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L'Union N° 11433 du 17/1/2014

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Production des hydrocarbures au Gabon : révélation sur le coût réel de production d’un baril de pétrole
Publié le vendredi 17 janvier 2014   |  L'Union


Etienne
© Autre presse par DR
Etienne Dieudonné Ngoubou, ministre du Pétrole, de l’Energie et des Ressources hydrauliques


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Cela ressemble à un petit coup de tonnerre dans le secteur du pétrole. Le ministre Etienne Dieudonné Ngoubou a annoncé que le coût réel de production d'un baril peut atteindre 16 dollars (8000 francs) le baril, la moitié des charges opérationnelles.

Lors de la conférence d'une presse de mercredi dernier, le ministre du Pétrole, de l'énergie, des ressources hydrauliques a livré une information qui a surpris plus d'un journaliste. Le fait que le gouvernement ait confié l'exploitation du gisement du champ Obangué à Gabon Oil Company (Goc) a permis de lever le voile sur la structure des coûts opérationnels réels de production d'un baril de pétrole au Gabon.

En effet, suite aux chiffres envoyés par la Goc, après 12 mois d'exploitation du champ Obangué, l'administration en charge du pétrole a obtenu confirmation de ce qu'elle soupçonnait depuis l'arrivée à la tête de ce département ministériel d'Etienne Dieudonné Ngoubou : le coût de production du baril de pétrole est abaissé à 16 dollars (8000 francs) pour une exploitation en zone de forêt, réputée plutôt difficile. Soit la moitié des chiffres généralement avancés par les compagnies pétrolières.

" Les informations habituelles que détiennent les fonctionnaires sont celles qui sont construites par les sociétés administrées. La seule manière de pouvoir avoir une véracité de l'information économique est d'expérimenter soi-même l'activité que l'on administre. Ce que nous avons fait avec la Gabon Oil Compagny pendant les douze mois d'opération du champ d'Obangué. Les contrats ont été challengés et optimisés par la direction générale de la Goc, les services ont été aussi optimisés et permis de ramener les coûts d'opération par baril à 16 dollars. "

Le cas du Goc n'est pas isolé. Faisant dans le transparence, Vaalco, qui opère en mer, sur un champ proche de Mayumba, " à des profondeurs classiques, semble confirmer la vérité selon laquelle le coût moyen d'un baril est le même que celui des autres pays du Golfe de Guinée.» Tout le contraire, car les chiffres transférés par l'industrie pétrolière qui présente le Gabon comme un État ayant des charges opérationnelles deux fois plus élevées. Les états financiers affichent " un coût du baril de pétrole de 13 dollars (6500 francs) en République gabonaise ."

Ces deux coûts (celui de la Goc et celui de Vaalco) sont deux indices qui amènent l'administration à soupçonner que la réalité est tout autre. Le ministre Ngoubou a indiqué que des audits sont en cours pour clarifier la situation globale du pays.

" Pour ce qui est des entreprises qui opèrent au Gabon, si elles constatent qu'en face d'eux, l'administration n'a pas de professionnels de même niveau de compétence qu'elles, ces dernières continueront à reconstituer les chiffres et à nous faire avaler la pilule.

Nous le savions, aujourd'hui nous pouvons observer que dans ce ministère, il y a d'anciens employés du secteur des hydrocarbures. Cela nous permet d'avoir une vision de ce qui se passe dans les sociétés que la tutelle supervise ", a expliqué le ministre Ngoubou.

Pour lui, avant d'entamer toute reforme, un audit est mené avec pour objectif de mettre en place un nouveau cadre réglementaire.

Le ministre du Pétrole a ajouté que plusieurs actions sont menées par le ministère qu'il a la charge. Des actions qui mènent à l'optimisation des comptes des contrôles, à la structuration du système d'audit, afin d'assurer à l’État des meilleurs revenus. De quoi participer à l'amélioration de la gouvernance du secteur pétrolier.

I. M'B

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