Lundi 22 décembre, le chef de l'Etat a officiellement lancé le programme baptisé ‘’Graine’’ en faveur des jeunes Gabonais. Ce nouveau projet vise l’autonomisation des jeunes gabonais à travers le secteur agricole.
Le programme dénommé « Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (Graine) a été officiellement lancé par le chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba au palais présidentiel, en présence des membres du gouvernement, des présidents des corps constitués et de plusieurs personnalités.
Pour le chef de l'Etat, ce programme qui s'inscrit dans la matérialisation du Gabon vert vient à point nommé dans le cadre de la diversification de l'économie nationale.
« La Gabonaise des Réalisations Agricoles et des Initiatives des Nationaux Engagés (GRAINE) est porteuse d’une grande ambition pour nos populations et pour notre pays. Puisque le Pacte social commande de lutter contre la précarité, puisque les jeunes veulent prendre leur destin en main, l’agriculture doit être, non pas un discours, mais une pratique. Je dis aux jeunes en quête d’emplois, à ceux qui, fonctionnaires aujourd’hui, voudraient se consacrer à l’agriculture : saisissez cette opportunité, vous ne le regretterez pas », a lancé Ali Bongo Ondimba à l'endroit des jeunes, premières cibles de ce projet.
Qu'est ce que le programme Graine?
Selon ses initiateurs, ce programme est un accompagnement pour les entrepreneurs afin de permettre à ces derniers de créer et de développer des coopératives agricoles sur l'ensemble du territoire gabonais « pour l’émergence d’une nouvelle génération d’agriculteurs compétents, productifs et solidaires. Ce programme propose aussi un service d’accompagnement aux coopératives agricoles ou exploitations individuelles déjà en activité sur le territoire national ».
Le programme Graine débutera en janvier 2015 par le recrutement de jeunes gabonais. Une manoeuvre qui devrait donc aider le secteur agricole en souffrance, car actuellement, « les importations annuelles de denrées pèsent entre 250 et 300 milliards de FCFA. Trop lourd pour le panier de la ménagère. Un changement d’approche s’impose afin que le marché local parvienne à capter le flux de ces importants capitaux dépensés en importation », a rappelé le chef de l'Etat.
Ce retour à la terre et cette lutte contre l'exode rural sera une réponse efficace au chômage des jeunes, car, il s'agira de créer près de 15.000 à 20.000 emplois à travers l'exploitation de plus de 200.000 hectares sur 5 ans attribués conformément au Plan national d’affectation des terres et aux lois sur l’environnement et le développement durable.
Le plan d'action:
- Ce sont 20.000 à 30.000 familles volontaires qui recevront gratuitement 7 hectares pour la production vivrière coopérative, dont 0,5 ha réservé à un usage privé, et seront appuyées dans leurs démarches pour l’obtention accélérée des permis agricoles,
- Un préfinancement des coopératives,
- L'octroi de crédits à taux préférentiels,
- Une couverture a la Caisse Nationale d'Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS)
- Une garantie d’achat de la production.
« Pour la sécurité alimentaire au meilleur prix, la banane, le manioc, le tarot, la tomate, le piment, le poulet, la viande doit être cultivés et produits dans le pays et être disponibles de manière pérenne et à moindre coût », a rajouté le président de la République.
« GRAINE, parce que la terre vous rend au centuple ce que vous lui confiez. De l’agriculture à l’industrialisation, cela est à notre portée, cela est indispensable, cela est faisable », a-t-il conclu.
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