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Ngoubou et la CGG : Un deal qui rapporte gros
Publié le vendredi 21 novembre 2014   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Main basse suisse sur le pétrole africain… et gabonais


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Le ministère du Pétrole et des Hydrocarbures inciterait fortement les compagnies pétrolières ayant acquis des permis à traiter avec CGG, pourtant présentée comme l’une des sociétés d’exploration sismique les plus chères du monde.

Adjudicataires de permis d’exploration dans l’offshore profond gabonais, plusieurs compagnies pétrolières subiraient des pressions de la part du ministère du Pétrole et des Hydrocarbures, qui les forcerait à traiter avec la société CGG pour leurs campagnes sismiques 3D. Selon le confidentiel Africa Energy Intelligence (n°734), la contrainte, qui cache en réalité un subtil deal entre l’Etat gabonais et la société française, est à l’origine d’«un vent de révolte». S’il est évident que CGG connaît bien le Gabon pour y avoir mené des campagnes sismiques 2D en 2010, Marathon, Petronas, Repsol, Impact Oil & Gas et Noble Energy en consortium avec Woodside, la connaissent peu et comprennent mal qu’elle veuille presque s’imposer par la force.

A en croire le confidentiel, pour faire son beurre auprès des opérateurs pétroliers qui n’auraient pas forcément pensé à elle, la société française aurait trouvé un subterfuge : convaincre l’administration de la parrainer auprès des pétroliers. Pas bête comme stratégie ! D’autant plus que CGG, dit-on, aurait fait miroiter à ladite administration un moyen de tirer, elle aussi, un profit non négligeable. «A chaque contrat signé, elle reverse au moins 20% du montant à l’Etat gabonais», croit savoir la source, qui ajoute qu’«un premier versement est effectué lorsque les opérateurs règlent un acompte à la société de sismique, et un second lors du paiement du solde, à la remise des données». Flairant le bon deal, Etienne Ngoubou et l’ancien directeur de l’Exploration à la direction générale des Hydrocarbures (DGH), Martial-Rufin Moussavou, aujourd’hui ministre de la Culture et de l’Education civique, auraient alors pesé de tout leur poids pour faire accepter CGG comme unique opérateur pour la sismique 3D.

Or, la société française, n’est pas toujours la moins-disante financièrement. D’où la colère des compagnies pétrolières selon lesquelles, «les prix proposés par CGG sont beaucoup plus élevés que ceux d’autres sociétés». Et la rencontre d’Etienne Ngoubou, fin octobre, avec les cadres de CGG en vue de les exhorter à revoir à la baisse leurs tarifs, au risque de faire capoter le deal, n’aurait visiblement rien donné. Les opérateurs pétroliers qui craignent de devoir supporter le surcoût lié à la part reversée à l’Etat gabonais, en plus des difficultés liées à la rareté des bateaux, aux tensions sur le marché et à la baisse de l’exploration consécutive à la chute des cours du baril, ne verraient pas d’un bon œil cette exigence. De quel droit s’immisce-t-on dans le choix de leurs partenaires ? Si le confidentiel rapporte que Marathon ou Petronas ont déjà pris langue avec la société française, d’autres à l’instar de Noble Energy ou Impact Oil & Gas se donnent encore un peu de temps. D’autant plus que rien ne presse pour elles : «Elles n’ont que de la sismique à effectuer dans les 3 premières années du contrat».

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