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La PIP : un remède inefficace contre les injustices
Publié le mardi 25 novembre 2014   |  Gaboneco


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© Autre presse par DR
Agents affectés à l’enregistrement des données de la PIP


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Annoncée comme le remède à la situation d’injustice qui prévalait au sein de l’administration publique, la Prime d’Incitation à la Performance (PIP) perçue récemment par certains agents de la fonction publique semble avoir été déroutée de son cap principal. Un employé d’un établissement bancaire de Libreville qui a participé à ce paiement dresse le constat de ce qu’il considère comme une injustice en pleine progression.

Rien n’a changé, pratiquement rien. Certains agents de l’administration publique continuent de percevoir des sommes astronomiques tandis que les autres se contentent de miettes. A l’issue du récent paiement de la Prime d’Incitation à la Performance (PIP), un employé d’une grande banque ayant participé à la récente opération de paiement de la PIP, témoigne d’un scénario inacceptable, car selon lui, cette prime semble avoir été déroutée de son objectif principal qui était d’établir l’équité au sein des administrations et ce, pour un plus grand nombre d’agents méritants.

En effet, au guichet de la banque où travaille notre source, ce dernier a constaté que lorsque les uns percevaient d’importantes sommes, comme 1.000.000, 2.000.000, 3.000.000 de francs CFA, les autres eux, se contentaient de quelques 30.000 à 500.000 francs CFA. « Sur quels critères ces sommes ont-elles été calculées pour qu’un aussi grand fossé soit observé ? » s’interroge-t-on.

Si cet écart de considération peut s’expliquer par la différence de catégorie et de statut au sein de l’administration, notre source explique cependant que certains fonctionnaires de même catégorie, percevraient des sommes largement différentes. « J’ai participé à cette opération de paiement donc je sais de quoi je parle. C’est la réalité qui a prévalu lors de ce paiement ». Ce qui soulève la question sur les critères de notation et de l’objectivité de cette initiative pour que des écarts de primes soient aussi importants.

En décortiquant les valorisations les plus faibles notamment celles comprises entre 30.000 et 100.000 francs CFA, l’on comprend que pour chaque mois, la performance en rémunération de certains agents a été estimée à 10.000 francs le mois pour ceux qui ont perçu 30.000 contre 30.000 francs le mois pour ceux qui ont perçu 100.000 francs au terme du trimestre. Ce qui pousse à s’interroger et se demander si durant 30 jours, le travail d’un agent même s’il s’absente par moment peut être évalué à 10.000 francs.

Avec une telle réalité on comprend donc que la PIP est loin d’atteindre l’objectif visé qui consiste à mettre les agents publics sur le même pied d’égalité et établir plus de justice sociale entre les fonctionnaires bénéficiaires.

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