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Le gouvernement gabonais a violé le droit fondamental à manifester, selon EELV
Publié le lundi 29 decembre 2014   |  Gabon Review




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France : après le Parti communiste (PCF), le Parti de Gauche (PG) et le Parti socialiste (PS), c’est au tour d’Europe Ecologie – Les Verts (EELV) de faire connaître son point de vue sur le Gabon.

La situation politique et sociale qui prévaut actuellement au Gabon suscite des réactions à l’étranger. En France particulièrement, après le Parti communiste (PCF), le Parti de Gauche (PG) et le Parti socialiste (PS), c’est au tour d’Europe Ecologie – Les Verts (EELV) de faire connaître son point de vue. Cette formation politique très droit-de-l’hommiste condamne «la violation par le gouvernement gabonais du droit fondamental à manifester». Le 20 décembre, le ministre de l’Intérieur, Guy-Bertrand Mapangou avait, tout en autorisant une manifestation du PDG à Ntoum, interdit un meeting de l’opposition à Libreville. Il s’en était suivi quelques échauffourées qui ont entraîné la mort d’au moins un manifestant, l’arrestation de près d’une centaine de personnes dont le journaliste Francis Edou Eyene et des dégâts matériels.

Europe Ecologie – Les Verts (EELV) est un parti membre de la majorité au pouvoir en France. En dépit de désaccords avec le Parti socialiste, cette formation qui a pour principal responsable Emmanuelle Cosse et qui compte en son sein Eva Joly, députée européenne et ancienne candidate à l’élection présidentielle, et Dominique Voynet, ancien ministre et aussi ancienne candidate à la présidentielle, demeure dans la majorité. C’est un parti très droits-de-l’hommiste et internationaliste. Il suit avec une attention particulière la situation politique des Etats du Tiers-monde et encourage leur évolution vers la démocratie et l’Etat de droit.

Les réponses apportées par les autorités contribuent à la montée de la tension, selon EELV

Après les événements du 20 décembre dernier à Libreville qui se sont soldés par un mort selon les autorités, et trois morts selon l’opposition et la société civile, EELV a estimé que «les réponses apportées par les autorités gabonaises – arrestations et détentions arbitraires de journalistes, de syndicalistes, d’étudiants, et suspension de journaux proches de l’opposition – ont contribué à l’escalade de la tension». Cette situation a même amené le directeur de publication de l’hebdomadaire Echos du Nord à s’exiler temporairement en France depuis près d’une semaine.

Les Ecologistes français soulignent également que les événements du 20 décembre dernier se sont déroulés dans «un contexte de forte tension sociale qui s’aggrave de manière alarmante ces derniers mois et qui se manifeste notamment par la multiplication de grèves dans de nombreux secteurs d’activités, par la colère de populations vivant dans des conditions matérielles de plus en plus précaires, ou encore par les revendications des étudiants se plaignant de conditions d’études catastrophiques». Cette analyse semble rejoindre celle du chef de l’Etat qui avait lui-même reconnu l’immense précarité des populations lorsque le Cabinet McKinsey lui avait remis, en janvier dernier, le rapport sur l’état de la pauvreté au Gabon, qui avait révélé que 95.000 familles gabonaises vivaient en-dessous du seuil de pauvreté. Cela l’avait emmené à initier le Pacte social signé en juin dernier par divers partis et personnalités indépendantes.

Pour une gouvernance plus démocratique

Sur le plan politique, EELV a fermement condamné la violation, par les autorités gabonaises, du droit à manifester et «la répression de la manifestation pacifique de l’opposition gabonaise». Appelant le gouvernement français à soutenir les aspirations profondes du peuple gabonais, avide de justice sociale, EELV plaide pour la mise en place, au Gabon, d’un véritable pluralisme politique. «Cela passe notamment par une gouvernance plus démocratique et réellement au service du plus grand nombre». Une gouvernance qui passe par le respect des libertés, dont celle de manifester librement.

Selon un sociologue enseignant à l’université Omar-Bongo, «cette réaction d’un des principaux partis politiques français sonne comme un appel à améliorer la gouvernance politique du Gabon marquée ces derniers temps par trop d’obstructions, d’interdictions en tous genres et de refus de manifestations populaires».

La réaction d’EELV vient après celles des partis de gauche, à savoir le PCF, le PG et le PS. S’agissant du PS, ce parti avait appelé à un dialogue entre toutes les parties afin de préparer, dans les meilleures conditions, la prochaine élection présidentielle. Seule l’Union pour un mouvement populaire (UMP), principal parti de droite et parti de Nicolas Sarkozy, n’a pas réagi à la situation politique au Gabon.

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