Auteur d’un bon début de saison en club, l’attaquant international s’est clairement positionné sur la liste des candidats au prochain ballon africain.
A ses débuts chez les professionnels, beaucoup ne voyaient en lui que le fils de son père Pierre-François Aubame «Yaya», défenseur emblématique de la sélection nationale de football dans années 80/90. D’aucuns mettaient même en avant cette filiation pour justifier sa présence en sélection, tant il était loin d’être décisif. Mais ça, c’était il y a quelques années. Aujourd’hui, le natif de Laval fait office de meilleur à son poste…chez les Africains. Lentement mais sûrement, l’attaquant de 25 ans a gravi les échelons. Car, il faut bien le reconnaître, son parcours a été parsemé d’embuches. Engagé en 2007 par le Milan AC (D1 italienne) et prêté dans la foulée successivement à Dijon (Ligue 2), Lille (Ligue 1) puis Monaco (Ligue 1), Aubameyang a eu du mal à convaincre. En 2011, il pose ses valises à Saint-Etienne (Ligue 1) où il évoluera pendant 2 saisons. Là, le joueur travaillera son efficacité devant le but puisqu’il totalisera 31 buts en 62 matchs avec les Verts, contre 14 buts seulement en 86 matchs depuis le début de sa carrière professionnelle en club.
Alliant désormais vitesse, technique et surtout efficacité face au but, il ne tarde pas à attirer les regards des clubs les plus huppés d’Europe. Finalement, c’est au Borussia Dortmund (D1 allemande) qu’il signera pour environ 13 millions d’euros avec des bonus. Certainement perturbé la pression de ce transfert et, probablement, par ce nouvel environnement, le joueur réalise une première saison plutôt mitigée avec 23 buts en 57 rencontres. Au point que des rumeurs de transferts l’envoient en Angleterre ou en Italie. Conscient de ses qualités, le buteur reste finalement en Allemagne. Bien lui en a pris puisqu’il réalise le meilleur début de saison de sa carrière en club.
Buteur pendant les matches de pré-saison, il confirme sa forme du moment avec 7 buts en 9 rencontres, toutes compétitions confondues avec Dortmund. Est-ce suffisant pour faire de lui le prochain ballon d’or africain ? Son capitaine en sélection, Didier Ovono, en est convaincu. «Il est en pleine confiance. Il est devenu plus mature (…) Avant, il ne comptait que sur sa vitesse, mais maintenant, il a ajouté des cordes à son arc. Il a un bon contrôle du ballon et très calme devant le but. C’est le meilleur joueur africain actuellement», affirme-t-il. Il y a, certes, une part de vérité dans ces propos mais le jeune attaquant a encore beaucoup à prouver pour espérer intégrer le panthéon des grands attaquants africains que sont George Weah, Samuel Eto’o, Didier Drogba ou encore Roger Milla.
