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Quid du chanvre indien au Gabon ?
Publié le samedi 6 septembre 2014   |  Gabon Review




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Il ne se passe plus un seul jour sans que le quotidien national, l’Union, ne diffuse un article relatif à l’interpellation d’une personne ou d’un groupe de personnes présumés détenteur de chanvre indien. Qu’en est-il exactement ? Quelle direction prennent les quantités saisies, que deviennent les coupables et qu’est-ce qui est à l’origine de la propagation du phénomène ?

«Qu’est-ce qui se passe dans ce pays ? S’il n’y a pas de crimes sexuels, des viols, il y a maintenant les dealers et des consommateurs de tant-pis-tant-pis qui remplissent les journal», s’interroge un quidam au détour d’un commentaire des articles parus dans le quotidien L’Union du 5 août dernier. «Notre police et notre justice ne nous aident pas assez. La faute leur revient», renchérit un autre. Ces propos illustrent le désarroi des Gabonais face à l’ampleur que prend ce phénomène dans le pays.

Malgré les campagnes de sensibilisation, le trafic de chanvre indien s’est, en effet, développé à un rythme vertigineux dans les quartiers de Libreville comme dans le reste du pays. Si les uns accusent les «étrangers» qui importent cette «herbe» vers les Gabon, d’autres indiquent simplement qu’elle se cultive de plus en plus dans la périphérie des grandes villes et dans les villages. «La consommation est importante dans les grandes villes. Il faut donc qu’il y ait des coins d’approvisionnement proches. Voilà pourquoi le phénomène semble prendre de l’ampleur», expliquait un policier de l’Office centrale de la lutte antidrogue (Oclad) lors d’une campagne de sensibilisation au Lycée technique Omar Bongo de Libreville. Un autre soutenait aussi que dans les villages «les mamans utilisent la ruse pour produire cette herbe. Elles la plantent dans une plantation de manioc et ça pousse comme la mauvaise herbe. Si vous n’êtes pas vigilants vous n’en saurez rien».

Le réseau comprend également les transporteurs qui la camouflent dans les marchandises qu’ils acheminent. Corruption aidant, tout ceci contribue à faciliter la tâche aux dealers. «Le plus difficile reste la police et subsidiairement la gendarmerie, ainsi que la douane. Si les contrôles sont logiques, il est par ailleurs vrai qu’ils ont permis le développement de la corruption», rapportait récemment Gabonreview dans un article. «Ce n’est pas aujourd’hui que ça a commencé et ce n’est pas près de finir», indiquait un chauffeur dépassé, lui-aussi, par les événements.

Au-delà, l’on se demande ce que deviennent les stocks saisis. Ne retournent-ils pas dans le circuit grâce aux micmacs de certains agents véreux ? Là est toute la question puisque les quantités, quelques fois détruites en public, semblent ne rien représenter par rapport à celles saisies. De même, les dealers et consommateurs arrêtés font souvent tout pour échapper aux articles 127, 128 et 129 du Code pénal. Des textes qui stipulent la condamnation de toute personne prise en flagrant délit de consommation ou de possession de ces produits, tandis que les amendes relatives à ces délits peuvent monter jusqu’à 100 millions de francs CFA.

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