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UPG-Awendjé : Quel positionnement aujourd’hui?
Publié le mercredi 7 janvier 2015   |  Gabon Review


Bruno
© Autre presse par DR
Bruno Ben Moubamba, co-fondateur de l’ex Union nationale (UN) et actuel membre du directoire de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition historique).


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En dehors de quelques sorties médiatiques contre Moukagni-Iwangou, président de l’UPG-Loyaliste, le secrétariat exécutif de l’Union du peuple gabonais – tendance Awendjé, incarné par Mathieu Mboumba Nziengui et Bruno Ben Moubamba est insaisissable sur son positionnement politique.

En dehors de quelques sorties médiatiques contre Moukagni-Iwangou, président de l’UPG-Loyaliste, le secrétariat exécutif de l’Union du peuple gabonais – tendance Awendjé, incarné par Mathieu Mboumba Nziengui et Bruno Ben Moubamba est insaisissable sur son positionnement politique.

Lors du meeting du Front uni de l’opposition pour l’alternance à Port-Gentil le 22 novembre dernier, la représentation portgentillaise de l’UPG-Awendjé avait demandé à ses adhérents de ne pas se rendre à ce rassemblement politique. Curieuse façon de concevoir l’opposition au régime d’Ali Bongo. L’UPG-Awendjé avait ainsi laissé échapper une impression triste, celle de vouloir dorénavant tourner son combat vers l’opposition. Les mésententes cordiales entre Bruno Ben Moubamba et Jean de Dieu Moukagni-Iwangou n’auraient jamais du amener Awendjé à se défausser de la sorte.

Mais pourquoi Mathieu Mboumba Nziengui, secrétaire exécutif, et Bruno Ben Moubamba, secrétaire général de cette formation politique – tous deux de bonne instruction – se désolidarisent-ils des autres responsables de l’opposition ? Sous Pierre Mamboundou, son fondateur, ce parti était de tous les combats pour l’unité de l’opposition. C’est à Awendjé que la coalition des candidats de l’alternance se réunissait en juillet-août 2009. C’est à Awendjé que des décisions importantes avaient été prises pour faire face au «passage en force» qui se préparait à la cité de la Démocratie en faveur d’Ali Bongo le 3 septembre de cette année-là. Que se passe-t-il donc ? L’UPG-Awendjé donne le sentiment de ne plus vouloir se battre aux côtés des autres partis de l’opposition. Cette formation politique ne donne plus à penser qu’elle poursuit le même but que les autres partis de l’opposition. Le constat est peut-être un peu sévère, mais les reculs d’Awendjé dans ce qui doit être sa part dans l’unification des forces opposées au PDG sont nombreux. Il y a notamment, comme écrit plus haut, cet appel au boycott du meeting de l’opposition regroupée au sein du FUOPA à Port-Gentil. Il y a cette impression de repli que laisse entrevoir ceux qui ont refusé le congrès du mois de juin 2014 ayant consacré Jean de Dieu Moukagni-Iwangou comme président du parti. Ce brillant juriste devrait pourtant faire la fierté de toute l’UPG ! Quel que soit l’endroit où il arrive, il fait sensation, il suscite de l’admiration. Ce qui n’est pas loin de rappeler l’enthousiasme que suscitait le père fondateur de ce parti. Il y a enfin cette envie maintes fois démontrée de ne pas vouloir une réconciliation en interne.

Pour être cohérente avec elle-même, Awendjé se devrait de dire plus clairement son positionnement. Car il n’est pas sûr que ses atermoiements actuels, ses prises de position diverses et variées, la valorisent. Lorsqu’après les événements du 20 décembre dans cette place de Rio si chère à Pierre Mamboundou, Jules Bourdès Ogouliguendé du CDJ, Séraphin Ndaot Rembogo du PDS, Louis-Gaston Mayila de l’UPNR, Pierre-Claver Maganga Moussavou du PSD et Richard Moulomba Mombo de l’Arena, qui ne sont pas membres du Front uni de l’Opposition, s’expriment sur la situation politique actuelle et proposent des pistes de sortie de crise, la seule réaction qui arrive d’Awendjé est que «le pouvoir veut liquider physiquement Bruno Ben Moubamba». De quoi surprendre. Peut-être, l’UPG-Awendjé poursuit-elle le rapprochement et l’entente cordiale qu’avait entamés Pierre Mamboundou avec le pouvoir d’Ali Bongo au début de l’année 2011. Il faudrait alors qu’elle le dise à ses militants, dont un grand nombre apparaît quelque peu déboussolé aujourd’hui.

Au siège de l’UPG-Awendjé, un militant de cette tendance a refusé de s’exprimer, préférant inviter ses interlocuteurs dans un bar du quartier pour dire sa déception au sujet de «ces gens qui n’ont pas accepté les décisions du congrès de juin et qui, après avoir reporté le leur à plusieurs reprises promettent de le faire bientôt», et un autre adhérent d’ajouter que «ce sont des gens qui sont absents de tous les rendez-vous de lutte commune avec les autres forces de l’opposition, alors que notre parti était souvent au-devant de la scène ; heureusement que Moukagni-Iwangou nous y représente en quelque sorte». D’autres voix se sont discrètement élevées pour dire leur étonnement devant l’attelage Mboumba Nziengui – Ben Moubamba qui ne leur paraît pas, en dépit de leur bonne volonté, «à même de ramener la sérénité au sein des troupes». Un des permanents du parti avoue ne pas comprendre pourquoi Bruno Ben Moubamba a décidé d’annoncer sa candidature à la prochaine élection présidentielle «en dehors du congrès du parti».

Pour tout dire, la posture actuelle d’Awendjé, que l’on pourrait appeler «UPG-Canal familial», lui fait perdre toute crédibilité au sein de l’opinion, et même, comme on le voit, auprès de certains de ses militants. Résultat des courses : même au sein de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR) et de l’Union des forces du changement (UFC), la voix de l’«UPG-Canal familial» n’est plus entendue. Et même si elle l’était, serait-elle encore crédible aujourd’hui ? En plus de Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, David Mbadinga, Thomas Ibinga, Bernadette Itsana, Marguerite Ebiag’Angoué, Jean-Romain Mourou, Jean-Jacques Mbourou Colombo et d’autres responsables et militants de premier plan s’en sont allés rejoindre le bloc des partis d’opposition qui poursuit la lutte pour le changement.

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