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Laure Olga Gondjout, bientôt éjectée du Conseil municipal de Libreville ?
Publié le lundi 20 janvier 2014   |  Gabon Review


Laure
© Autre presse par DR
Laure Olga Gondjout,secrétaire générale à la présidence


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Recasée comme Médiateur de la République, l’ancienne secrétaire générale de la présidence de la République se la joue sereine, loyale et modeste. Si elle veut se réjouir de son repositionnement, la question de l’incompatibilité de sa nouvelle fonction avec son mandat d’élue locale pourrait bientôt laisser apparaître l’ampleur des dégâts.

Laure Olga Gondjout est nostalgique. Elle est nostalgique de sa gloire passée. Comme le cardinal Mazarin qui ne souhaitait pas qu’à la « déchéance s’ajoute le sarcasme », elle feint de célébrer ses nouvelles fonctions. « Le PR vient à nouveau de m’honorer de sa confiance en me désignant à la prestigieuse et délicate fonction de Médiateur de la République. Cette fonction me permettra d’être encore plus proche de vous pour œuvrer dans le sens de l’émergence de notre pays, le Gabon. On est ensemble! », peut-on lire sur son compte Facebook.

Visiblement, le nouveau Médiateur de la République essaie de faire passer sa récente nomination pour autre chose qu’une exfiltration, une sortie par le haut, une porte de sortie honorable offerte par Ali Bongo, celui dont elle croyait être la régente. Si son âge peut expliquer sa sortie de l’administration centrale, son quasi-naufrage électoral ne semble pas justifier le refus d’en faire la candidate PDG à la marie de Libreville, Rose Christiane Ossouka Raponda étant en 8ème position sur la liste qu’elle conduisait. Pour l’heure, l’on s’interroge sur la compatibilité de la fonction de Médiateur de la République avec un engagement partisan marqué et symbolisé par un mandat de conseiller municipal. Surtout qu’elle affirme jeter les bases d’une collaboration future avec la mairie de Libreville au cas où elle tomberait dans l’escarcelle du PDG. « Renouvelle mes félicitations et soutien à RCOR, conseiller municipal, candidate du PDG à la Mairie de LBV. Sais déjà compter sur le soutien de la future édile de LBV pour la poursuite de la concrétisation des actions prioritaires en faveur du mieux-être de nos compatriotes du 3ème Arrondissement que nous nous réjouissons de rencontrer prochainement », claironne-t-elle. Mais, peut-on être dans la concertation, la médiation, la défense et la promotion des droits du citoyen quand on défend en même temps des positions partisanes ? « L’article 12 de la Loi n°043/2010 portant ratification de l’ordonnance n°023/PR/2010 du 12 Août 2010 portant Institution du Médiateur de la République dispose clairement que l’exercice d’un mandat d’élu local est incompatible avec les fonctions de Médiateur de la République », assène un politiste. Laure Olga Gondjout va-t-elle démissionner de son mandat d’élue locale ? Avait-elle conscience de cette incompatibilité quand elle acceptait sa nouvelle nomination ? Mesurait-elle qu’elle était en train de quitter le monde politique ?

Méthode Coué

Pour le moment, elle veut donner le sentiment d’être repartie pour de nouveaux horizons, pour de nouveaux défis. Elle affirme devoir « mettre (son expérience) à contribution pour le succès de (sa) mission ». Désormais, elle se pose même en serviteur respectueux de toutes les institutions et hiérarchies. « Rapport sera fait aux plus hautes autorités en tête desquelles le PR », proclame-t-elle, comme pour dire qu’outre le président de la République, le Premier ministre et les présidents des deux chambres du Parlement (Assemblée nationale et Sénat) peuvent compter sur sa loyauté. Désormais, les rêves de toute-puissance semblent rangés au rayon des souvenirs. Dans l’opinion, personne ne peut croire que l’ex-plaque tournante de la présidence de la République considère vraiment que le Médiateur de la République est une fonction « prestigieuse et délicate ». Personne ne peut admettre que sa forte implication politique dans le 3ème arrondissement de Libreville était désintéressée voire philanthropique.

A l’évidence, Laure Olga Gondjout fait profil bas et cultive la méthode Coué. D’autant que, depuis son entrée au gouvernement, elle n’a pas fait mystère de son ambition dévorante et de ses rêves de gloire, puissance et fortune. Au ministère des Affaires étrangères, elle avait complètement déstructuré l’administration et imposé un climat glacial sinon de terreur. « La plupart de ses nominations ne correspondaient pas à l’organigramme du ministère qu’elle avait noyé de ses gens à elle », témoigne un ambassadeur-directeur, qui ajoute : « Les huit (8) mois qu’elle a passé avec nous, nous ont paru une éternité. Heureusement qu’Omar Bongo l’avait vite mutée, avant de demander à Toungui de remettre les choses en place ». Au ministère de la Communication, où l’a maintenue Ali Bongo, elle a placé ses meilleurs affidés partout, parfois au mépris de la compétence, souvent en violation des règles éthiques mais toujours dans le souci de tout régenter. Partie au secrétariat général de la présidence de la République, elle a continué à essayer de garder la haute main sur le secteur de la communication, notamment durant l’éphémère passage de Paul Ndong Nguéma. « Aujourd’hui encore les quotidiens nationaux L’Union et Gabon Matin, l’Agence Gabonaise de Presse (AGP), l’Institut Gabonais de l’Image et du Son (IGIS) et même une partie du Conseil National de la Communication sont sous son contrôle », note un fin connaisseur du milieu médiatique national. Les vestiges d’une gloire passée…

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