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Richard Moulomba invite Ali Bongo à la démission
Publié le mercredi 31 decembre 2014   |  Gabon Review


Richard
© Autre presse par DR
Richard Moulomba, président de l’Arena


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Parce qu’il tient le pouvoir pour responsable de la mort du jeune Bruno Mboulou Beka, parce qu’il juge que la question de l’Etat-civil du chef de l’Etat n’a jusque-là pas été clarifiée, le président de l’Alliance pour la renaissance nationale (Arena) se refuse à tout dialogue, préférant exiger le départ du chef de l’Etat.

Se prononçant sur les événements du 20 décembre dernier au carrefour Rio, le président de l’Alliance pour la renaissance nationale (Arena), a tenu à ouvrir quelques pistes de réflexion pouvant aider à sortir de cette crise qui met à mal tous les secteurs d’activité du pays. Richard Moulomba a invité le pouvoir à accepter que «notre pays est dans une situation de crise généralisée : une situation économique exécrable, une situation sociale explosive dans une tension abyssale, une situation politique tendue et difficile, une situation personnelle du président de la République très ambigüe et en long flirt avec l’imposture». Pour le bien du peuple gabonais, il propose donc au président de la République de démissionner. «Et c’est la solution idoine!», a-t-il souligné. Pour lui, le dialogue n’est pas envisageable. Sauf s’il y a une implication expresse et totale des Nations-unies, de l’Union européenne et de l’Union africaine, ainsi que de toutes les organisations internationales appropriées. De même, il a estimé que pour qu’il ait le droit de terminer le mandat en cours, Ali Bongo doit être soumis à certaines conditions, à savoir : renoncer à être candidat à la présidentielle de 2016 et ramener la Constitution du 26 mars 1991, avant juin 2016.

Auparavant, le leader de l’Arena était revenu sur le décès du jeune Bruno Mboulou Beka dans des conditions non encore élucidées, exprimant ses regrets et affirmant «son soutien moral à la famille si durement éprouvée et se (joignant) à ses prières pour le repos de l’âme du jeune disparu». Pour lui, «dans un pays à faible population comme le nôtre, mourir au cours d’une lutte pour des droits, est non seulement inadmissible, mais aussi une mort de trop». En clair, il estime que ce décès est «le résultat de l’entêtement du pouvoir Ali Bongo à museler le peuple gabonais en l’empêchant de s’exprimer, de manifester et de d’exiger, d’une part, la vérité sur la filiation de celui qui les dirige et, d’autre part l’authenticité de son acte de naissance». «En choisissant la violence, l’intimidation, le chantage et la manipulation pour répondre aux interrogations et aux inquiétudes justifiées des populations gabonaises, le «fils» d’Omar Bongo s’est inscrit dans une logique téméraire mêlée d’injustice et de violence qui conduisent notre pays petit à petit vers une issue incertaine», a-t-il fait savoir, s’élevant contre le fait que les sorties de l’opposition soient «interdites et matées à Libreville», alors que «les manifestations de même nature et pour le même objet, en faveur du pouvoir, se tiennent dès que voulu dans tout le pays». «D’autres (manifestations) dirigées contre la France et des médias français étaient autorisées, sans vergogne, après le 20 décembre, toujours à Libreville. Quelle honte !», s’est-il écrié, déplorant l’attitude du pouvoir qu’il «tient pour responsable des dommages enregistrés lors du meeting avorté de Rio».

Dénonçant la «grossière et piteuse tentative de manipulation de l’opinion nationale et internationale sur la pseudo-vérité sur ce triste événement», il a dit attendre «des autorités judiciaires que toute la vérité soit dite sur ce décès, et que surtout justice soit faite». N’empêche, il a exprimé des doutes quant à l’aboutissement réel de l’enquête prétendument en cours, revenant au passage sur les autres morts enregistrés dans la lutte pour la démocratie et dont on n’a jamais élucidé les causes. Pêle-mêle, il a cité Germain Mba, Joseph Rendjambé, Doukakas Nziengui, Martine Oulabou, Pierre Mamboundou. «Il y a eu trop de morts, muables en assassinats, non élucidés dans notre pays. Et c’est devenu insupportable !», a-t-il lancé.

Visiblement, l’autopsie préliminaire menée par un médecin légiste en présence de caméras n’a pas été du goût du président de l’Arena, qui a rappelé que le Dr Liliane Flore Pemba, commise par le procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé, est bien celle-là qui, jadis, avait été contestée par ce même procureur lors de «la macabre découverte d’un sac contenant des organes humains au centre de formation Basile Ondimba. Sac dont elle estima d’ailleurs la quantité à plus de dix (10) corps». «Quel crédit accordé alors au travail de ce médecin légiste, qu’ils ont eux-mêmes dévalué en son temps en nous apprenant qu’elle ne sait rien de son métier, surtout lorsqu’on sait pour cette fois que le travail a été fait loin des instruments et de la rigueur propre à la science ?», s’est-il interrogé. A l’évidence, le meeting du Front de l’opposition pour l’alternance du 20 décembre dernier n’a pas fini de susciter des remous. Comme qui dirait : «est pris qui croyait prendre»….

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