Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Gabon : La Coopak fabrique du compost pour fructifier ses plantations
Publié le dimanche 22 decembre 2013   |  Infosplusgabon




 Vos outils




LIBREVILLE - Pour relever le défi de l’autosuffisance et de la qualité alimentaires, la Coopérative agricole de Kayié (Coopak), au sud-est du Gabon, cultive des produits biologiques, afin de répondre à une demande croissante des consommateurs locaux. L’objectif pour la fin de la campagne agricole qui s’achève en mars 2014 est de couvrir les besoins nationaux en manioc et d’envisager l’exportation du surplus des récoltes vers les pays voisins qui importent au Gabon plus de 80% des denrées alimentaires dont les populations sont dépendantes.

Le Gabon, avec une pluviométrie abondante et donc favorable à l’agriculture, est doté d'une importante étendue de terres cultivables. Entre 1960 et 1974, le secteur agricole avait été abandonné par l’Etat, et depuis, le pays importe plus de environ 300 milliards de francs CFA par an de produits alimentaires, selon le ministère de l’Economie.

Le besoin est là, explique le coordinateur de la Coopak, Alexis Ndouna. « Nous voulons participer à la réduction des importations des aliments même si le Gabon n’est pas un pays de tradition agricole. Pour la campagne de l’année 2012, nous avions pu cultiver 1 000 hectares de manioc et pour la campagne 2013 nous récolterons du manioc sur plus de 3 000 hectares et atteindrons 5 000 hectares de manioc planté ». La Coopak produit, outre le manioc, le cacao, le café, l’igname, l’ananas, des arbres fruitiers divers.

2014 : produire du manioc en quantité suffisante pour couvrir les besoins du pays
« Nous n’utilisons pas d’engrais. Au regard de l’étendue des plantations, nous fabriquons du compost à partir de feuilles mortes pour enrichir nos sols. Pour les plants de manioc, après le passage du tracteur, les boutures dépourvues de feuilles sont mises immédiatement en terre. C’est une technique à la fois traditionnelle et biologique », a-t-il ajouté.

L’agriculture biologique se veut le prolongement d'une agriculture traditionnelle qui a été presque totalement exempte d'intrants chimiques, poursuit Ndouna. Cette méthode permet de respecter les cultures et les cycles naturels et vise à gérer de façon globale la production en favorisant l'agrosystème mais aussi la biodiversité, les activités biologiques des sols et les cycles biologiques.

Pour y parvenir, les 600 agriculteurs du village de Kayié qui sont épaulés par des « saisonniers », misent sur la rotation des cultures, le compostage et le sarclage pour maintenir la productivité des sols. Plusieurs espaces sont réservés pour le compostage, un procédé de transformation biologique des matières organiques, en présence d'eau et d'oxygène. La fermentation s'opère grâce à des micro-organismes qui transforment les déchets pour former, après maturation, du compost, un produit stabilisé, hygiénique et riche en humus.

Pour les villages localisés autour des plantations, le compost permet de réduire le volume des ordures ménagères et l’espace qu’elles occuperaient. Ainsi, les déchets de cuisine : épluchures, fruits et légumes abîmés, restes alimentaires divers... sont mélangés entre eux et brassés pour favoriser l'action des micro-organismes.

Conscients que l’utilisation excessive d’engrais minéraux pour la production agricole se fait à un coût considérable pour l’environnement, notamment par acidification des sols, pollution de l’eau, et émissions accrues de gaz à fort effet de serre, les agriculteurs de Kayié ont opté pour des économies d’argent et s’assurent au quotidien que les nutriments servent à nourrir les plantes.

FIN/INFOSPLUSGABON/IOU/GABON 2013

 Commentaires