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Les chroniques de l’Agitateur : Malabo au secours de l’opposition gabonaise !
Publié le mercredi 19 novembre 2014   |  Gaboneco




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Franchement, j’éprouve un mal de chien à saisir la logique politique de certains opposants gabonais ! Il faut les voir, en bon donneurs de leçons, hurler à longueur de journée comme s’ils étaient des gens d’une parfaite correction. Lorsqu’on se découvre un destin national, il est quand même maladroit de verser dans le repli identitaire et d’en faire une approche politique pour accéder au pouvoir. Peut-être que, avec des gens aussi butés et aveuglés par des projets aussi farfelus que ridicules, ils deviendront président de la République de leurs villages sait-on jamais...

Juchés sur les échasses des illusions ethniques qui nous renvoient à l’Etat sauvage, ils sont convaincus que le pouvoir peut s’arracher par le fait ethnique et d’en être les dépositaires. Ils le réduisent, sans doute, à la dimension ethnique. Il est peut-être temps d’introduire cette approche originale dans les traités de philosophie politique et pourquoi pas en faire une chaire.

Il est vrai que l’inculture, l’amateurisme et le clientélisme sont leurs principaux traits de caractère, mais nous étions loin d’imaginer qu’ils pouvaient aller jusqu’à tenter de brader une partie du territoire au nom de leurs projets visant la prise du pouvoir. Il est vrai que la fin justifie les moyens mais de là à marchander une partie de notre souveraineté est à mon sens impensable pour des gens qui caressent le rêve de diriger ce pays.

Cette histoire de dix milliards de FCFA d’aide que l’opposant Jean Eyeghe Ndong aurait sollicité du président équato-guinéen, contre la cession de l’île Mbanié encore au centre d’un contentieux entre Libreville et Malabo, palabre territoriale sous arbitrage des Nations-Unies, si cela est vrai, Eyeghe Ndong doit être poursuivi pour haute trahison, traduit devant la Cour de sûreté de l’Etat et condamné en conséquence.

Le geste sollicité auprès du président équato-guinéen ne s’inscrit-il pas dans la même veine que ce congrès de Mitzic de 1947 qui avait réuni dans cette bourgade du nord du Gabon, « la nation Fang » en vue de mettre en place un ‘’Fangland’’ incluant une partie du Gabon, du Cameroun, du Congo Brazzaville et toute la Guinée Equatoriale? Ce n’est pas un hasard que notre opposant sollicite l’aide du frère guinéen.

Ce qui pour nous relève des fantasmes d’apprentis sorciers qui pour atteindre leurs buts n’hésitent pas à faire vibrer la fibre ethnique quitte à mettre en péril l’intangibilité des frontières héritées de l’ère coloniale, s’inscrit en fait au nombre de valeurs auxquelles de nombreux opposants adhèrent pleinement. C’est au nom de ces mêmes valeurs inspirées du réduit ethnique que nombreux d’entre eux s’invitent en politique car il est ici question de reconquérir le pouvoir donné aux Bilob (les non fangs) par on ne sait quelle instance ? Mystère ! Eyeghe Ndong n’est pas si taré ainsi qu’on serait tenté de le penser. Ses actes sont pensés, réfléchis, ils s’inscrivent sans doute au nombre des stratégies pour la reconquête du pouvoir perdu. Si Eyeghe Ndong en est à demander un coup de pouce à son parent ethnique, est-il exagéré de penser qu’un jour ou l’autre, en cas d’extrême nécessité, il ira jusqu’à demander l’aide militaire en vue d’un coup de force ? Il n’y a que l’épaisseur d’un poil pour y arriver.

S’il en est aujourd’hui à solliciter cette somme, c’est que leurs relations politiques transfrontalières ne datent pas d’aujourd’hui. Ce qui qui veut dire que, entre Malabo et l’opposition gabonaise, se trament de choses, des coups tordus contre le pouvoir de Libreville… Et dire que Malabo a toujours accusé à tort Libreville de servir de base-arrière à son opposition ! Franchement !

Pour l’intégration sous-régionale, il est des actes à ne pas poser, à moins de souhaiter voir tous les instruments intégrateurs (CEMAC-CEAAC) voler en éclat. Et ce serait dommage !

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