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«La vérité, sinon je meurs» censuré au Gabon?
Publié le samedi 4 octobre 2014   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
«La vérité, sinon je meurs» censuré au Gabon?


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Les réseaux sociaux se délectent d’une rumeur indiquant la «censure» du roman «La vérité, sinon je meurs », d’Issani Rendjambè, présenté comme le neveu de Jean Ping.

Selon de nombreuses personnes, s’exprimant essentiellement sur les réseaux sociaux, le livre «La vérité, sinon je meurs», d’Issani Rendjambè publié à Doxa Editions aurait été retiré des rayons des librairies au Gabon. A ce qui semble, des éléments des forces de sécurité se seraient rendus dans ces librairies agréées pour les délester de ces ouvrages qui «gênent, apparemment». Du coup, une vague de protestations s’est levée, particulièrement sur Facebook et Twitter où l’on dénonce «l’entrave à la liberté d’expression». Joint au téléphone depuis les USA où il réside, Issani Rendjambè confirme avoir été informé de la situation par son éditeur.

L’auteur de l’ouvrage est le fils d’un célèbre opposant gabonais, Joseph Rendjambè Issani, décédé en mai 1990 dans des circonstances non élucidées à ce jour. La mort de ce natif de la province de l’Ogooué-Maritime, secrétaire général du Pati gabonais du progrès (PGP) à l’époque des faits, avait déclenché une vague de violences sans précédent à Libreville et Port-Gentil. Des édifices publics, notamment les locaux de l’hôtel Dowé où son corps avait été retrouvé sans vie, furent incendiés.

Issani Rendjambé est, lui, né le 24 Janvier 1980 à Libreville. Il a 10 ans lorsque qu’il quitte brutalement le Gabon suite à la disparition tragique de son père. «La vérité, sinon je meurs » est un hommage à ce père parti trop tôt, à cet homme politique engagé pour son pays. Le livre est l’«hommage d’un fils à son père, un devoir de mémoire, une histoire personnelle mais tellement commune. Avec les mots, on brise les silences», note un internaute. Cela suffit-il à motiver la censure du livre ? Que s’est-il réellement passé ? N’y a-t-il pas derrière cette histoire, un excès de zèle d’un fonctionnaire qui croit bien faire ? Ou encore, doit-on penser qu’il y a un lien entre cet acte et le passage à l’opposition de Jean Ping. Celui-ci étant connu pour être le frère de l’opposant objet du livre.

Face à ce qui apparaît comme une censure, les 84 pages de poésie sont actuellement l’objet de tous les commentaires. «Je viens de passer la commande du livre d’Issani Rendjambe, je me ferai un plaisir de lire le contenu et surtout de relever les morceaux choisis d’un autodafé mal censurée qui a finalement créé un effet boomerang-boule-de-neige-domino autour de ce livre qui se lit vite, en seulement quelques 84 pages», ironise une internaute, qui ajoute : «Où je suis, Amazone me dit que je l’aurai entre le 11 et le 21 octobre. Je me propose, après lecture, de faire, un compte-rendu public pour briser la tradition du silence d’un débat qui ne fait que commencer…». Si le retrait de ce livre est avéré, c’est en tout cas une belle opération pour sa promotion.

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