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Louis-Gaston Mayila inquiété par le B2
Publié le mardi 23 decembre 2014   |  Gabon Review


Louis
© Nouvelles du Gabon par DR
Louis Gaston Mayila


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Interpellé chez lui ce 22 décembre 2014 dans la matinée, Me Louis Gaston Mayila a failli y passer la nuit. Accusé d’être à l’origine du vandalisme à l’Université Omar Bongo (UOB), nombreux pensent à un acharnement contre cet homme politique qui venait d’affirmer que «le Gabon va mal».

Me Louis Gaston Mayila, président de l’Union pour la nouvelle république (UPNR), plusieurs fois ministre sous Omar Bongo, a été gardé à vue au B2 (deuxième bureau – service de contre ingérence de la Sécurité militaire) de 8 à 23 heures. Selon des sources familiales, les autorités l’accusent d’avoir financé des jeunes pour commettre les actes de vandalisme tout récemment survenus à l’Université Omar Bongo (UOB) et marcher avec le Front de l’opposition à Rio, le 20 décembre dernier. Ce que réfutent ses proches.

Pour mémoire, une trentaine d’étudiants avaient manifesté, le 16 octobre dernier, en vue de réclamer la libération de Me Louis-Gaston Mayila, alors prévenu et privé de liberté pour une supposée affaire de contrefaçon de billets de banque. Vraisemblablement, ayant recouvré une liberté provisoire, ces étudiants auraient rendu visite au leader politique. Pour les parents de Me Mayila, il est une tradition, chez les hommes politique, d’offrir une collation à leurs invités ainsi que de quoi s’acquitter des frais de transport. Rien de plus. «Après chaque rencontre de ce genre, nous offrons un cocktail à nos invités, mais cette fois-ci le pot d’honneur n’ayant pas été apprêté, le président à donné de l’argent à chaque groupe pour payer les frais liés au transport et pour une collation. Nous ne comprenons pas pourquoi Me Mayila va financer une marche dont il n’est pas organisateur», s’est étonné un proche avant qu’un autre n’en vienne à souligner que le cabinet de Me Mayila est l’avocat de l’UOB. «Nous ne pouvons pas commanditer des actes de vandalisme chez notre propre client», a expliqué un fils de Mayila, avocat comme son père.

Louis Gaston Mayila a animé une conférence de presse, le samedi 20 décembre dernier à son domicile, plusieurs jours après sa remise en liberté provisoire concernant l’affaire sus citée, encore pendante au niveau la justice. A l’occasion, il a affirmé que «le Gabon va mal», soulignant que pour la «première fois dans notre histoire, nous sommes privés du minimum vital, c’est-à-dire l’eau, l’électricité, le carburant pour faire marcher nos voiture, les soins de santé primaire, l’école pour tous nos enfants et qu’on me permette de le dire, ou de le redire, que la place des étudiants n’est pas en prison, mais à l’université». Souhaitant qu’on mette en prison ceux qui poussent les étudiants dans les rues, il a précisé que ceux qui manipulent ces jeunes gens sont connus. Le patron de l’UNPR a également regretté la violation de la franchise universitaire, donnant pour preuve les forces de police et de gendarmerie en permanence cantonnées à l’université.

Ces déclarations auraient-elles un lien avec les faits dont est maintenant accusé l’homme politique qui a d’ailleurs appelé au dialogue politique. «Vous voyez Mayila financer une marche ?», a interrogé en riant Jean Ping joint au téléphone. Pour certains observateurs, Me Mayila serait victime d’un harcèlement de la part des autorités. La version de ces derniers n’a pu être recueillie, même pas de Sidonie Flore Ouwé, procureur de la République, qui a quitté le B2, une demi-heure avant la relaxe de Louis Gaston Mayila.

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