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Vœux au Chef de l’Etat : Le Premier Ministre rend témoignage du travail de son équipe
Publié le mercredi 8 janvier 2014   |  Primature


Raymond
© Autre presse par DR
Raymond Ndong SIMA, premier ministre


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Dans son allocution ci-après prononcé le 7 janvier 2014 à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux au Président de la République, Chef de l’Etat, le premier ministre, Chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima a rendu témoignage du travail effectué tout au long de l’année 2013 par son équipe et a remercié le Président de la République pour son inlassable soutien et la confiance placée en l’action de l’exécutif.

Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,
Je suis de nouveau honoré de vous présenter, ainsi qu’à votre épouse Madame Sylvia BONGO ONDIMBA, à vos enfants et tous ceux qui vous sont proches, les vœux de bonheur, de santé et de prospérité du Gouvernement et de l’Administration pour l’année 2014. A titre personnel, mon épouse ici présente et moi-même vous souhaitons de conserver ce dynamisme toujours emprunt de lucidité et de bon sens qui vous caractérise.
Tout n’a pas été rose en 2013. De nombreux sujets d’irritation sont apparus et nombre de dossiers n’ont eu, ni la célérité dans leur exécution, ni la qualité souhaitée. Il vous est même arrivé d’exprimer une légitime exaspération tout comme vous avez relevé, dans votre adresse à la Nation, ces manquements et leurs conséquences sur le bien-être collectif. Le passage d’une année à une autre est précisément l’occasion opportune de marquer une pause pour regarder le chemin parcouru, se réjouir des succès engrangés, identifier les points de blocage pour penser le futur dans la sérénité.

Monsieur le Président de la République,
Au plan politique : vous avez lancé en 2013 la dernière phase essentielle de la consolidation de la démocratie dans notre pays en convoquant, dès le mois de janvier, une commission que vous avez chargée de finaliser les modalités de l’introduction de la biométrie dans notre système électoral. C’est cette initiative qui a permis de réunir les conditions d’une élection apaisée. Je vous remercie de m’avoir fait confiance en me chargeant de présider cette commission. Permettez-moi d’associer à ces remerciements tous les commissaires qui ont fait montre, à cette occasion, d’un sens républicain élevé.
Je voudrais me réjouir du déroulement des élections locales qui s’en sont suivies, caractérisées par la réconciliation des électeurs avec le processus électoral. Ces élections ont confirmé la vitalité de notre démocratie. Elles constituent, à l’évidence, une victoire que l’Histoire retiendra comme votre victoire pour avoir créé les conditions de la mise en œuvre d’une loi consensuelle, au delà des formations politiques victorieuses ici ou là. Il nous reste certes des réglages à parfaire pour inscrire durablement notre pays parmi les nations matures où l’on se consulte et l’on choisit, dans la tranquillité, les citoyens chargés de la gestion locale ou nationale.

Avec vous, je me réjouis de l’élection de notre pays à la présidence de la Commission des Droits de l’homme des Nations Unies, qui récompense l’énergie diplomatique que vous déployez. Il faut inscrire sur ce registre, les efforts actuels en faveur de la paix dans notre sous-région d’Afrique centrale dont la situation alarmante nous interpelle.
Au demeurant, pour la première fois de notre histoire, des situations qui nous paraissaient si lointaines se sont rapprochées de nous. Nous avons ainsi vu des pirates qui, traditionnellement, écument d’autres côtes, s’attaquer à des navires dans nos eaux et porter le danger chez nous. A l’évidence, si nous voulons préserver notre quiétude, il nous faut de toute urgence renforcer davantage les moyens de nos forces de défense et de sécurité et maintenir une vigilance accrue pour que notre pays reste un havre de paix.

En matière économique : la croissance est au rendez-vous et s’affermit un peu plus. Bien que nous restions dans la mauvaise partie du classement des pays opéré par la Banque Mondiale, le signal a été donné d’un changement dans l’environnement des affaires qui, si les efforts se poursuivent, devrait stimuler l’investissement direct étranger dont chacun connait le rôle moteur dans la croissance.

Les investissements structurants que vous avez initiés vont, à l’occasion de leur prochaine entrée en production, crédibiliser la politique industrielle avec l’accroissement de l’offre énergétique et soulager significativement, pour ce qui est de l’eau et de l’électricité, le vivre au quotidien des habitants de Libreville et des communes alentours, donnant un peu plus de contenu à la politique économique déclinée.

Certes, les goulots d’étranglement dans le trafic qui s’accroissent dans les grandes villes et particulièrement à Libreville, comme les catastrophes survenues dans différents quartiers de cette ville et plus généralement l’insuffisance de l’offre en matière d’habitat nous rappellent tristement l’urgence des solutions à déployer. Le Gouvernement s’emploiera avec plus de vigueur à la résolution de ces problèmes.

S’agissant de l’Administration : C’est au cours de cette année qu’a été finalisé le très épineux problème des situations administratives des fonctionnaires et agents de l’Etat dont les blocages ont porté un coup sévère à la probité et à l’efficacité de l’Administration. En soldant ce dossier, vieux dans certains cas de 29 ans, justice a été faite et l’Etat s’est grandi. Il a retrouvé sa crédibilité vis à vis de ses agents. Ce sont ainsi quelques cent vingt (120) milliards de francs CFA qui ont été consacrés à réparer les conséquences financières d’une longue dérive administrative. La page est tournée. Puissions nous ne pas avoir à la ré ouvrir.
L’Administration est désormais revenue dans les canons d’une gestion où la hiérarchie est en droit de faire montre d’exigence pour la présence au poste de travail, le rendement, l’efficacité de l’action, la performance. Il nous faut désormais, pour en faire un moteur de développement, une gestion des fonctionnaires sur la base du seul mérite et de l’effort dans le travail telle qu’annoncée dans l’axe n°3 du projet de société « l’Avenir en confiance » et rappelé dans votre discours mémorable de mai 2012.

Le temps est en effet venu de rétablir les concours et la sélection des candidatures sur la base de compétences pour les postes à pourvoir. Ainsi, chacun sera comptable de son aptitude à accomplir avec efficacité la tache qui lui est confiée et la compétition à bien faire deviendra le moteur de l’Administration. Aptitude, compétence, efficacité, telles doivent devenir progressivement les valeurs cardinales de notre Administration.

Le rapport 2013 sur le développement humain affirme avec force qu’un Etat fort et responsable élabore des politiques pour les secteurs public et privé, fondées sur une vision et un leadership à long terme, des normes et des valeurs partagées, des lois et des institutions qui favorisent la confiance et la cohésion. Il ajoute que rares sont les pays qui ont maintenu une croissance rapide sans avoir investi massivement dans le secteur public. Le succès de la politique que vous insufflez passe donc par une Administration plus forte et plus motivée.

Sur le plan social : L’annonce de la montée en puissance progressive de notre économie, confirmée par différents organismes internationaux a suscité de grandes attentes dans la population et tout particulièrement chez les travailleurs qui ont demandé à percevoir immédiatement une partie du dividende. Regroupés au sein de quatre entités, ils ont formulé soixante (60) revendications portant essentiellement sur des questions du coût de la vie ; de l’augmentation des salaires ; de la régularisation des situations administratives des agents de l’Etat. Si tout n’a pu être satisfait, une grande partie a trouvé une réponse qui a nécessité de très gros efforts du Gouvernement lequel continue à chercher des réponses appropriées aux problèmes demeurés en suspens.

Une grande panoplie des amortisseurs à la disposition de l’Etat a été déployée pour contenir les augmentations des prix notamment celles des produits alimentaires orientés à la hausse sur les marchés internationaux. Ainsi, ce sont 260 milliards de francs CFA qui ont été consacrés à des subventions dont 160 aux produits pétroliers. Cependant les limites de cette voie sont presque atteintes. Si la production intérieure, notamment agricole, ne s’accroit pas plus rapidement, il pourrait bientôt devenir difficile de contenir les augmentations de prix des produits alimentaires et par conséquent, l’augmentation du coût de la vie.

Les ruptures qu’appellent ces évolutions commandent de garder une attention particulière sur les questions sociales dont les perturbations pourraient compromettre la mise en œuvre du programme économique en raison des incidences prévisibles sur les coûts de facteurs.
Sur ce même registre des revendications, le monde de l’Education a été particulièrement en ébullition. D’abord, dans l’enseignement supérieur où les enseignants ont observé une grève de 80 jours. Ensuite, dans l’enseignement primaire et secondaire où le premier trimestre de l’année 2013-2014 a été pour le moins perturbé et les tensions si exacerbées que nous avons dangereusement flirté avec le chaos.

Nous aurions pu faire l’économie d’une grande partie de ces perturbations si des confusions regrettables n’avaient conduit de nombreux acteurs à des dérives tout aussi regrettables et si nous avions tous su faire preuve d’une plus grande discipline républicaine. Cette indiscipline d’une part et une propension à des demandes excessives d’autre part sont le maillon faible de notre marche vers le progrès dont aucun Gabonais ne doit être exclu.

Mon intime conviction est que le maintien d’un climat social apaisé est une condition nécessaire au bon déroulement de tout projet économique, a contrario, les troubles sociaux entravent l’investissement et la croissance. C’est pourquoi je privilégie la négociation sociale, me conformant au demeurant à un principe clairement énoncé dans votre projet de société, qui fait de la consultation, de l’écoute et du dialogue social des valeurs cardinales.
C’est au titre de ces mêmes valeurs que vous avez rappelé dans votre discours à la Nation que la solidarité était une donnée fondamentale de notre pacte républicain. Dans la première partie de votre septennat, vous avez mis en place les mécanismes de financement de cette solidarité. Le Gouvernement s’attaquera sans délai à l’extension de cette couverture à l’ensemble de la population. De même travaillera-t-il avec diligence, comme vous venez de l’en instruire, à l’efficacité de l’utilisation de ces ressources pour que cette solidarité, chère à votre épouse et à vous-même, et qui témoigne d’un esprit de générosité inscrit dans « le temps heureux rêvé par nos ancêtres », prenne progressivement corps pour chacun dans notre pays.

Permettez-moi de vous réitérer mes vœux de santé et de prospérité en mon nom, au nom de mon épouse ici présente, de ma famille, du Gouvernement et de l’Administration à l’occasion de cette nouvelle année. Que Dieu vous accorde, pour le bien de tous, sagesse et sérénité ; qu’il nous accorde à tous, Grâces et bénédictions ; qu’il bénisse notre pays et nous aide à en faire, « cet édifice nouveau auquel tous nous rêvons ».
Je vous remercie.

Junior MBOULET

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