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Un Forum visant à relancer la filière café-cacao
Publié le mardi 9 decembre 2014   |  Infos Plus Gabon


Léon
© Autre presse par DR
Léon Paul Ngoulakia, le directeur général de la Caisse de Stabilisation et de Péréquation (Caistab)


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LIBREVILLE - Un Forum d’échange sur l’approche du genre dans la filière café-Cacao s’est déroulé début novembre 2014 à Franceville, dans le sud-Est du Gabon, afin d’inciter les Gabonaises à s’investir dans la culture du café et du cacao avec pour principal objectif la relance de la production nationale et leur assurer, en retour, des revenus appréciables.


Cette rencontre est survenu à l’initiative de la Caisse de stabilisation et de péréquation (CAISTAB), des représentantes de coopératives féminines sont venues du Cameroun et de la Côte d’Ivoire pour partager leurs expériences avec les agricultrices gabonaises. La patron de la CAISTAB, Léon- Paul Ngoulakia, a déclaré que la culture du café, notamment, constitue pour le Gabon un moyen de lutte contre la pauvreté, principalement en milieu rural. Rappelons que la CAISTAB détient le monopole de la commercialisation du cacao et du café au Gabon et contrôle toutes les opérations, du transport depuis les villages des planteurs jusqu’au centre de conditionnement de Libreville.
Le café a été pendant plusieurs années l’un des facteurs prépondérants de l’économie gabonaise avec un pic de production de 3000 tonnes dans les années 1970 avant que la production ne tombe à moins de 100 tonnes en 2014. Faute d’une politique sur le long terme et le maintien d’une production minimale, le secteur a fortement régressé. L’exode rural, le vieillissement de la main d’œuvre et la crise mondiale de 1980 ont eu pour effet l’effondrement de la production nationale de café et de cacao. En réalité, la production de café et de cacao a été délaissé au profit d’autres secteurs plus rémunérateurs comme le pétrole et d’autres minerais alors que les pays comme la Tanzanie, l’Ethiopie, le Ghana, l’Ouganda et la Côte d’Ivoire qui disposent du café comme principale matière première se sont vus contraints à développer des stratégies multiformes pour pérenniser ce secteur vital pour leurs économies.
Pour le gouvernement gabonais, la filière café-cacao doit bénéficier d’une subvention conséquente. La somme de 5 milliards de francs CFA par an a été avancée par les experts, rappelant que la Côte d’Ivoire, deuxième producteur africain de café, injecte 14 milliards de F CFA uniquement pour la lutte phytosanitaire dans ses plantations.
Toutefois, les évolutions des chiffres de la production du café et du cacao au Gabon sont à l’image d’une politique peu incitative et à cela s’ajoutent le mauvais planting des paysans ; l’entretien peu soutenu des plantations ; la préparation peu soignée du produit ; le manque d’usinage et de conditionnement ; et enfin, une commercialisation rendue difficile avec des voies de communication peu praticables.

Le café et le cacao sont cultivés dans quatre provinces du Gabon : Le Woleu- Ntem, l’Ogooué Ivindo, l’Ogooué- Lolo et le Haut-Ogooué. Les quotas de 1000 tonnes pour le café et de 3000 tonnes pour la cacao que le Gabon était en droit de vendre sur le marché international dans les années 2000 n’ont pas pu être atteints à cause du vieillissement des plantations et des planteurs villageois dont l’état physique se dégrade en permanence. Peu entouré d par des jeunes motivés , les planteurs ne peuvent soutenir des rythmes de production élevées s’étalant sur de longues périodes. En général, les freins rencontrés dans la production et la commercialisation du café et du cacao, induisent à une croissance faible des production dans le secteur agricole gabonais dans son ensemble.

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