour une alternance démocratique au Gabon. Travaillant à l’instauration d’un réel Etat de droit et pour la défense des droits de l’Homme et du citoyen, elle réunit des citoyens de tous horizons.

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