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Sommet des nations unies sur le climat, retour sur le discours du Président Ali Bongo Ondimba
Publié le jeudi 25 septembre 2014   |  Nouvelles du Gabon


Sommet
© Présidence par DR
Sommet de l`ONU sur le climat
Mardi 23 Septembre 2014. Nations Unies à New York. Les dirigeants du monde entier se réunissent pour un sommet de l`ONU sur le climat visant à donner un nouvel élan aux négociations internationales sur le réchauffement climatique. Photo: Ali Bongo Ondimba, président de la république.


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Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,

Chaque jour, devant nos yeux, à la télévision, sur les réseaux sociaux, tout le monde peut voir et entendre les dégâts causés par les changements climatiques qui touchent tous les continents et plus de cinq sixièmes de l’Humanité : inondations, sécheresse, maladies, baisse de la productivité agricole, feux de forêts et j’en passe..., sont le lot quotidien de ces populations, de nos populations.

A Copenhague en 2009, lors de ma première participation à un sommet sur le climat, j’étais plein d’entrain et d’espoir. Malgré de nombreux commentaires négatifs sur l’issue de ce sommet, j’avais rencontré des dirigeants politiques déterminés à faire avancer la problématique, à faire bouger les lignes.

Aujourd’hui, le dernier rapport du GIEC nous rappelle à la dure réalité.

Réalité qui m’amène à poser la question : Sommes-nous aussi insensibles aux nombreux drames humains qui plongent chaque jour davantage les populations les plus démunies dans la précarité ? Précarité inhumaine et injuste.

Nous devons, car nous le pouvons, infléchir la trajectoire dangereuse que nous sommes en train de faire prendre à l’Histoire de l’Humanité.

Nous avons su le faire pour les grandes guerres, nous le faisons aujourd’hui pour d’autres défis auxquels nous avons à faire face, et je dis cela en pensant au terrorisme.

Pourquoi sommes-nous encore aussi passifs et aussi peu solidaires pour proposer aux générations actuelles et futures, une stratégie commune pour lutter contre le changement climatique, un véritable projet de développement à faible émission de carbone comme l’exige la situation actuelle de notre planète ?

Je l’ai dis à Copenhague et réaffirmé à Durban : Chacun d’entre nous doit prendre sa part dans ce combat, pour conduire l’Humanité vers un avenir en toute confiance.

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Monsieur le Secrétaire Général des Nations-Unies,

Le peuple gabonais, par ma voix, est venu vous dire ce qu’il a déjà réalisé dans ce sens, et qu’il continuera à remplir sa part de devoir.

C’est avec une grande fierté que mon Pays a depuis 2002, mis en place une politique de gestion durable des forêts. Les résultats d’une étude scientifique toute récente, montrent que la préservation des écosystèmes et l’exploitation forestière sont parfaitement compatibles. Le taux de déforestation de la forêt gabonaise est inférieur à 0,011% par an.

Un plan national d’affectation des terres est en cours de finalisation pour mieux maîtriser le développement de nos activités sur un territoire couvert à plus de 88% par de la forêt.

De même, la décision d’interdire l’exportation de bois brut et d’en assurer localement la transformation permettra de réduire les prélèvements et d’augmenter les revenus de la filière bois.

La surveillance de toutes ces activités dans la forêt sera, dans les toutes prochaines semaines, assurée quotidiennement grâce à la construction d’une station d’observation de la terre.

Des efforts sont aussi réalisés sur le plan énergétique, qui constitue notre principale source d’émissions de gaz à effet de serre.

En effet, la réduction des gaz torchés, issus de l’industrie pétrolière, ainsi que le développement de l’hydroélectricité nous permet déjà de diminuer considérablement nos émissions de CO2.

Notre ambition est de diminuer, d’ici à 2025, plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre produit par chaque gabonais.

C’est tout le sens de notre volonté à militer pour une limitation du réchauffement climatique à moins de 2°C.

L’implication entière de tous les pays est dès lors indispensable pour le succès de notre lutte commune.

C’est pourquoi, l’étape de Lima doit permettre de poser des bases solides pour que La Planète soit définitivement être sauvée à Paris.

Pour ma part, j’invite à Libreville du 18 au 19 mars 2015, l’ensemble des pays du sud et les partenaires du secteur privé, pour une Initiative des pays du Sud en faveur du Climat.

Je vous remercie.



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