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Sénat 2015 : finalement, Essonghe ne sera pas de la partie
Publié le lundi 10 novembre 2014   |  Gabon Review


Michel
© Autre presse par DR
Michel Essonghé, actuel conseiller du 1er arrondissement de la commune de Port-Gentil et président-directeur général du groupe Ceca-Gadis


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Conseiller politique du président de la République et membre du Comité permanent du Bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG), l’ancien ministre et haut-représentant d’Omar Bongo ne briguera pas, le 13 décembre prochain, un poste de Sénateur à Port-Gentil où il est conseiller municipal depuis les dernières élections locales. Selon des membres de sa famille, il veut vivre une vie plus calme, loin des feux de l’actualité.

Michel Essonghé a décidé de ne pas y aller. A 73 ans, l’ancien sherpa d’Omar Bongo veut écrire sa vie autrement que sous les feux de l’actualité, autrement que dans la politique active. Rester six ans à la tête d’une institution comme le Sénat impose une super-activité. Il n’est plus disposé à une telle éventualité. Michel Essonghé continuera, bien sûr, de dispenser ses conseils à Ali Bongo quand celui-ci les sollicitera et de siéger au Comité permanent du Bureau politique du PDG, mais il rêve dorénavant d’une vie en entreprise. Pour dire vrai, depuis quelque temps, c’est beaucoup plus sa fonction de PDG du groupe Céca-Gadis qui occupe l’essentiel de son temps que celle de Conseiller politique d’Ali Bongo.

A Port-Gentil, des concertations diverses lui ont démontré qu’il ne pouvait vraiment compter sur les troupes PDG de la localité qui ont vu l’émergence d’autres personnalités rétives à la notion de «Doyen politique de la province». D’autres pensent par contre qu’il n’a pas obtenu l’onction du président de la République, par ailleurs président du parti PDG, à qui il ne signifiait son intention pour le Sénat qu’à demi-mots. Par voie de conséquence, sa décision, réaliste, de ne pas aller au Sénat n’a pas fait que des heureux. Beaucoup s’imaginaient jouant un rôle à ses côtés dans cette institution. Ils y avaient cru. Surtout qu’après son élection comme conseiller municipal de la ville pétrolière, Michel Essonghé était de plus en plus présent sur le terrain, offrant des kits scolaires ici, ou se faisant représenter là pour des actions humanitaires diverses et variées. L’élu local de Port-Gentil a surpris bien des gens. Diriger le Sénat du Gabon est pourtant forcément avantageux, du moins au niveau du rôle que joue le président de cette institution en cas de vacance du pouvoir, et au niveau de l’ensemble des institutions constitutionnelles.

Le Plateau encore à Rose-Francine Rogombé ?

Dans ce contexte, l’actuel président de l’institution, Rose-Francine Rogombé, 73 ans l’année prochaine, a des chances de se succéder à elle-même. Celle qui a assuré, avec plus ou moins de bonheur, l’intérim du président de la République de juin à octobre 2009, va sans doute être reconduite à la tête de la Chambre haute du Parlement.

Mais, selon certains diplomates ayant vécu la dernière élection présidentielle au Gabon, Rose-Francine Rogombé avait fait montre parfois d’un manque de fermeté. Pendant ces 120 jours, elle avait en effet, notent-ils, laissé Ali Bongo, à peine désigné, le 3 septembre 2009, par le ministre de l’Intérieur comme le vainqueur de la consultation électorale du 30 août, se déplacer – avec quelle rapidité – à l’extérieur, notamment en Centrafrique, «en qualité de chef d’Etat désigné», alors que l’intérim de Madame Rogombé n’avait pas encore pris fin, avant donc que les attributs de président de la République ne lui soient transmis. Ali Bongo qui n’avait prêté serment que le 12 octobre 2009, avait alors imposé une sorte de bicéphalisme à la tête de l’Etat dès le 3 septembre. «Ce qui constituait tout de même une violation de la Constitution, et Madame Rogombé avait laissé faire», affirme un diplomate américain. Cette période avait aussi été marquée, soulignent d’autres observateurs, par son discours – qualifié de tribaliste – à Port-Gentil, après les violences qu’avait connues la capitale économique à la suite de l’annonce des résultats de l’élection présidentielle du 30 août 2009. Elle appelait alors les autochtones Orungu à ne pas laisser les originaires du Sud proches de Pierre Mamboundou casser et brûler les édifices publics. Avait-elle besoin d’opposer ainsi les Gabonais ? Ne lui fallait-il pas simplement appeler l’ensemble des Port-Gentillais au respect de l’ordre public à Port-Gentil et ailleurs ?

En dehors de Rose-Francine Rogombé, quelques noms – à titre de témoignage certainement – sont cités pour le «Plateau» (siège du président du Sénat), notamment deux anciennes vice-Premiers ministres Honorine Dossou Naki et surtout Georgette Koko Engouma, l’actuel président du groupe PDG au Sénat.

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