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Joël Ondo Ella : «Nous allons paralyser le pays !»
Publié le jeudi 23 octobre 2014   |  Gabon Review


Joël
© Gabon Review
Joël Ondo Ella (centre) porte-parole de l’Alliance pour le renouveau syndical au Gabon (Aresga),


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En prélude à la grève générale annoncée par les syndicats de l’administration publique pour le 25 octobre prochain, Joël Ondo Ella, porte-parole de l’Alliance pour le renouveau syndical au Gabon (Aresga), s’est confié sur les raisons de cet énième mouvement qui, selon lui, devrait «paralyser le pays».

Gabonreview : Président de la Confédération syndicale de l’administration publique (Cosynap), votre présence, aux côtés des agents du ministère des Transports qui ont récemment initié un mouvement de grève, a été rapportée. Qu’est-ce qui l’a motivée ?

Joël Ondo Ella : L’Aresga (Alliance pour le renouveau syndical au Gabon) dont je suis le porte-voix regroupe l’ensemble des syndicats de l’administration publique, parmi lesquels les Transports, la Marine marchande et bien d’autres. Et nous souhaitons agir selon le principe de la solidarité qui rend les mouvements plus forts. Lorsque l’un des nôtres est en grève nous nous devons de le soutenir. Nous sommes en train de faire comprendre aux agents publics que le gouvernement organise depuis quelques temps un coup d’Etat, au regard de la mise en place de la Prime d’incitation à la performance (PIP) initiée par Ali Bongo.

Sur quoi repose cette accusation ?

Tout simplement, parce qu’on constate une violation des procédures. Comment comprendre que l’évaluation et le paiement de la PIP se font sur la base d’une note circulaire ? Or, pour évaluer des agents, il est nécessaire de tenir compte des différents contentieux existants. Ce que semble avoir négligé volontairement le gouvernement qui, bien que reconnaissant aux agents leur droit à contester, ne met rien en place pour cela. Et on se pose des questions. D’ailleurs, où est l’organe qui s’occupe du contentieux ? Autant de paramètres, autant d’incohérences. Face à cela, nous demandons aux agents de l’Etat de se lever, non seulement contre la PIP mais également pour le SMIG et le point d’indice qu’on nous fait miroiter depuis 2012. J’annonce donc une grève générale de tous les agents du public qui débutera le 25 octobre 2014 au Rond-point de la Démocratie. L’Aresga et le Mosaap se mobiliseront pour paralyser le pays afin que le gouvernement nous prenne au sérieux. En face de nous, il y a de l’imposture, du mépris et le refus du dialogue social…

Dites-vous qu’aucune action concrète n’a été posée par le gouvernement en vue d’un dialogue avec les syndicats ?

Depuis l’arrivée du Premier ministre Daniel Ona Ondo, rien de tout ce qu’il a annoncé comme faisant partie du dialogue social n’a été concrétisé. Nous comprenons donc que c’est du chantage et de la moquerie. Et pour répondre à cela, il faut que nous nous levions parce que nous sommes les producteurs de la richesse de ce pays.

Etes-vous prêts à assumer les conséquences de cette paralysie que vous annoncez ?

Bien sûr ! Tant que le partenaire ne veut pas venir sur la table des négociations, nous passons à la mesure forte. Nous avons, par plusieurs fois, interpelé le Premier ministre. Nous lui avons écrit pour solliciter de lui l’ouverture d’un observatoire pour faciliter le dialogue social. Mais il semble ne rien vouloir entendre à ce sujet. On se rend donc compte que, soit Daniel Ona Ondo se cherche, soit c’est difficile pour lui ou est-ce nous qui sommes interpelés pour faire front dur. Alors, on le fera et nous l’assumerons !

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