L’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong a affirmé lundi dans une conférence de presse à Libreville que sa chance de devenir le prochain maire de la capitale gabonaise est intacte.« Ma chance, je vous le dis est intacte », a déclaré l’ancien premier ministre passé à l’opposition après la mort d’Omar Bongo Ondimba en 2009. Privé de majorité absolu, Jean Eyeghe Ndong qui a investi plusieurs listes d’indépendants lors du scrutin du 14 décembre dernier, sera le troisième homme lors de l’élection du maire de Libreville. Les deux autres forces en présence sont le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) et le Cercle des libéraux réformateurs (CLR, majorité).
« Aucun parti ne pourra diriger la mairie de Libreville sans une majorité de gestion », a martelé M. Eyeghe Ndong durant la conférence de presse. Mais l’homme a refusé de répondre à une question lui demandant de savoir s’il a eu des négociations avec l’un des camps pour former la fameuse « majorité de gestion ».
« Je ne veux pas répondre à cette question et cela ne vous fera pas du mal », a-t-il ironisé devant ses partisans massés dans la salle de la conférence de presse.
« Je lance un appel à tous les élus de voter pour l’intérêt général et non pour l’intérêt d’une chapelle », a-t-il dit s’adressant aux conseillers municipaux issus du scrutin local du 14 décembre dernier.
Jean Eyeghe Ndong, ancien haut cadre du PDG semblait demander aux militants de ce parti ainsi qu’à ceux du CLR d’ignorer les conseils de vote de leur parti respectif pour porter leur choix en sa faveur.
« Je regrette que le PDG ait désigné son candidat après la campagne électorale », s’est offusqué l’ancien Premier ministre. Le PDG a en effet investi récemment l’actuelle ministre du Budget, Rose Ossouka Raponda pour briguer le fauteuil de maire de Libreville.
« Elle-même s’est étonnée du choix porté sur elle. Ce qui montre qu’elle n’a aucune ambition pour Libreville », a insinué l’ancien Premier ministre.
La date du scrutin n’est pas encore connue. La rumeur annonce cependant l’existence d’un accord passé en coulisse entre le PDG et le CLR pour cogérer la mairie de Libreville et se repartir les postes au Sénat.
On rappelle qu’au Gabon, les maires et les sénateurs sont élus par les conseillers municipaux et départementaux.
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