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Pastor Ngoua N’Neme, la Maison Georges-Rawiri et les états généraux de la communication
Publié le lundi 22 septembre 2014   |  Gabon Review


Pastor
© Autre presse par DR
Pastor Ngoua N’Neme, Ministre de l`Economie Numérique, de la Communication et de la Poste


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Effectuant une visite, jeudi dernier, à la Maison Georges-Rawiri, siège des deux grands diffuseurs publics, Radio Gabon et Gabon Télévision, le ministre de l’Economie numérique, de la Communication et de la Poste, a annoncé la tenue des états généraux de la communication pour les 1er, 2 et 3 octobre prochain. Ces grandes assises seront le lieu pour réfléchir sur la réforme de l’audiovisuel public et faire le point sur le secteur vingt-cinq ans après les dernières assises de novembre 1989 et au moment où le tout numérique est annoncé pour juin 2015.

Costume bleu bien coupé, regard vif et d’une humeur plutôt bonne, Pastor Ngoua N’Neme est arrivé à la Maison Georges-Rawiri peu avant midi. Il venait, pour la première fois, depuis sa nomination en qualité de ministre de l’Economie numérique, de la Communication et de la Poste en janvier dernier, visiter les structures de «l’aînée de nos médias», la RTG1 qui s’apprête à opérer une mue, à savoir la séparation officielle de la radio et de la télévision, après cinquante ans de vie commune.

Malgré la nomination des PCA il y a plus de trois, et en dépit de la désignation d’administrateurs provisoires, tout reste à faire pour prononcer officiellement ce divorce. Les raisons de cette visite ministérielle ? «Je ne suis pas venu vous voir aujourd’hui parce que les syndicats veulent entrer en grève, je viens vous voir parce que, en tant que ministre de la Communication, je devais venir vous voir et échanger avec vous». Dans quelle ambiance ? Les sujets, ou plutôt les problèmes posés par les membres du personnel l’étaient sur un ton responsable et empreint de courtoisie. Ce qui a permis au ministre qui aurait pu craindre des débordements en plein mouvement d’humeur (la radio est en service minimum) de répondre sur un ton calme et posé. L’échange a essentiellement porté sur les équipements, les budgets alloués aux chaînes publiques et, selon un journaliste qui en a posé la question, sur l’instauration éventuelle de la redevance audiovisuelle.

Mais avant l’échange avec le personnel, Pastor N’Goua N’Neme avait visité studios, salles de montage, lieu d’hébergement du site Internet et bureaux divers. Il a ainsi pu constater le quasi-dénuement dans lequel se trouve Radio Gabon. Il s’agit, faut-il le préciser, d’un dénuement dont les responsables sont connus. «Les équipements de Gabon Télévision et surtout ceux de Radio Gabon sont soustraits par des techniciens de la maison qui, semble-t-il, les utilisent à des fins personnelles ou les vendent à des tiers. Ils doivent, pour cela, être sanctionnés», estime un ancien chef de division. La Maison Georges-Rawiri est donc marquée par le dénuement. Le ministre et sa suite se sont en effet rendus compte que le déménagement de la RTG1 du Boulevard Léon-Mba au Boulevard Triomphal Omar-Bongo n’a pas réglé beaucoup de problèmes. Les mêmes problèmes relatifs aux mentalités des agents et au manque ou à l’insuffisance des équipements se posent toujours avec acuité.

Autre problème majeur constaté par le ministre : dans le couple singulier que forment aujourd’hui Gabon Télévision et Radio Gabon, le patrimoine n’est pas encore bien réparti. La séparation annoncée pourrait avoir des conséquences sur le fonctionnement de l’une et de l’autre branche.

Si cette première visite s’est bien déroulée, il reste qu’il en faudra beaucoup à Pastor N’Goua N’Neme pour donner de la lisibilité à la politique gouvernementale dans le domaine de la communication, pour redonner confiance aux agents de la maison Georges-Rawiri et pour booster leur moral. Car, dans cette maison où les agents disent avoir vu plusieurs ministres – Jean-Boniface Assélé, Laure Olga Gondjout, Paul Ndong Nguéma, Blaise Louembet – passer leur tenir des promesses restées toujours sans suite, l’actuel chef du département de la Communication qui a la réputation d’être un bosseur se doit de porter haut cette réforme tant attendue de l’audiovisuel public et de tout mettre en œuvre pour sa matérialisation effective. Les états généraux de la Communication des 1er, 2 et 3 octobre prochains ne seront que porteurs de recommandations ; il faudra ensuite les mettre en pratique ! Et cela relèvera du Gouvernement et, particulièrement, du ministre de la Communication.

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