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Le National Foot est il vraiment professionnel ?
Publié le mardi 28 octobre 2014   |  Gaboneco




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Les autorités sportives gabonaises avaient tenu le pari de matérialiser l’idée de la professionnalisation du championnat football national de football de première division en 2012-2013.

Nombreux sont les Gabonais qui se demandent si le championnat de première division de football dénommé National Foot est vraiment professionnel ?

Organisé depuis 2012 par la Ligue nationale de football (Linaf), le championnat national professionnel a permis à certains joueurs locaux de percevoir des salaires d’au moins 450.000 FCFA par mois. Mais répond-t-il pour autant aux normes du professionnalisme?

Pour plus d’un observateur averti, championnat professionnel rime avec indépendance des clubs sur le plan financier, structurel et respect scrupuleux des cahiers de charges des instances dirigeantes du football d’un pays.

Une définition qui ne cadre pas totalement avec le championnat D1 gabonais où tous les clubs n’attendent que l’argent de l’Etat pour pouvoir fonctionner et dont la grande majorité ne possède même pas de stades.

Le National Foot démarre toujours en retard

Depuis l’arrivée de ce qui est appelé professionnalisme du football au Gabon, jamais le championnat n’a démarré à la date indiquée par la Linaf.

En effet, le National Foot saison 2014-2015 qui était censé démarrer d’abord en août, est toujours attendu par les férus du football, faute de financement de l’Etat.

Peut-on parler de championnat professionnel quand la Linaf se fait dicter sa loi par certains dirigeants de clubs qui n’éprouvent aucun scrupule à payer certains joueurs en monnaie de singe ou à, les licencier sans le respect des contrats qu’ils ont signé ?

« J’ai signé un contrat pro il y a deux ans avec l’AS Solidarité, et pourtant, les dirigeants me payaient à 150.000fcfa », a déclaré un joueur qui a requis l’anonymat.

Ce projet au demeurant révolutionnaire pour le sport roi au Gabon avec l’arrivée de plusieurs joueurs et entraineurs expatriés, a quelque part permis à l’équipe nationale des Panthères B de remporter avec ses joueurs locaux, la dernière Coupe de la CEMAC sans toutefois contribuer à rehausser de manière évidente, le niveau de jeu des équipes engagées au sein du National foot.

Peut-on toujours parler de championnat professionnel si tous les 14 clubs de première division ne disposent pas en leur sein de catégories minime, cadette, junior ou féminine ?

Au vu des manquements constatés autour de la professionnalisation du football gabonais, les clubs semblent montrer qu’ils ont été pris de court et contraints de changer de statut tant leurs dirigeants font encore preuve d’un amateurisme absolu.

En témoigne également la mauvaise interprétation du règlement qui régit le football local comme ce fut le cas avec la relégation du club de Sogéa en D2 par la Linaf et réintégré en D1 dernièrement par la Fégafoot.

Toutefois, ne pas reconnaitre les efforts fournis pour aboutir à ce changement de statut serait faire preuve de mauvaise foi.

Le championnat dit professionnel a tout de même apporté la retransmission des matchs sur la chaine nationale, l’uniformité des maillots fournis par l’équipementier italien Erea, le contrat de sponsoring signé avec Airtel et l’organisation synchronisée des matchs sous l’œil de stadiers professionnels.

Au vu de tout cela, le championnat de football gabonais qui serait aujourd’hui moins populaire que dans les années 80, est-il amateur, professionnel ou alors semi-professionnel ?

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