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Economie gabonaise/ Bilan 2014 : Des avancées considérables, mais encore des défis à surmonter en 2015
Publié le mercredi 31 decembre 2014   |  Gaboneco


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En 2014, l’économie gabonaise s’est illustrée par une croissance de l’ordre de 6,7%, des indicateurs de performances significativement salutaires et une amélioration résiduelle de son environnement des affaires. En 2015, selon les prévisions du Fonds Monétaire International (FMI), la croissance connaîtra une chute et s’établira à 5,4%. En dépit des avancées enregistrées en 2014 et des perspectives stables pour 2015, d’énormes défis restent toutefois à surmonter pour le Gabon.

Selon les différents indicateurs de développement, l’économie gabonaise jouit d’une certaine stabilité macroéconomique, d’un climat des affaires favorable et d’avancées de développement salutaires.

En 2014, la croissance a été évaluée à 6,7%, en nette progression en comparaison à 2013 où elle était estimée à 5,5 %. Cet effort de performance, l’économie gabonaise la doit en partie de son appartenance à la sous-région CEMAC, et d’autre part, au dynamisme des politiques de développement lancées depuis 2010 dans le cadre du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE).

Les investissements consentis par l’Etat, les revenus issus de l’industrie extractive qui participe à la consolidation du PIB, les activités de transformation locale du bois et le développement des services accentué en 2014, ont notamment joué un rôle prépondérant dans ces résultats.

La politique publique en 2014 : un contrôle minutieux des finances publiques et un renforcement des partenariats avec l’extérieur.

Fin 2013, le Gabon est touché par un contexte de tension budgétaire accru, dû, entre autres, à l’importance des travaux de développement et à la baisse significative des recettes pétrolières de -5%. En 2014, le budget initialement prévu à la hausse (+6,2%) a été revu à la baisse (-5,9% (Cf. Loi de finance 2013)).

La même année, les finances publiques sont marquées par des dépenses de fonctionnement (5,1%), des subventions (15%), des intérêts sur la dette publique (dette extérieur (20,7% du PIB, +43%/12 mois) et emprunts) en progression. Dans le même temps, les dépenses liées à l’investissement ont connu une chute de 40%. Additionné à cela, la sphère des finances publiques reste également marquée par de nombreuses réformes, dont celle instituant la Prime d’Incitation à la Performance (PIP).

Pour contrer les effets de ces manques, l’Etat a lancé en début d’année 2014, l’audit des comptes publics. Une opération visant à analyser son système financier interne. A l’issue de cet audit, près d’une centaine d’entreprises et des hauts cadres de l’administration publique, encore en exercice ou la retraite, sont mis en cause. Et l’audit fait économiser plus de 650 milliards de francs CFA à l’Etat.

En parallèle, en vue de poursuivre son plan de développement, basé sur la diversification de son économie, mais aussi sur l’ouverture à des partenariats internationaux, le Gabon a signé, pour le compte de l’année 2014, des partenariats avec des pays tels que le Maroc, la Tunisie, la France, les Etats-Unis, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud, entre autres. Ces partenariats ont eu pour objectifs d’accompagner le pays dans son projet de développement en ciblant notamment les secteurs où il possède moins d’expertise et d’expérience.

Le Gabon est par ailleurs signataire de nombreux accords de commerce bilatéraux et multilatéraux avec de grands organismes. Ces accords ont permis en 2014, de renforcer son appartenance à des programmes de développement économique tels que le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), les Accords de Partenariats Economiques (APE), l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) et bien d’autres.

Classements, bonne gouvernance et développement économique

Le Gabon s’est également illustré en 2014 par de bonnes performances à l’échelle de l’Afrique et au niveau mondial. Dans le classement 2014 de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) lié au développement des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) en Afrique, le Gabon occupe les devants en Afrique centrale et francophone.

En matière de lutte contre la corruption, le pays connaît une avancée significative. A cet effet, ses efforts sont salués dans le classement 2014 de Transparency International avec une note de 37/100 contre 34/100 en 2013.

Le Gabon assiste également à une amélioration de son environnement des affaires et de ses rapports avec l’extérieur, selon le constat dressé par le Rapport Doing Business 2015. Le pays dispose à ce jour et selon le même rapport, d’ « un cadre juridique et réglementaire favorable aux partenariats publics et privés ». Cet écho de bonnes performances du pays retentit également dans le Rapport global sur la compétitivité 2014-2015 où le Gabon occupe la 11e place du continent africain.

D’une manière globale, le Gabon a connu, pour la seule année 2014, de grandes avancées en matière de développement, grâce, entre autres, à une politique de bonne gouvernance. A ce jour, s’agissant des pays de la sous-région et d’Afrique, le Gabon figure parmi les rares nations du continent à être dotée d’un réseau 3G/4G.

En effet, le pays a amorcé en 2014, le développement accru de son secteur des services, des télécommunications avec notamment le développement du numérique qui sera renforcé d’ici quelques années par l’usage de la fibre optique.

Pour encourager les jeunes à se lancer dans le monde de l’entreprenariat et les rendre autonomes, des initiatives telles que le Grand Prix de l’Excellence et récemment le Programme Graine qui devrait susciter chez les populations, un intérêt particulier pour l’agriculture, ont été mis en branle.



Le développement des infrastructures

Les politiques de développement des infrastructures lancées en 2010 ont permis cette année, de réfectionner ou de construire entièrement des infrastructures de base pour le bien-être des populations . On pense notamment à la mise en vente de logements par la SNLS dans les quartiers Bikélé et Angondjé, à l’inauguration de l’Institut de Cancérologie d’Angondjé, à la construction d’une infrastructure au centre hospitalier de Libreville (deuxième phase du projet d’innovation de cet hôpital) qui sera livré fin 2015, et à l’achèvement de la construction du CHU d’Owendo.

L’expansion de l’infrastructure routière suit également son cours avec le lancement à venir du projet de développement routier 2X2 voies qui part du quartier PK5 au quartier PK12.

Parallèlement, le tronçon PK12-Kango, en plein chantier, subit également des travaux de rénovation. A l’intérieur du pays, d’autres chantiers d’envergure ont également été livrés, à Ndjolé, Medoumane, Lalara, Ovan, jusqu’à Makokou dans l’Ogooué Ivindo. A l’exemple d’autres secteurs, le développement de l’infrastructure se poursuit bon gré, mal gré à travers le Gabon.

Les défis à surmonter en 2015

Avec une croissance 2015 revue à la baisse par le FMI, des perspectives économiques divisées entre les notations des agences Standard & Poor’s, FichtRatings et Moody’s, l’économie gabonaise n’est pas à l’abri de quelques secousses.

Pour le seul dernier trimestre 2014, de nombreuses tensions socio-économiques ont bouleversé le pays et occasionné de grosses perturbations sur certaines activités économiques.

Autre fait majeur, le Gabon étant un pays exportateur de pétrole qui tire une part importante de son PIB de la production pétrolière, l’on est curieux de savoir comment le pays parviendra à faire face aux fluctuations du prix du baril de pétrole sur le marché mondial, qui demeure à ce jour à son niveau le plus bas.

L’enjeu de la diversification et des réformes structurelles efficaces, capables d’atténuer les tensions économiques sont donc identifiés comme les défis auxquels les autorités gabonaises devront s’attaquer en 2015.

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