Selon les scientifiques, manger une orange est meilleur pour la santé que prendre des pilules de vitamines ou tout autre médicament. Les vertus des autres fruits (pommes, ananas, pastèque, etc) sur la santé humaine sont aussi reconnues. Malheureusement, l'état actuel des prix des fruits rend difficile la consommation des fruits pour les ménages modestes de la capitale gabonaise. Ainsi, la baisse des récoltes dans les pays fournisseurs, pour des raisons saisonnières, semble avoir eu un impact sur le prix au détail au niveau des marchés de Libreville, et même, certaines grandes surfaces commerciales.
Pour des nombreux Librevillois qui s'approvisionnent auprès des revendeuses, " le prix de l'orange et de l'ananas ont augmenté". Pour des commerçantes, cela se justifie, en partie, par la rareté des fruits, et à la hausse des prix des cartons auprès des grossistes importateurs. Pour ce qui est de l'orange par exemple, d'habitude le fruit est à 250 francs l'unité (vente de détail), actuellement le prix moyen se situe à 335 francs. Le conditionnement en paquet de fruits de 1000 francs est passé de 4 organes à 3.
Interrogées, les marchandes de fruits qui exposent sur le trajet qui mène de la Gare-Routière vers le carrefour Léon Mba, comme celles éparpillées dans la ville que nous avons rencontrées, se défendent. '' Nous ne faisons que respecter la mercuriale que nous impose le ministère du commerce ''.
Pour l'instant, malgré nos tentatives, il est difficile d'obtenir des explications officielles des autorités en charge du commerce. Surtout que les droits et taxes ont été exonérés sur les produits de première nécessité. Toujours est-il, que le sujet suscite de nombreux commentaires.
Outre l'orange, d'autres fruits tels la banane, le raisin, la pastèque et les mangues importées ont aussi subi une légère hausse de prix. Pour un producteur local situé à Avorbam (Nord de Libreville), la hausse du prix du kilogramme de l'ananas s'explique par la baisse de production saisonnière. Ce qui inquiète les analystes et consommateurs. Aussi s'interroge-t-on sur des mécanismes pour produire localement certains fruits afin de contre-carrer l'incidence des variations saisonnières extérieures des récoltes.
Malgré cela, certains estiment que la spéculation ne serait pas étrangère à la situation actuelle.
