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Ali Bongo Ondimba et la presse
Publié le mardi 13 janvier 2015   |  Infos Gabon


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© Autre presse par DR
Nouvel an: Vœux de la presse au président de la République, Ali Bongo


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Libreville – Lors de la cérémonie des vœux de la presse jeudi dernier, le président de la République s’est posé en garant de la pluralité des expressions et a invité les journalistes à la responsabilité. Ceux qui relaient des discours de haine et de violence xénophobe doivent s’attendre à perdre le bénéfice des subventions d’État.

Devant les dirigeants des médias gabonais réunis dans la salle de presse de la Présidence de la République, Ali Bongo Ondimba a souhaité, avant même d’entamer son discours, faire observer une minute de silence pour dénoncer « une barbarie aveugle, un attentat d’une brutalité inouïe, conséquence tragique de l’extrémisme ». « J’ai une pensée spéciale pour vos confrères assassinés à Paris », a dit le Chef de l’État.

Persuadé que l’indépendance et la crédibilité des médias constituent une « nécessité », et font « partie prenante de l’expression démocratique », le Président a trouvé des accents de gravité pour rappeler que la haine tuait. « Comme l’intolérance tue, et nos idéaux, et nos ambitions et notre capacité à vivre ensemble ». En cette semaine de deuil pour la presse libre dans le monde, Ali Bongo Ondimba a voulu parler de ‘responsabilité’, ou plus clairement mettre les journalistes devant leurs responsabilités : « Ces deux dernières années, les médias ont charrié des discours de haine, de vengeance, avec constance et acharnement. Des messages de xénophobie et de tribalisme sont commandités par des personnes qui veulent instaurer un climat de violence. Et certains organes sont complices de cela ! Il est temps de se ressaisir… »

« Les hommes de médias prennent-ils conscience du fait qu’ils mettent à mal notre démocratie ? Réalisent-ils qu’ils font le lit des extrémismes ? » Pour le président de la République, le professionnalisme doit être le seul mètre-étalon de la presse gabonaise et la condition sine qua non pour l’attribution des subventions publiques.

En charge de transmettre au chef de l’État les vœux de la presse privée, Sylvaine Eyang Ella, rédactrice en chef du portail d’information Gaboneco, avait auparavant détaillé – comme autant de vœux pour l’an neuf – les aspirations des journalistes. De la lettre « E » comme Éthique à « N » comme Nouvelles technologies, les attentes et les craintes sont grandes, qui formeront in fine le mot E.X.P.R.E.S.S.I.O.N. Ainsi du « X » comme Xénophobie, « ce venin sournois qui s’immisce, s’insère, s’installe de mieux en mieux dans l’inconscient collectif du fait de son omniprésence dans la presse quotidienne, avec des conséquences désastreuses sur les valeurs intrinsèques de notre Nation ». Du « P » comme Professionnalisme, « maître-mot pour cette année 2015 ». Du « R » comme Réformes du Code de la communication, du statut du journaliste, des conditions de création d’un organe de presse. Du « E » comme Élection présidentielle, pour laquelle les médias ont un rôle primordial à jouer afin de « favoriser la guerre des idées, des projets et des actions », donc « d’informer sans travestir les informations », de « sensibiliser plutôt que d’attiser les tensions, les frustrations, la haine ».

Poursuivant ce lexique programmatique, Mme. Eyang Ella évoquera encore le double « S » de Subvention et de Souveraineté, « étroitement liés » tant la corruption constatée résulte du manque de moyens des organes de presse ; le « I » des I-Médias de l’univers numérique qui réclament l’obtention d’un statut juridique reconnu ; le « O » du mot Ouverture, occasion de saluer notamment « la disponibilité et l’efficacité de la DCP » et l’association des médias privés aux voyages de presse de la Présidence mais encore de regretter que des « collaborateurs du Gouvernement » rechignent encore trop à communiquer.

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