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Piratage de «La Loupe» et de «L’Aube» : RSF interpelle la présidence de la République
Publié le vendredi 12 septembre 2014   |  Gabon Review




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L’ONG française de défense de la presse, Reporters sans frontières s’est ému de ce fait inédit. C’est du moins, ce qu’a révélé le porte-parole de la présidence de la République au cours de sa dernière conférence de presse.

Le piratage des journaux «L’Aube» et «La Loupe» n’a pas fini de susciter la curiosité des observateurs. Interrogé à ce sujet, Alain-Claude Billié-by-Nzé a révélé que la présidence de la République avait été saisie par l’ONG de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) à qui il aurait été conseillé de défendre davantage la qualité de l’information. «Nous avons attiré l’attention de RSF sur cette problématique dans le pays, où en fait les journaux servent, uniquement à l’injure, à la calomnie, à régler des comptes», a-t-il laissé entendre.

Dans un communiqué, RSF pour qui le Gabon occupe le 98è rang du Classement 2014 de la liberté de la presse, a indiqué que le porte-parole de la présidence lui a répondu que «La présidence et le gouvernement de la République gabonaise n’ont jamais piraté un journal, quelle que soit la virulence de ses écrits». Et RSF de citer sa directrice adjointe de la Recherche, Virginie Dangles, qui a déclaré : «Si le gouvernement était derrière ces manœuvres, il s’agirait d’une atteinte à la liberté d’information et d’un acte de censure inacceptables, avant d’ajouter, «Nous exhortons les autorités à identifier les responsables du piratage, afin que la publication de La Loupe et de L’Aube puisse reprendre dans les plus brefs délais.»

Disant se fier aux informations parvenues à la présidence de la République, le porte-parole met plutôt l’accent sur une éventuelle corruption des agents des titres concernés. «Il semblerait que des gens travaillant dans ce journal aient été achetés pour les amener à écrire un certain nombre d’articles», a-t-il dit. «Si on a acheté des journalistes pour écrire dans un sens, c’est qu’on peut les acheter pour écrire dans l’autre sens. A ce moment-là, quand ils écrivent des articles contre le président de la République, qui les achète ? Quand ils écrivent contre les collaborateurs du président de la République quelqu’un les achète ?», s’est-il interrogé, précisant que «la présidence de la République n’a pas jugé utile de faire de communiqué pour des assertions qui n’ont aucun fondement, aucun commencement de vérité». «Comment on fait pour pirater un journal», a-t-il lâché, quelque peu goguenard, avant d’indiquer que cela peut se faire en accédant au serveur du titre en question. «Ce que la présidence de la République ne fait pas», a-t-il proclamé.

«L’Aube» et «La Loupe» ont décidé de ne plus paraître jusqu’à nouvel ordre pour voir un peu plus clair dans cette affaire.

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