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Affaire Pierre Péan : La Sœur aînée d’Ali Bongo est-elle allée trop loin ?
Publié le mercredi 5 novembre 2014   |  Gabon News


Ali
© Autre presse par DR (Photo d`archive)
Ali Bongo Ondimba et sa soeur Pascaline Mferri Bongo Ondimba


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La sortie du livre « Nouvelles affaires Africaines. Mensonges et pillages du Gabon » qui « fait le buzz » surtout sur les réseaux sociaux a emmené la famille Bongo Ondimba à réagir par l’entremise de la fille aînée d’Omar Bongo, Pascaline Mferi Bongo Ondimba. Une intervention dont les plus adeptes de la plume acerbe, ont vite fait de ne retenir que la dernière partie de l’intervention de la première fille du président défunt.
Il faut reconnaître que les réactions depuis la sortie du livre de Pierre Péan sont légion et ne cesse de s’intensifier. L’opposition et beaucoup de ses accompagnateurs ainsi que les détracteurs des Bongos (las de voir la même famille au pouvoir depuis plus de quatre décennies) ont trouvé en ce livre l’occasion d’enfoncer des portes ouvertes.

En effet, qu’est-ce qui motiverait les passions et l’hystérie autour des allégations de Péan concernant notamment les origines d’Ali Bongo Ondimba qui, si l’on se souvient, avait déjà été au centre d’une affaire judiciaire en 2009 portée et défendue bec et ongles par le « brave comme saint Georges » Luc Bengone Nsi alors candidat malheureux à la présidentielle. Et pour ceux dont la mémoire est au point, ils doivent bien se ressasser qu’Ali Bongo, alors ministre de la défense avait lui-même évoqué cette question sur ses origines. Il faut également ajouter à cela, les ragots des quartiers populaires et les relais de cette information dans les « taxi-bus » pour s’apercevoir que le problème est éminemment connu au Gabon et a suffisamment alimenté les conversations et devrait apparaître aujourd’hui comme un bruit dans Landerneau. Mais pour le journaliste et auteur français ce qui est différé n’est pas perdu.

C’est ainsi qu’au regard de la forte résurgence de cette affaires des origines de son frère, Pascaline Mferi Bongo Ondimba a décidé, pour tirer une croix là-dessus, de distribuer d’autres « sujets de dissertation » à ceux qui s’intéressent aux origines de son fraternel. D’abord à pierre Péan à qui elle a « imposé » comme sujet « les origines de Napoléon III » notamment « sa filiation à Louis Bonaparte » ; et aux autres, notamment les gabonais, elle a su distiller un exemple touchant les armoiries du Gabon qui a suffit pour faire « oublier cette histoire de Péan » et ainsi détourner toutes les attentions ailleurs.

En effet, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans la presse écrite, l’affaire des origines du chef de l’Etat gabonais semble être progressivement reléguée au second rang pour faire place à un nouveau débat, celui du respect des symboles républicains. Sur la toile, ce sont des injures à n’en plus finir proférées à l’endroit de Pascaline la fille de l’ « artiste ». Certains leaders syndicaux sont rentrés dans la danse et réclament à la première fille d’Omar Bongo des excuses à la Nation gabonaise.
Pour rappelle l’ancienne directrice de cabinet d’Omar Bongo au cours de son interview s’est laissé dire qu’ « au niveau de la cellule, la maternité allaitante c’est Omar Bongo qui a donné tout à tout le monde. Et les deux panthères symbolisent son frère Ali et elle qui protègent la famille ». Une image qui suscite des commentaires divers qui n’ont en principe aucun rapport avec la pensée de celle qui l’a utilisé. Pour apporter un peu de lumière aux activistes de la toile et à tous les passionnés qui crient au mépris des armoiries, il faut dire que Pascaline Mferi Bongo Ondimba, sans pourtant avoir de la sympathie pour elle ou un amour particulier, a montré le rôle qu’elle et son petit frère jouent au sein de la grande famille Bongo. Un rôle qui ressemble à celui que les deux panthères symboliques jouent autour de l’écu du blason de la république gabonaise.

En effet, les deux panthères appellent chaque gabonais à la vigilance et au courage ; elles évoquent le chef de l’Etat veillant sur le bonheur et l’avenir de la nation ; c’est ainsi qu’il faut percevoir le rôle d’Ali et de Pascaline dans la famille Bongo. Toute interprétation hâtive et hors contexte viserait donc un dessein bien dissimulé que seuls les auteurs dévoileront au moment qu’ils indiqueront.

Par ailleurs, cette réaction face à l’allusion faite aux armoiries s’explique en partie par le contexte. Pascaline Mferi Bongo Ondimba est à la tête d’une famille qui est au pouvoir au Gabon depuis plus de quatre décennies. Une situation que certains apparentent à une monarchie à en juger par les soulèvements observés lors de la prise de pouvoir en 2009 d’Ali Bongo Ondimba perçu par beaucoup comme une succession dynastique. Les diatribes les plus virulentes disaient et continuent de dire que « le Gabon n’appartient pas aux Bongo ». Ainsi dans un tel climat, l’allusion de Pascaline est vite assimilée à une confirmation d’une volonté d’accaparement du Gabon par sa famille.
Toutefois, ce malentendu a eu le mérite d’orienter les commentaires ailleurs que sur les allégations de Pierre Péan.

Patrick Charferry



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