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L'Union N° 11435 du 20/1/2014

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Trois questions à Etienne Guy Mouvagha-Tchioba, président du conseil d’administration de la Bicig, : ’’La Bicig ne dispose pas de liberté dans la prise de décision’’
Publié le mardi 21 janvier 2014   |  L'Union


Etienne
© Gabon Review par DR
Etienne Guy Mouvagha Tshioba, candidat indépendant dans la commune de Lastourville dans la province de l’Ogooué-Lolo
Lundi 9 décembre 2013. Lastourville.


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Interrogé sur ce qui est perçu par l'opinion comme un retard dans le management et l'innovation dans la Banque internationale pour le commerce et l'industrie du Gabon (Bicig), à l'origine de sa perte de leadership, Etienne Guy Mouvagha-Tchioba, président du conseil d'administration parle de contrainte dans la prise de décision. Dans cet entretien, le PCA de cette banque, implantée depuis 40 ans au Gabon, évoque aussi son engagement auprès des PME et explique pourquoi la banque s'est très peu engagée sur les marchés extérieurs de la sous-région, en dépit du potentiel humain.

L'Union : Comment expliquer que la Bicig ait aujourd'hui perdu sa place de leader au profit de nouvelles banques telle BGFI-Bank et UGB ?

Etienne Guy Mouvagha-Tchioba : Je crois qu'il y a plusieurs raisons. Je pense à la liberté dont jouissent les responsables de BGFI quand il faut prendre leur décision. Nous avons au niveau de la Bicig un double engagement de la Cobac et de la BNP-Paribas. Par exemple, pour prendre la décision concernant certains crédits qui dépassent la compétence du directeur général, on est obligé de se référer à l'assistance technique et cela prend parfois du temps. Il y a peut-être aussi une certaine proximité avec le gouvernement qui fait qu'il est arrivé que certains décisions, notamment quand il fallait apporter un soutien à l'économie, on a plus approché BGFI plutôt que la Bicig. Et plus probablement d'autres raisons qui m'échappent. Mais le constat est là. De même, pourquoi la Bicig n'a pas pu sortir de son lit, aller au-delà du Gabon ? Comme je l'ai dit, il y a quelques années, on a essayé, mais on a été contrecarré par le fait que notre capital social n'est pas seulement gabonais. Nous avons voulu, il y a quelques années, aller au Tchad et au Cameroun. Le projet a été bloqué parce que nous avons notre partenaire, la BNP-Paribas, qui avait quitté ces pays dans des conditions plutôt dramatiques.

Parlons du crédit à l'économie. Comme toute banque commerciale, on sait que la Bicig a des ressources courtes. Peut-on s'attendre à ce qu'elle finance la création et/ou le développement des entreprises ?

La Bicig ne fait que ça. Mais il y a un problème de ratio à respecter. En fait, on a eu des périodes difficiles où on a eu à faire à des entreprises des travaux publics ou des PME qui n'étaient pas en mesure de rembourser les crédits qui étaient octroyés. Depuis ce moment-là, on fait très attention. Car le rôle d'une banque est de vendre l'argent au travers des crédits. Mais on ne vend pas à n'importe quelles conditions. Il faudrait que les projets proposés soient de qualité et qu'on s'assure qu'on va être rembourser car l'argent qui vient de la banque est celui issu des dépôts des clients. Il faut par conséquent qu'il soit préservé. On ne demande qu'à financer, mais il faut des projets bancables. L'idée est peut-être que le gouvernement partage le risque en apportant des mécanismes de garanties de nature à soutenir les banques pour qu'en cas de défaillance des entreprises emprunteuses, que les banques ne soient pas seules perdantes.

Le coût du crédit n'est-il pas élevé à la Bicig qu'ailleurs pour les clients ?

Non, nous ne le croyons pas. En effet, nous, c'est-à-dire les banques, respectons toutes les mêmes consignes qui viennent de la banque centrale. À ce niveau, je ne pense pas qu'il y ait des différences entre la Bicig et les autres banques, car nous nous conformons toutes au taux de base.

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