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Les gestionnaires de projets gouvernementaux face au Premier ministre, Raymond Ndong Sima
Publié le mercredi 25 decembre 2013   |  Gouvernement.ga


Raymond
© Autre presse
Raymond Ndong SIMA, premier ministre


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Initialement prévue pour le 15 novembre 2013 et reportée pour des questions de calendrier, la rencontre entre le Premier ministre, Chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima et les gestionnaires des projets et programmes de la coopération s’est tenue, le 23 décembre 2013 à Libreville pour un état des lieux nécessaire en vue d’une meilleure appréciation de l’utilisation de l’aide extérieure.
Après avoir planté le décor de cette nième rencontre, Raymond Ndong Sima a relevé les incohérences énormes qui ont jalonné les différentes étapes qui concourent à l’utilisation efficiente de l’aide extérieure. Il a déclaré que la présence réunion avait pour but de faire un bilan synoptique des différents projets et programmes en gestion dans les départements ministériels car, les enjeux étant considérables et le niveau de mobilisation des ressources par le Gabon étant insuffisant, il était nécessaire que le Gabon mobilise autant de ressources comme le souhaitent les plus hautes autorités du pays, a-t-il déclaré.
Ainsi résumé, il a invité le coordonateur général de la cellule, M. Symolin Ondo Meto’o a faire lecture des différents projets, leurs points focaux, les dates de leur mise en mouvement, leur niveau de gestion et leur état actuel. C’est ainsi que, passant au peigne fin projet sur projet, le coordonateur a expliqué à l’heure actuelle et sur plus de 90 projets engagés, beaucoup ne laissaient pas transparaître assez d’informations. D’abord sur leur démarrage, leur gestion quotidienne, encore moins leur finalisation, rien ne filtrait de cet exercice.
Pour ce qui s’agit des montants perçus, il a laissé entendre dans certains cas, les budgets alloués étaient épuisés avant la fin officielle des projets ou de programmes. Symolin Ondo Meto’o a par ailleurs, déploré la faible coopération de la plupart des points focaux qui font dans la rétention de l’information au lieu d’en être des vecteurs d’informations. Les origines des programmes sont diverses au regard de leur multiplicité. Cet état de choses pour le coordonateur général, a été pour beaucoup dans le ralentissement de l’évolution des projets au point où les bailleurs de fonds se sont interrogés sur la désinvolture avec laquelle le Gabon appréhendait l’aide extérieure. Au terme de ce passage en revue des projets dans des différents départements ministériels, Symolin Ondo Meto’o a informé l’assistance de ce que la cellule avait identifié 5 étapes majeures nécessaires à une meilleure évolution de ce processus.
Il a laissé entendre que les Secrétaires généraux devront premièrement : compléter les données en leur possession, en suite, la cellule devra travailler en étroite collaboration avec les points focaux. Il faudra également repartir vers les partenaires techniques et financiers qui devront pour cela, compléter et confronter les informations dont dispose la cellule. Autre mécanisme proposé par la cellule, l’organisation d’une formation avec les points focaux, axée sur la gestion des réseaux de base. En fin, elle préconise une mise en place d’un système d’information fiable et à jour, avec une base de données avec en prime, un minimum de projets financés qu’il faudra mettre dans le site d’information du gouvernement de la République.
Après avoir écouté le coordonateur général de la cellule et au terme des nouvelles informations apportées par certains points focaux, le premier ministre a tenu à recadrer le débat en déplorant le fait que certains points focaux, une fois partis de leurs fonctions officielles, ne laissaient aucune chance à leurs successeurs pour qu’ils continuent dans la lignée tracée. Il a tapé du poing sur la table en rappelant que les hommes passaient, mais l’administration continuait. Une manière pour le chef du gouvernement de rappeler le devoir républicain qui devra désormais animé chacun des responsables à quelque niveau que se soit.
Le premier ministre s’est aussi indigné du fait qu’à cause justement de ces agents de l’Etat qui gardent des projets et autres programmes par devers eux, les partenaires techniques et financiers ne prenaient plus le Gabon comme un modèle. Il a sommé ceux qui se prennent pour des roitelets à cesser immédiatement leur basse besogne au risque de se voir traduire devant les juridictions compétentes.
Pour lui, tout projet mérite qu’il soit partagé par toute la chaîne du point focal. Ce qui induit à un partage d’information plus large en vue d’une véritable appropriation du programme donné. In fine, Raymond Ndong Sima a crevé l’abcès en dénonçant ceux-là mêmes qui, pour garder leurs avantages personnels, mettent en mal l’intérêt général. Aussi, pour y arriver, il a préconisé que les points focaux ne soient ni des directeurs généraux, encore moins des secrétaires généraux car, en cas d’incompréhension, ne peuvent revoir les décisions prises, seules les personnes hiérarchiquement au dessus.
Le chef du gouvernement qui a longuement fustigé la manière avec laquelle sont traités les dossiers relatifs aux projets soutenus par l’aide extérieure a sommé les uns et les autres à mettre à jour au plus tard le 20 janvier 2014, la grille d’utilisation et du fonctionnement des projets. Il a pour cela, demandé à la cellule de coordination de travailler en collaboration avec les points focaux afin de standardiser le rapport final qui devra désormais être rendu public chaque trimestre à partir du 1er janvier 2014. Ces rapports devront contenir toutes les informations nécessaires à leur présentation aux partenaires techniques et financiers.
Il s’agit du taux de dégraissement des projets, leur durée et leur niveau de dégraissement afin de savoir l’usage pour lequel le don a été commis. En somme, pour Raymond Ndong Sima, cet exercice est une question de crédibilité auprès des partenaires qui se demandent parfois si nous n’avions effectivement pas besoin de l’aide alors que d’autres pays, plus nantis que le Gabon, arrivent à mobiliser plus qu’ils n’en demandent.

Mardi 24 décembre 2013 ,par Junior MBOULET

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