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Francophonie : Discours d’Ali Bongo à Dakar
Publié le lundi 1 decembre 2014   |  Ogooue Infos


Les
© Autre presse par Présidence Sénégal
Les chefs d`États de la Francophonie ont tenue une première séance de travail
Samedi 29 Novembre 2014. Dakar - Les chefs d`État présents au XVe Sommet de la Francophonie ont eu une séance de travail après la cérémonie officielle d`ouverture.


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Voici le discours prononcé par le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, lors XVe sommet de la francophonie, à Dakar, au Sénégal.

Monsieur le Président de la République du Sénégal,

Mesdames, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Mesdames les Premières Dames,

Monsieur le Secrétaire Général de la Francophonie,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Permettez-moi avant toute chose, de remercier le Président de la République du Sénégal, mon ami et frère Macky SALL, son Gouvernement et le peuple Sénégalais, pour l’accueil chaleureux et les conditions excellentes réunies pour la tenue de ce Sommet, témoignage renouvelé d’une hospitalité légendaire.
Je tiens également à vous dire, Monsieur le Président de la République, que le Gabon est honoré de prendre la parole à l’ouverture de ce XVème Sommet de la Francophonie, ici au Sénégal, un pays que nous, Gabonais, considérons comme l’un des piliers africains de la Francophonie institutionnelle.

C’est donc tout à la fois le lieu et l’occasion propices de rendre un vibrant hommage à l’un des architectes de cette Francophonie institutionnelle, à savoir le Président Abdou DIOUF.
Je voudrais dire au Président Abdou DIOUF, au moment où il s’apprête à prendre congé de nous, en la forme actuelle de sa contribution à notre marche commune, que les Gabonais garderont dans la région la plus précieuse de leur mémoire collective, bien de souvenirs de son action au service de la Francophonie.
Je pense à sa présence lors de la célébration à Libreville, de la 33ème Journée internationale de la Francophonie et auxEtats généraux de l’enseignement du français en Afrique subsaharienne francophone.
Une décennie après cet événement inaugural de son action à la tête de la Francophonie, la question de l’avenir du français reste un sujet majeur de nos préoccupations.
En effet, œuvrer à l’enseignement du français, en valoriser l’usage et promouvoir son statut de langue internationale, nous commandent aujourd’hui de prendre en compte le fait que l’environnement local, où que l’on soit dans le monde, est de plus en plus confronté à la réalité du multilinguisme. Se pose alors la question fondamentale : Que faire ?
Monsieur le Président de la République,
Mesdames, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Monsieur le Secrétaire Général de la Francophonie,
Pour répondre à cette question, nous travaillons au Gabon à la mise en œuvre de l’hypothèse selon laquelle le multilinguisme est un facteur d’immortalité de la langue française, et marquons dorénavant un intérêt particulier à la valeur économique de cette langue.
Notre conviction profonde, en tant que francophones assumés et fiers d’appartenir à notre espace linguistique commun, qui s’étend sur tous les continents, est que l’avenir de notre langue, qui compte parmi ses locuteurs 6 africains sur 10, est dans un multilinguisme tout aussi assumé.
Pour nous africains, la Francophonie doit être un espace culturel dynamique. Mais elle doit également être un espace porteur de croissance économique et de développement durables.
Nous voulons en effet, que la Francophonie soit un espace qui apporte des réponses concrètes à la jeunesse africaine qui veut trouver, sur le continent, des offres de formations, d’emplois et des opportunités d’affaires.
L’espace francophone a, de ce fait, le devoir de répondre aux exigences d’une jeunesse qui ne veut plus se perdre dans les sables du Sahara, égarée sur les chemins improbables des illusions d’un prétendu mieux-être en Europe.
Il y a quelques jours de cela, le Pape François, s’adressant au Parlement européen, a déclaré que la Méditerranée ne doit plus être le cimetière des migrants.
Au-delà des dirigeants européens à qui le Pape s’adressait dans l’immédiat, c’est en réalité à nous, dirigeants africains, qu’est destiné ce message.
Ce bel espace linguistique et culturel que nous avons en partage, doit offrir aux jeunes et aux femmes d’Afrique, les raisons d’espérer.
Et cet espoir ne peut devenir grand et prendre forme que si la langue française devient véritablement une langue du commerce et des échanges internationaux. En un mot, une langue des affaires.
Nous voulons en effet commercer, négocier et signer des contrats en français. Nous voulons emmener ceux qui, originaires des autres espaces linguistiques, veulent travailler chez nous, à s’exprimer par reflexe en français.
C’est pourquoi du haut de cette tribune et, habité par la force et l’âme des pères fondateurs de cette belle aventure qu’est la Francophonie, je lance un appel, pour la prise en compte impérative de la dimension économique.

J’appelle par conséquent à la transformation de l’espace francophone, en une zone de libre échange culturel, scientifique et économique.

C’est la condition indispensable pour garantir le dynamisme de nos pays, pour que notre jeunesse, les opérateurs culturels et économiques, soient à même de tirer le meilleur avantage de l’ouverture des sociétés africaines aux flux du monde.
J’y vois enfin, l’une des conditions essentielles pour que la Francophonie reste fidèle à sa vocation première, celle d’être un espace singulier de coopération et de solidarité dynamiques, recevant des autres aires linguistiques, culturelles et économiques autant qu’elle est capable d’offrir.
C’est le sens profond que le Gabon donne à la nécessité de la Stratégie économique et de la Stratégie jeunesse que nous allons adopter au cours de ces assises.
Je vous remercie.

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