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Raymond Ndong Sima : la poussée d’adrénaline
Publié le mardi 4 novembre 2014   |  Gabon Review


Le
© Autre presse par DR
Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima


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Après avoir tenté en vain d’observer le mutisme, l’ancien Premier ministre a cédé à la tentation d’apporter des éclaircissements sur les informations dites «factices» distillées à son encontre.

Se privant des moyens traditionnels de communication, l’ancien Premier ministre vient de publier sur son blog, http://www.ndongsima.cluster1.easy-hebergement.net/ , un billet au titre évocateur : «Puisque mon silence dérange». Une chronique à travers laquelle Raymond Ndong Sima explique les raisons de son silence tout en s’épanchant sur sa posture actuelle et sa vision de la gestion du pays. «Je me suis mis en retrait pour ne pas donner l’impression soit de contester une décision que le président de la République était tout à fait fondé à prendre en application des dispositions de l’article 15 de la Constitution, soit de marchander une nouvelle fonction», explique-t-il, dans ce qui est visiblement un coup de gueule, avant de fustiger les assertions selon lesquelles «il attend d’Ali Bongo Ondimba une autre fonction digne de lui». «Certains ont par ailleurs laissé entendre qu’un pécule, représentant une indemnité de départ, m’avait été versé. Au contraire, mon salaire de Premier ministre a été coupé dès le début du mois de mars 2014, soit un mois après ma sortie de la primature, contrairement aux textes en vigueur», souligne-t-il.

La loyauté et le pragmatisme dont se targue le député du canton Kyé, n’ont pas favorisé son maintien au gouvernement. Bien au contraire, ces vertus semblent avoir participé à son discrédit auprès du président de la République, qui n’a pas manqué de qualifier, dans les colonnes de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, son gouvernement de «défaillant». «Tout le temps que je suis resté au gouvernement, je me suis efforcé d’être loyal en disant la vérité sachant qu’une telle posture pouvait entrainer mon éviction. Je n’ai pas attendu d’être débarqué pour dire ma réprobation de certaines pratiques. C’est peut-être même pour avoir exprimé des désaccords que j’ai été écarté car je ne change pas d’avis au gré des promotions. Je ne réprouve pas une option le matin parce que je suis à l’Orient pour l’approuver le soir rendu en Occident», affirme-t-il comme pour revendiquer son indépendance d’esprit.

Les foyers de tensions sociales qui se multiplient semblent donner raison à celui que l’opinion publique nationale taxait de «Pompier des climats sociaux délétères» pour sa disposition à la négociation. «Peut-être faut-il leur demander maintenant, ainsi qu’à leurs véhicules de propagande, si la fermeté dont ils font désormais preuve porte ses fruits, si les écoles, les hôpitaux et les services publics sont revenus à un fonctionnement normal, si les projets s’exécutent mieux, si la présumée symbiose retrouvée entre le gouvernement et l’Assemblée nationale a accru l’efficacité de ces 2 institutions bref, si plus généralement l’accalmie sociale est revenue», demande l’ancien Premier ministre.

Si pour l’instant, le «falot» préfère conserver sa carte de membre du Parti démocratique gabonais (PDG), il n’en demeure pas moins qu’il se range à l’idée que le «Gabon s’achemine inexorablement vers un régime tyrannique». «Un tel régime est insidieusement en train de prendre ses quartiers dans notre pays avec ces provocations répétées, ces menaces sibyllines, ces assiettes chinoises, russes, roumaines ou tout simplement gabonaises, ces agressions suspectes mais aussi ces avis à l’emporte-pièce qui en révèlent la montée en puissance. Est-ce bien de cette façon que le Gabon restera digne d’envie ?», s’interroge Raymond Ndong Sima.

En effet, selon l’ancien Premier ministre, tout désaccord avec une voix autorisée sur n’importe quelle question, conduit à une déchéance professionnelle, sociale, civile et même sanitaire brutale. «En quoi mon avis ou ma présence ici ou là sont-ils importants ou attentatoires à la loyauté envers les institutions en place ? Finalement, pourquoi mon silence est-il si préoccupant, si peu normal, si bruyant ?», sont autant de questions que se pose Raymond Ndong Sima.

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