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Gabon : bonnes oeuvres et grandes manoeuvres
Publié le mercredi 10 septembre 2014   |  Jeune Afrique


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© Autre presse par DR
Le président de la République, Ali Bongo Ondimba


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Après une première moitié de septennat centrée sur la croissance et les grands projets, Ali Bongo Ondimba lance un important programme social. Un plan qui mobilise plus de 380 millions d'euros supplémentaires d'ici à 2016, année de la prochaine présidentielle...

Depuis le début de l'année, on ne parle plus que de lui au Gabon : le Pacte social. Après cinq années focalisées sur la croissance et la diversification de l'économie, il doit incarner un changement de cap. Santé, famille, emploi, pouvoir d'achat : telles sont les nouvelles priorités affichées par le président Ali Bongo Ondimba et son gouvernement.

En toile de fond, un rapport accablant, commandé par le chef de l'État lui-même et remis en décembre par le cabinet de conseil américain McKinsey. L'étude révèle notamment que 30 % des foyers gabonais (95 000 ménages) vivent avec moins de 80 000 F CFA (environ 120 euros) par mois et ne perçoivent que 20 % du total des aides directes et indirectes accordées par l'État aux Gabonais - représentant la coquette somme de 250 milliards à 300 milliards de F CFA chaque année.

Comment expliquer que, dans un pays riche en pétrole, en bois, en minerais, et qui ne compte que 1,6 million d'habitants, un tiers de la population vive dans la précarité ? Le contraste est d'autant plus frappant que le revenu par habitant au Gabon est l'un des plus élevés de la région : selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI), il était en effet à plus de 12 300 dollars (plus de 9 320 euros) en 2013, contre 3 295 au Congo, 1 271 au Cameroun et 1 218 au Tchad.

Pourtant, au pays d'Ali Bongo Ondimba, l'espérance de vie n'est que de 63 ans, le taux de chômage des jeunes y est de 30 %, et 60 % des 48 départements sont "en décrochage" en matière de minima sociaux et d'accès aux infrastructures de base.

>> Lire aussi : Gabon : la présidentielle de 2016, c'est déjà demain

Arsenal juridique, réglementaire et budgétaire

"Nos mentalités doivent évoluer. Elles semblent avoir été colonisées par l'argent facile, l'appât du gain, la volonté de s'enrichir vite et sur le dos du contribuable", reconnaissait le chef de l'État à l'issue des Assises sociales organisées les 25 et 26 avril, à Libreville, pour lancer le nouveau projet de société. Une "stratégie d'investissement humain", par laquelle Ali Bongo Ondimba s'est engagé à réformer le système social au profit des populations les plus vulnérables.

Aux grands maux, les grands remèdes. Ce même 26 avril, le chef de l'État annonçait un budget supplémentaire de 250 milliards de F CFA sur trois ans pour financer la politique sociale. Renforcement des aides sociales aux plus fragiles (filles mères, veuves, personnes âgées, etc.), développement d'"activités génératrices de revenus" dans la pêche et l'agriculture, mise en place d'un fonds de microcrédit, amélioration du service public de l'emploi...

Un impressionnant arsenal juridique, réglementaire et budgétaire a été déployé pour organiser ces mesures, dont les plus urgentes se concrétisent depuis le mois de juin avec, à la manoeuvre, le Premier ministre, Daniel Ona Ondo, comme la prise en charge totale du patient aux urgences les premières vingt-quatre heures lorsque le diagnostic vital est engagé.

S'ils sont inédits, les engagements du chef de l'État reposent sur un diagnostic qui l'est moins. Car l'équipe de McKinsey s'est notamment appuyée sur l'enquête gabonaise pour l'évaluation et le suivi de la pauvreté (Egep), menée en 2005 avec l'appui de la Banque mondiale. Cette étude recensait déjà "33 % d'individus pauvres" au sein de la population.

"Le fait que le gouvernement se rende compte que la lutte contre la pauvreté est importante est un point positif", estime Zouera Youssoufou, la directrice pays de la Banque mondiale. "Mais de nombreux filets de protection sociale existent déjà, qui sont intégrés dans le budget de l'État, souligne-t-elle. La question qui se pose est celle de l'exécution de ces mesures..."

... suite de l'article sur Jeune Afrique


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