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Souverainistes : «Le calendrier de 2016 n’est pas le nôtre»
Publié le samedi 20 decembre 2014   |  Gabon Review


Souverainistes
© Autre presse par DR
Souverainistes : «Se débarrasser d’Ali Bongo et sa légion étrangère»


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Se disant attachés à l’idée d’une conférence nationale souveraine, ce mouvement cornaqué par des militants de l’Union Nationale dit ne pas croire en la prochaine présidentielle, réaffirmant sa volonté de «faire partir Ali Bongo du pouvoir».
Observant une abstinence médiatique depuis leur retour du congrès de l’opposition tenu du 5 au 7 décembre courant à Paris (France), les Souverainistes ont organisé une conférence de presse le 19 décembre dernier dans l’objectif de soutenir le meeting du Front de l’opposition pour l’alternance, annoncé pour le lendemain. D’emblée, ils ont indiqué qu’il n’était pas question de leur parler d’élection présidentielle. Ils n’y croient visiblement pas. Pour preuve, affirme Auguste Eyene, «le calendrier de 2016 n’est pas le nôtre. Nous n’irons pas aux élections sans avoir nettoyer au préalable le pays de la dictature qui s’est imposée depuis 5 ans». Une position soutenue par Michel Ongoundou, qui estime qu’«on ne va aux élections que lorsqu’on fait de la politique». Or, ajoute-t-il : «Au Gabon, nous ne faisons plus de la politique depuis ces 5 dernières années. Nous sommes purement dans la résistance parce qu’à l’opposition et particulièrement pour les Souverainistes, nous refusons que le pays soit géré par des gens qui n’en ont pas la compétence.»

Pour autant, ils affirment ne pas se reconnaître dans la violence. En conséquence, ils continuent de militer pour la tenue d’une conférence nationale souveraine, estimant que, quoi qu’il en soit, des choses doivent être faites pour sortir de cette situation. «Il faut signer le divorce d’avec les gouvernants actuels», parce que, disent-ils «le Gabon est en danger au niveau le plus élevé». A en croire le coordinateur national de ce mouvement se réclamant de l’Union Nationale, une seule raison les a décidés à s’engager et soutenir les initiatives du Front de l’opposition pour l’alternance : «la situation de notre pays» qu’ils jugent «extrêmement grave» et qu’ils assimilent à un ménage où le pacte de confiance est rompu entre les époux et qui suscite «une grande incertitude». Pour Fabien Mbeng Ekorezok, les grèves récurrentes dans de nombreux secteurs d’activités, aussi bien dans le public que dans le privé, confortent cette «réalité». Aussi, cite-t-il en exemple le refus opposé par les banques privées d’accorder des crédits aux fonctionnaires. «Un signal fort» qui, à l’en croire, prouve la dégradation du rapport de confiance entre les gouvernants et les institutions financières locales.

Attendus sur la sortie du porte-parole de la présidence de la République, le 18 décembre courant, les Souverainiste se sont montrés plutôt dédaigneux voire moqueurs, l’un d’eux ayant le mot dur a lancé : «Billie-By-Nzé n’est pas représentatif». Pourtant, si Fabien Mbeng Ekorezok a indiqué que leur mouvement n’a pas de problème personnel avec qui que ce soit, et qu’il dénonce simplement «une situation qui est le fait d’un groupe d’amateurs qui s’est emparé du pouvoir en 2009», la principale personnalité visée reste Ali Bongo. Aussi, s’interroge-t-il : «Quel mal y aurait-il à récupérer le pouvoir qui nous a été subtilisé ?» Et d’ajouter : «Le pouvoir appartient au peuple, non à Ali Bongo ni à Billie-By-Nzé ou à la légion étrangère. Quand le porte-parole de la présidence parle de «putsch», il s’en prend en réalité à Guy-Bertrand Mapangou, garant de la sécurité publique, qui a autorisé le rassemblement du 20 décembre». Ce rassemblement semble avoir été autorisé par le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation avant que, en milieu d’après-midi le 19 décembre, il n’ait été interdit.

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