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Ali Bongo, fâché avec sa propre histoire ?
Publié le lundi 10 novembre 2014   |  Gabon Review


Le
© Autre presse par DR
Le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba face à la presse le conseil présidentiel sur la santé


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Accusé d’avoir mis à l’écart ses frères et sœurs pour se liguer avec des personnes d’origines diverses, tout en veillant à la destruction de plusieurs symboles, le président de la République serait mal à l’aise avec la mémoire, estime Pierre Péan.

Le président de la République serait-il fâché avec l’histoire de son propre pays, la sienne et celle de sa famille ? C’est l’interrogation que soulèvent les opérations de destruction initiée depuis son arrivée au pouvoir. Il lui est notamment reproché d’avoir une certaine vision de l’histoire. Surfant sur les critiques faites à Ali Bongo à ce sujet, Pierre Péan, dans «Nouvelles affaires africaines. Mensonges et pillages au Gabon», l’accuse d’être entré dans une phase de «rectification» de l’histoire du Gabon, ayant pour seule visée de construire son propre mythe, comme pour imposer une sorte de «rupture» avec l’avant-2009, et imposer un environnement plus en phase avec sa vision.

Au nombre des «rectifications architecturales» dont il est l’auteur : la destruction de l’hôpital Jeanne-Ebori. Bâtisse dont la destruction, au soir du 27 octobre 2013, au prétexte qu’elle contenait de l’amiante, a signé la fin du règne de son prédécesseur. Or, en agissant ainsi, Ali Bongo dynamitait sa propre histoire et celle de toute sa famille. «Jeanne Ebori était censée être sa grand-mère», rappelle Péan. Ali Bongo aurait-il détesté à ce point les goûts architecturaux d’Omar Bongo Ondimba au point de faire fi du symbole que ce bâtiment représentait ? «Mais pourquoi l’a-t-on donc détruit ? Ali ne sait-il pas qu’on gouverne aussi avec des symboles ?», s’était interrogée une vieille dame, citée par Gabonreview et rapporté par Pierre Péan. Selon l’auteur français, le président de la République aurait, en réalité, été motivé par un désir de vengeance. «Cet étrange rapport d’Ali avec l’histoire de son pays reflète celui qu’il entretient avec les Gabonais, et sa méfiance à leur endroit», croit savoir le journaliste selon lequel Ali Bongo se sentirait étranger au Gabon, et «qu’il en voulait aux Gabonais de leur façon de le traiter», tout en promettant machinalement à un des confidents avant qu’il ne succède à son père : «Ils vont payer !» Vrai, faux ?

Reste que le choix des personnes composant son entourage fait, lui aussi, l’objet de violentes critiques de la part de l’opinion, qui dénonce «la légion étrangère» dont le chef de file est l’homme d’affaires d’origine béninoise Maixent Accrombessi. «Pour visualiser ce Gabon dit «émergent» mais cosmopolite, il n’est que de considérer la photo officielle, où l’on voit, derrière son bureau, le président, né au Nigeria, avec, derrière lui, le Coréen Monsieur Park, et, devant lui, à gauche, le Béninois Maixent Accrombessi, tout nouvellement gabonisé, et, à sa droite, le Gabono-Somalien Liban Soleman,…», ironise Pierre Péan qui ajoute que la «rupture s’est également faite avec sa pléthorique fratrie». Le président de la République aurait, prétend-il, «dégagé vite fait ses demi-frères et demi-sœurs», tout en veillant «soigneusement à les dégommer de postes jugés trop stratégiques».

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