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Les mathématiques politiques de Lady OL-GAGA
Publié le mercredi 18 decembre 2013   |  Gabon Review


Laure
© Gabon Review par DR
Laure Olga Gondjout, tête de liste du PDG au 3ème arrondissement de Libreville


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Rattrapée par l’âge de la retraite pour ce qui est de l’administration gabonaise, le secrétaire général de la présidence de la République, Laure Olga Gondjout, tête de liste du Parti démocratique gabonais (PDG) au 3e arrondissement de Libreville, voit se volatiliser ce qu’on lui prête de rêve : atterrir à la maire de la capitale gabonaise ou s’offrir un siège à la haute chambre du parlement (Sénat). Pourquoi la stratégie LOG, pour Laure Olga Gondjout et non pour Logarithme népérien, n’a-t-elle pas marché ?

Après la retraite forcée offerte par le «distingué camarade» du Parti démocratique gabonais (PDG), Ali Bongo Ondimba, au maire sortant de la Mairie de Libreville, Jean François Ntoutoume Emane, en l’écartant de la liste PDG du 5e arrondissement, la nature a pris autrement le relais pour Laure Olga Gondjout, la secrétaire de la présidence, dont la liste, selon les tendances officieuses des dernières élections municipales, n’a pas pu faire le poids contre les adversaires du parti au pouvoir. Sa triste célébrité, mais aussi la composition de sa liste y serait pour quelque chose.

Pourtant présentée comme l’une des meilleures listes du PDG avec tout ce qu’elle comportait comme acteurs influents du parti au pouvoir, de l’administration et de la famille Bongo Ondimba, mais aussi avec tout ce dont elle disposait en termes de moyens logistiques, la liste conduite par Laure Olga Gondjout, malgré une campagne riche en couleur et en effervescence, a manqué d’arguments devant les populations de Montagne-Sainte, de la Baie des cochons et des Akébés, pour ne citer que ces quartiers de Libreville.

Lady Ol-Gaga, Patience Dabany, Alex Bongo : une mauvaise liste pour les électeurs

«Mes sœurs et moi nous pensons que ce n’est pas tant le parti PDG qui nous dérangeait, mais plutôt ceux-là qui sont censés l’incarner dans notre cité. Figurez-vous que les deux premiers sur la liste, ce sont toujours illustrés de manière négative vis-à-vis de la population. Posez les questions sur Laure Olga Gondjout et sur Patience Dabany, personne ne vous dira du bien de ces dames, sauf peut-être comme on dit leurs kombis [amis intimes, ndlr]», a soutenu, dans une discussion chez le coiffeur du quartier, un habitant de Montagne-Sainte.

De l’avis d’un chef de cellule du PDG au quartier Akébé, la liste conduite par Laure Gondjout souffrait de ce que cette dame est précédée par une réputation d’arrogance et d’égoïsme. Nombreux se souviennent des titres de la presse racontant que son fils unique, Talyane Ngonde Chalobah Gondjout, 27 ans en 2011 et alors seulement étudiant aux Etats-Unis, s’était arrogé pour la Coupe d’Afrique des nations de 2012, un contrat de 2,3 milliards francs CFA pour la construction d’un hôtel de 60 chambres. Mais la liste conduite par celle qui, durant la campagne, a été surnommée en secret Lady Ol-Gaga, en référence à Lady Gaga, la chanteuse américaine déjantée, a également souffert de la présence de Patience Dabany, mère du chef de l’Etat, et d’Alex bongo, frère cadet d’Ali Bongo. «Que pensaient donc ces gens, que ce pays est le terrain que leur père leur a légué ? Il n’y a donc plus au PDG de gens pouvant figurer sur les listes électorales ? Pourquoi toujours la famille Bongo ?», a interrogé une dame arborant pourtant un T-shirt du parti au pouvoir, avant d’ajouter : «dans les Akébé, beaucoup de PDGistes ont voté contre cette liste parce qu’elle nous énervait».

«Vous pensez que Patience qui fait du mal aux commerçantes du marché Mont-Bouët demain plaidera pour ces mamans et jeunes sœurs qui se débrouillent ? Non, elle va plutôt développer son côté filou. Elle aura sa propre brigade municipale et son service de gardiennage obligatoire pour les commerçantes. En un mot elle va s’enrichir sur notre souffrance avec la création de sociétés de prestation pour nous dépouiller du peu que nous avons», pense une vendeuse de produits maraîcher au grand marché de Libreville.

Mathématiques carriéristes

Voila qui a joué contre les calculs et stratégies de Lady Gondjout pour sa conquête du troisième arrondissement de Libreville, elle qui pourtant faisait preuve d’assurance et de sérénité avant l’élection, rassurant qu’en aucun cas la candidature de l’ancien Premier ministre passé à l’opposition, Jean Eyéghé Ndong, ne pourrait l’empêcher de dormir d’un sommeil paisible. Des calculs, Lady Olgaga en avait effectivement.

Née le 18 décembre 1953, la secrétaire générale de la présidence de la République vient d’atteindre l’âge de la retraite. Ce qui sera incompatible avec la charge administrative qui est la sienne aujourd’hui. Tous ses stratagèmes pour revenir au ministère des Affaires étrangères n’auraient débouché que sur la possibilité pour elle de faire entrer Christiane Rose Ossouka Raponda au ministère du Budget, des Comptes Publics et de la Fonction Publique. Il se susurre que la retraite arrivée, elle devrait subir le même sort que son prédécesseur, François Engongah Owono, à moins qu’il n’existe, ainsi que le prétendent certaines personnes, un décret taillé sur mesure pris discrètement en conseil des ministres, qui la sauvera d’un départ à la retraite administrative.

La dame ne serait pas vraiment aimée des gurus de la Présidence de la République. En mai et juin 2012, elle a été prise à partie par «La Griffe» et «Le Scribouillard», deux satiriques qui clament leur proximité avec le cabinet présidentiel. Le second titre avait clairement demandé à Mme Gondjout de démissionner. Titré «Ceux qui sabotent Ali Bongo» et «Une collaboration sans apport», le pilonnage éditorial de dame Gondjout laissait comprendre qu’une guerre larvée se déroulait à la présidence de la République entre Laure Olga Gondjout et Maixent Accrombessi, le directeur de cabinet du président, qui soutiendrait financièrement ces deux journaux. Si le directeur de cabinet du président est aussi fort qu’on le dit, les jours de Lady Gondjout sont depuis lors comptés. Mais, il lui restera sans doute la possibilité de siéger au Sénat ou encore de se voir offrir un parachute dans une institution internationale.

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