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Des manifestants en procès au Gabon: des relaxes et un renvoi houleux
Publié le samedi 10 janvier 2015   |  AFP


Les
© Autre presse par DR
Les belles petites histoires du procès des interpellés de Rio


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Dix-sept des 101 personnes arrêtées lors d’une manifestation interdite de l’opposition gabonaise le 20 décembre ont été relaxées vendredi par la justice gabonaise mais l’audience a ensuite été renvoyée à la demande du parquet, suscitant des cris et des protestations au Palais de justice de Libreville.

Au total, 101 personnes étaient jugées en comparution immédiate pour des "troubles à l’ordre public", tandis qu’une partie était également poursuivie pour "destruction de biens d’autrui", a constaté un journaliste de l’AFP.

Le tribunal a relaxé 17 des manifestants, à la satisfaction des dirigeants de l’opposition présents au tribunal. "Le tribunal a lu le droit, les dossiers étaient vides", a commenté Zacharie Myboto, président d’Union nationale (UN), un parti dissous.

Le parquet a ensuite demandé un renvoi pour des motifs ne pouvant être "rendus publics". Me Jean-Paul Moumbembé a protesté pour la défense, rappelant que les prévenus étaient emprisonnés depuis le 20 décembre.

A la sortie du tribunal, Jean Ping, l’ancien président de la commission de l’Union africaine (UA) qui a rejoint l’opposition, a dénoncé "une justice aux ordres".

Les proches des détenus présents dans la salle vendredi ont manifesté leur mécontentement pendant de longues minutes.

"Rendez-moi mon enfant", criait une dame, alors que plusieurs femmes étaient en pleurs. "C’est une honte. C’est ça la démocratie", a lancé un homme.

Le 20 décembre 2014, de violents heurts avaient opposé des manifestants de l’opposition aux forces de l’ordre, lors d’un rassemblement interdit réclamant le départ du président Ali Bongo Ondimba, après des tensions politiques croissantes dans le pays.

Le bilan officiel de la manifestation fait état d’un mort, alors que l’opposition en compte six. Ces chiffres restent impossibles à vérifier de source indépendante.

Une centaine de personnes avaient été arrêtées ce jour-là, selon le ministère de l’Intérieur qui a fait état de "destructions et pillages des magasins, stations-services, destructions et caillassage de véhicules".

La première audience avait eu lieu lundi et un prévenu avait alors été acquitté.



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