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Gabon : Marie Madeleine Mborantsuo au-dessus de la mêlée !
Publié le vendredi 10 janvier 2014   |  infosgabon




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Libreville, Vendredi 10 janvier 2014 (Infos Gabon) – A la suite de la proclamation partielle, samedi dernier, par la Cour Constitutionnelle des résultats de l’élection des membres des Conseils départementaux et des Conseils municipaux du 14 décembre 2013, dans les circonscriptions où il n’y a pas de contentieux, c’est la satisfaction quasi générale dans les rangs de la majorité des candidats élus et chez les citoyens qui verront enfin leurs communes qui ne fonctionnaient plus reprendre le chemin du travail . A l’analyse des résultats, le PDG est assuré de diriger la majorité des conseils municipaux du pays pour les 6 prochaines années compte tenu de ses scores. A cette phase du processus, plusieurs voix s’élèvent déjà pour féliciter Marie Madeleine Mborantsuo pour son implication dans la réussite de cette opération, ainsi que sa sagesse dans l’organisation apaisée de ce scrutin.

Après la proclamation des résultats des élections locales du 14 décembre dernier par la Cour Constitutionnelle, sous réserve des recours introduits, tous les Gabonais sont unanimes pour saluer encore une fois la sagesse des membres de cette haute Cour qui s’active à examiner après la rentrée solennelle de la Cour, l’ensemble des recours soumis à son appréciation.

Entre temps, c’est l’attentisme chez les candidats qui ont déposé les 60 recours auprès de la Cour, qui a un délai de 3 mois au maximum pour les examiner et les vider. A cause de ces requêtes en annulation, la capitale du Gabon, Libreville ne pourra pas élire le nouvel occupant de l’Hôtel de ville avant plusieurs semaines compte tenu de nombreux contentieux ouverts dans le 1er, le 5ième et le 6ième arrondissement.

En effet, sa décision n°162/CC du 4 janvier 2014 portant proclamation partielle des résultats de l’élection des membres des Conseils municipaux et des Conseils départementaux du 14 décembre 2013, fidèle à sa tradition et à la confiance que lui vouent les acteurs politiques de notre pays, a éclairé les Gabonais, encore une fois de plus, sur le cheminement suivi par les résultats dépouillés publiquement dans les bureaux de vote, puis annoncés au public par le Ministre de l’Intérieur et ensuite transmis à la Cour Constitutionnelle par la Commission Electorale Nationale Autonome et Permanente (Cénap). Comme on le remarque, la Cour se situe en aval du processus. C’est elle qui reçoit en dernière position, de la part de la Cénap, les résultats annoncés publiquement par le Ministre de l’Intérieur. Contrairement à une fausse conviction malveillamment entretenue par certains acteurs politiques sans assises politique véritables sur le terrain, la Cour ne peut pas tronquer les résultats connus de tous d’avance, et qui lui sont communiqués par la Cénap, via le Ministre de l’Intérieur.

Au regard de l’évidence de ce circuit, on en vient encore à se demander pourquoi certains compatriotes continuent à accuser la Cour constitutionnelle de tous les maux, sachant bien que, du bureau de vote à l’annonce publique des résultats par le Ministre de l’Intérieur et leurs transmissions par la Cénap à la Cour, cette dernière n’intervient à aucun niveau. Comment peut-elle alors favoriser l’élection d’un tel au détriment d’un tel autre ?

S’agissant des recours, on note que les requêtes en annulation du scrutin ou des résultats ne concernent que 34 circonscriptions. La province de la Ngounié décroche la palme d’or des recours avec 11 circonscriptions disputées. Il en est de même pour le deuxième arrondissement d’Owendo qui enregistre le plus de requêtes.

Toutefois, il convient de rappeler que la Cour constitutionnelle a joué un rôle très important dans l’introduction de la biométrie dans le processus électoral gabonais. Celle-ci, supervisant les différentes étapes, a toujours accompagné pas à pas tous les acteurs politiques, sans exception, dans l’organisation d’élections apaisées dans notre pays.

Cependant, cela ne fait l’ombre d’aucun doute, plusieurs compatriotes ignorent encore le rôle et l’importance de cette juridiction dans l’amélioration générale du climat électoral dans notre pays. Il en est de même en ce qui concerne son rôle dans la mise en œuvre de la nouvelle architecture électorale caractérisée par l’introduction de la biométrie dans le processus électoral. Son impact dans le respect des dispositions constitutionnelles et dans la protection de la démocratie et la paix sociale au Gabon sont caractéristiques.

Mieux, pour ceux qui suivent l’actualité politique de notre pays, le satisfecit adressé par Marie Madeleine Mborantsuo, cette femme au dessus de la mêlée, à certains acteurs politiques de l’opposition comme Jules Aristides Bourdes Ogouliguendé (JABO), Louis Gaston Mayila, Pierre Claver Maganga Moussavou ou Séraphin Ndaot, qui œuvrent dans l’amélioration de la démocratie gabonaise et de la transparence électorale n’a pas échappé aux observateurs avertis. Selon cette dernière, qui a salué au passage l’action de ces derniers ainsi que leurs contributions multiformes, leurs saisines ont souvent permis à la Cour de rattraper pas mal de maladresses. D’où l’attention particulière que la Cour accorde à chacune de leurs saisines. A titre d’exemple, elle a rappelé que c’est grâce à la saisine du groupe conduit par M. Ogouliguendé et M. Maganga Moussavou que la Cour a affiné les choses dans la mise en œuvre de la biométrie, notamment en ce qui concerne l’élargissement des pièces d’identité pour accéder dans un bureau de vote.

A cet effet, il importe de rappeler aux uns et aux autres que la Cour constitutionnelle ne s’autosaisit pas. Elle n’a pas la saisie d’office. En d’autres termes, elle ne peut pas se saisir elle-même devant une situation anormale, frappante ou flagrante. Ainsi donc, tant qu’elle n’est pas saisie, elle ne peut corriger une incongruité. Elle est la gardienne de la loi et, contrairement aux juridictions ordinaires, la Cour constitutionnelle est tenue au respect des délais fixés par la loi. Qu’adviendrait-il des Collectivités locales, de l’Assemblée nationale, du Sénat ou de la Présidence de la République, si la Cour gardait un recours pendant plusieurs années ? Elle est donc justement tenue de respecter les délais car sa compétence est de veiller au fonctionnement régulier de l’Etat et des institutions de la République. C’est le constituant qui a prévu des délais pour que les institutions fonctionnent normalement et régulièrement. La Cour est l’organe régulateur du fonctionnement des activités des pouvoirs publics. C’est-à-dire qu’elle doit veiller à ce que les institutions fonctionnent régulièrement. Or, depuis le mois de mai 2013, les collectivités locales ne fonctionnent plus régulièrement.

En annulant le vote dans certains arrondissements pour cause de contentieux, Marie Madeleine Mbourantsuo a affiché encore une fois de plus aux yeux de la Nation, l’indépendance qui caractérise la haute juridiction qu’elle préside. Elle n’a cédé à aucune pression d’où qu’elle vienne, vu que les décisions rendues par elle, ne sont susceptibles d’aucun recours. Elle a ainsi conforté sa crédibilité et celle de l’importante institution qu’elle gère devant la communauté nationale, mais surtout internationale qui suit très attentivement les résultats de ces élections locales 2013. Elections qui, de l’avis général, se sont déroulées dans la transparence et dans un climat de sérénité qui tranchent avec les récurrentes contestations qui ont toujours caractérisées les lendemains électoraux dans notre pays.

En agissant ainsi, la Cour Constitutionnelle a prouvé sa neutralité, vu que depuis dimanche dernier, quelques communes ont procédé à l’élection des présidents de leurs conseils municipaux. Ce, conformément au communiqué du ministère de l’Intérieur qui a invité les conseillers municipaux de certaines communes élus, lors du vote du 14 décembre dernier, à procéder au choix des nouveaux Maires. Il s’agit notamment d’Akanda, Owendo, certaines communes de l’Estuaire, Franceville, Moanda, Port-Gentil, Ntoum et Tchibanga. Les villes d’Oyem, Bitam, Lambaréné, Mouila, Ndendé, Bakoumba, Okondja, Iboundji et autres sont en attende de la fin des contentieux.

Comme on a eu à le dire dans nos éditions passées, le PDG est assuré de diriger plusieurs conseils municipaux pour les 6 prochaines années compte tenu de ses scores. Cependant, ce résultat, loin d’être une victoire parfaite ou un long fleuve tranquille pour ce parti au pouvoir, devrait plutôt être une occasion pour le chef de l’Etat de procéder aux ajustements ou aux changements nécessaires à la réalisation des engagements pris vis-à-vis des populations. Ces changements doivent impérativement apporter un effet de levier et impacter sur l’action du prochain gouvernement, mais aussi sur celle de la haute administration et celle de nouveaux dirigeants des collectivités locales et des départements que les populations attendent au pied du mur.

Par ailleurs, plusieurs recours ont en effet été introduits. Il va s’en dire que les chances sont partagées au 1er arrondissement de Libreville où le PDG, entre Chrystel Limbourg Iwenga en tête de liste, qui avait déjà été donné gagnant avec 14 sièges contre 11 pour l’indépendant Chantal Myboto Gondjout. Mais, il est à craindre que la défense en béton préparée par les avocats du PDG, combinés à l’incivisme affichée par certains candidats indépendants qui ont tenu des propos injurieux contre la Haute Cour et ses membres appelés à statuer sur ces contentieux n’obèrent les espoirs de ces mauvais républicains. Il en est de même au 5ème arrondissement, où les deux partis politiques de la majorité républicaine émergente devront également attendre que la Cour départage définitivement le PDG et le CLR. Tout comme au 6ième arrondissement où le CLR avait été donné vainqueur, mais doit attendre que la Cour se prononce sur les requêtes des indépendants Olui et Zué.

Enfin, au 2ème arrondissement gagné par l’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong, malheureusement cet ancien baron du PDG qui aurait gagné à s’illustrer par le bon exemple en évitant les insultes, les invectives et les insinuations malveillantes contre la Haute Cour, a volontairement fait semblant d’ignorer le rôle de la Cour constitutionnelle dans le processus électoral, en l’accusant de pencher toujours du même côté, comme la tour de pise en Italie. Un dérapage verbal qui ne grandit pas ce prétendant au poste de Maire de la Commune de Libreville qui gagnerait à recouvrer son devoir de réserve. Lui qui a occupé des hautes fonctions, qui connait pertinemment le fonctionnement des institutions de la République et aurait dû garder une posture de dignité malgré les accusations de Léandre Zué qui n’a obtenu que 6 sièges pour le compte du PDG. Sachant que lors des contentieux électoraux, seuls les procès verbaux des bureaux de vote importent.

Par Amélie Edwani

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