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Les petites effluves de Gabon Oil Company
Publié le samedi 28 decembre 2013   |  Gabon Review




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Mal connue, la jeune compagnie pétrolière « 100% gabonaise » ainsi qu’aime à l’appeler ses administrateurs, Gabon Oil Company (GOC) suit son bonhomme de chemin depuis sa création, il y a bientôt deux ans. Retour sur le chemin parcouru à quelques jours de la fin de l’année.

Lors de l’opération d’identification et d’attribution, par le ministère du Pétrole, des blocs aux différentes compagnies venues des quatre coins du monde, certains Gabonais s’étaient offusqués de ce que l’Etat n’ait pas pensé en premier lieu à la GOC. Pour ces observateurs, l’Etat gabonais aurait mieux fait d’attribuer à sa propre compagnie un des blocs identifiés ; histoire de tester ses véritables compétences. Ce à quoi, le ministre Etienne Dieudonné Ngoubou, à la faveur d’une rencontre avec les médias le jeudi 12 décembre 2013, avait répondu par le fait que la jeune compagnie ne disposait pas encore à ce jour de la technologie « de pointe » nécessaire à l’exploitation du pétrole dans les blocs mis à disposition, notamment dans l’offshore très profond.

Portée sur les fonds baptismaux par le décret présidentiel n°1017/PR/MMPH du 24 août 2011, la Gabon Oil Company fait donc ses premiers pas dans le domaine de l’exploitation pétrolière. Pour les autorités, il s’est agit de lui attribuer, au cours de ses premières années d’activités des sites plus « accessibles », au mieux, viabilisés à l’avance par d’autres sociétés plus expérimentées, jacterons les mauvaises langues : cas d’Obangué, ancienne propriété du groupe Addax Petroleum avec lequel le Gabon est d’ailleurs en conflit.

Pourtant, à l’image de Serge Toulekima, son directeur général, la GOC nourrit de vives ambitions depuis sa création. En effet, forte de la confiance que lui porte l’Etat gabonais, la jeune compagnie bénéficie de quelques marchés non moins importants, parmi lesquels les deux contrats d’enlèvement du brut au terminal pétrolier du Cap Lopez (620 000 barils de pétrole brut dès le 25 décembre 2012), et celui de Gamba dont le tout premier chargement de tanker est intervenu au mois de septembre 2013.

Un œil sur le rétroviseur et un autre sur l’avenir, le jeune DG de la GOC, connu pour avoir travaillé avec la compagnie Chevron en Australie, puis à Shell Gabon avant de rejoindre le siège de ce major à La Haye (Pays-Bas), n’est pas peu fier de l’œuvre accomplie ces derniers mois et a récemment confié au quotidien L’union : « Notre société vient de réaliser des efforts impressionnants qui, d’ailleurs aujourd’hui sont couronnés par les premiers succès. Au début de l’année 2013, la GOC comptait trois employés. Nous auront près de 100 collaborateurs le 31 décembre. C’est dire combien nous avons investi pour trouver des talents capables de relever avec nous les défis de la compagnie. » Et les défis, la GOC en a. Le plus proche porte sur le contrat de partage de production pour le champ de la Remboué dont la signature avec l’Etat gabonais est intervenue en décembre 2012 : « un champ dont nous voulons démarrer la production en 2014 », a souligné Serge Toulekima.

Par ailleurs, la jeune compagnie pétrolière se débat tant bien que mal depuis sa mise en activité : à ce jour, sur le site d’Obangué, les responsables disent produire « en moyenne 6 000 barils de pétrole par jour », avec un potentiel de 8 000 barils par jour environ, indique-t-on. Fort de sa petite expérience, la compagnie qui, selon ses administrateurs n’a pas vocation à soustraire la direction générale des Hydrocarbures de son rôle de régulateur, souhaite devenir à terme « un partenaire majeur, techniquement fiable et crédible, présent sur l’ensemble de la chaîne, depuis l’exploration jusqu’à la commercialisation, en passant par la production de brut ». Toute chose qui passe, si besoin est, par l’octroi de nouveaux contrats à la jeune compagnie, notamment dans les champs dont l’exploitation est arrêtée depuis des années.

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