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Libreville: l’infernale spirale de la crise du logement
Publié le mardi 9 septembre 2014   |  Gabon Review


Libreville:
© Autre presse par DR
Libreville: l’infernale spirale de la crise du logement


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Jamais la demande en logements n’aura été aussi forte à Libreville, où le prix du loyer a atteint des montants record. Retour sur les contours d’un phénomène de plus en plus insupportable.

Pendant que Libreville se peuple chaque jour davantage, la crise du logement s’amplifie dans l’insouciance, serait-on tenté de dire, des autorités en charge du dossier. Se loger à Libreville est à ce jour un véritable casse-tête tant le prix des logements grimpe frénétiquement. «J’ai visité plusieurs maisons chez des particuliers et bien qu’elles se situent généralement en périphérie urbaine, les normes de sécurité électriques ne sont pas toujours respectées. Et de plus, la spirale des prix a également gagné les propriétaires», explique un jeune fonctionnaire à la recherche d’un premier logement.

En effet, même dans les quartiers sous-intégrés, une maison «en dur» de 2 chambres, avec commodités internes, ne se loue pas à moins de 150 000 francs CFA. Le loyer de la même maison, dans les quartiers «viabilisés», pour ne pas dire modernes, comme Louis, Glass, Centre-ville, Ancienne Sobraga, Haut de Gué-Gué, Batterie IV ou Agondjé, peut facilement passer au double au triple voire au quadruple. Difficile donc de se loger décemment, même pour l’élite de la Fonction publique. Un fonctionnaire de catégorie A1, la plus élevée de la fonction publique, perçoit, en effet, un salaire de base de 220 000 francs par mois. Or, l’indemnité de logement n’est que de 75 000 FCFA pour cette catégorie, soit la moitié du loyer d’une maison «en dur» de deux chambres dans un quartier de seconde zone.

La situation est catastrophique pour les catégories inférieures, dont certains ont à peine 150 000 francs par mois. Toute chose qui contraint de nombreuses familles à se rabattre dans les quartiers sous-intégrés où les eaux pluviales sont mal évacuées et inondent régulièrement les habitations, où l’eau courante fait souvent défaut, où les transports sont chers en raison de l’absence de routes bitumées et des quartiers mal éclairés où l’insécurité et l’insalubrité sont la norme. Une situation rendue encore plus précaire par la difficulté d’accès au foncier. En dépit de la réforme foncière annoncé en 2011 par le gouvernement, et censée aboutir à l’aménagement de terrains et la délivrance de titres fonciers sur tout le territoire national, l’accès à la propriété foncière demeure un véritable chemin de croix. Beaucoup se rabattent alors vers des vendeurs privés, qui cèdent les parcelles aux plus offrants. Même des zones dites à risque, généralement sur des collines, sont prises d’assaut par les chercheurs de terrains.

A ces difficultés s’ajoute l’envolée des prix des matériaux de construction. Conclusion : seuls quelques privilégiés possèdent une habitation, faisant ainsi les affaires des agences immobilières et bailleurs qui en profitent pour faire de la surenchère. Le loyer des maisons et des appartements est exorbitant et les agences exigent, en plus, des cautions de 2 à 3 mois de loyer, hors charges, sans compter les frais qui sont exorbitants. A cette allure, la crise du logement a encore visiblement de beaux jours devant elle. Quand donc la bulle crèvera-t-elle ?

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