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Sossa Simawango annonce un championnat international de boxe à Libreville
Publié le lundi 16 decembre 2013   |  Gabon Review




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Eprouvé par la perte tragique de son épouse, Me Clément Sossa Simawango, président de la Fédération gabonaise de boxe (Fegaboxe) sort de son silence après une période de veuvage. Egalement vice-président la zone 3, il a été amené, à travers cet entretien, a revenir sur l’actualité nationale et international de sa discipline ; occasion pour lui d’annoncer la tenue à Libreville d’un championnat international de boxe, fin décembre courant.

Gabonreview : Comment vous portez-vous au sortir de plus d’un trimestre de veuvage et de relâchement de vos activités à la fédération nationale de boxe ?

Maitre Clément Sossa : Je me porte bien et j’ai maintenant le moral au beau fixe. Point n’est besoin de vous rappeler que perdre un être aussi cher est souvent une épreuve difficile à remonter. Raison pour laquelle, je voudrai saisir votre tribune pour remercier sincèrement tous ceux qui de près ou de loin ont concouru aux obsèques de mon épouse. Je pense particulièrement au ministre des sports, Séraphin Moundounga, qui a dépêché une forte délégation pour m’assister moralement et financièrement.

Il y a trop d’intrigues dans le pays qu’on ne s’attend parfois pas à ce qu’un geste aussi réconfortant puisse venir de certaines personnes. J’ai vu un élan de solidarité autour de ce deuil qui, selon moi, a été provoqué par de multiples persécutions que j’ai subi ces derniers temps. Les agents du Cédoc (Centre de la documentation et de l’immigration) avec la complicité de certaines personnes, avaient tabassé mon épouse durant sa garde à vue comme si c’était elle la cible tant recherchée. Nous avions constaté qu’elle avait reçu des coups au niveau de la tête et cette situation a provoqué un traumatisme crânien qui l’a conduit à la mort aujourd’hui.

Sur la même lancée, pourrait-on dire, la classe sportive a enregistré l’arrestation du boxeur Ruguen Hugo Miyenikoué, par votre ancien vice-président. Comment l’expliquez-vous ?

Cet évènement malheureux a été condamné en son temps par le comité exécutif de la Fegaboxe au moment où j’étais endeuillé. Contre toute attente, j’avais appris que M. Nziengui Iwangou avait enfermé, arbitrairement, un de nos boxeurs qui ne faisait que revendiquer son droit. Personnellement, je l’ai rappelé à l’ordre en vue de calmer ses ardeurs mais il ne m’a pas écouté, au point de pointer une arme à feu sur un individu.

En essayant d’analyser minutieusement ce problème, j’ai finalement constaté qu’il s’agissait des mêmes personnes du Cedoc qui étaient derrière cette conspiration qui, en réalité, me visait. Car, j’ai été convoqué par les services compétents pour me justifier sur la nationalité d’un boxeur qui est sous les couleurs nationales avant mon arrivée à la présidence de la Fegaboxe. Ses parents sont Gabonais de l’ethnie Nzébi et il a évolué devant tout le monde au Boxing Club de Moanda de Mangasport. Il a défendu le Gabon, hautement, depuis 2003. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on va poser un problème de nationalité à son encontre. Il s’agit d’un faux problème dont les gens se sont servis pour vouloir me faire la peau à un moment ou il ne fallait pas. Je me demande bien ce qu’une section criminelle a à voir avec une discussion vive entre deux personnes sans qu’il ait eu blessure grave ou mort d’homme. C’est dans cette même section criminelle que j’ai été gardé à vue arbitrairement pendant une quinzaine de jours en février 2011 pour une affaire montée de toute pièce et dont les tribunaux m’ont blanchi.

Alors que nous voulions régler cette affaire selon les statuts et dans le cadre de notre commission de discipline, nous avions reçu une correspondance de l’arbitre national Nzinegui Iwangou. Il nous annonçait sa démission du comité exécutif de la Fegaboxe, ce dont nous avions pris acte et l’avions interdit de ne plus intervenir ou parler au nom de la Fegaboxe où qu’il soit. Je souhaite que cette conspiration cesse et j’ai condamné fermement le comportement de Nziengui Iwangou.

Avez-vous un commentaire au sujet de l’Association des boxeurs professionnels du Gabon (ABPG) qui vient de participer en France, au nom du pays, à un tournoi international ?

Il s’agissait d’un projet initié par un ancien boxeur Béninois résidant en France dont le but vise à rassembler les boxeurs du continent afin d’avoir de la compétition dans les jambes et ce avec l’appui des fédérations. Nous sommes surpris que nous ayons été driblés par mon ancien vice-président et mon ancien secrétaire général adjoint qui ont tout manigancé pour aller humilier le Gabon en France sans notre avis, encore moins celui de la tutelle.

Je voudrai vous rappeler que ces dissidents évoluent sans un agrément technique du ministère des sports avec leur «truc» de l’ABPG qui se déclare regroupement de boxeurs professionnels que nous n’avons pas encore au Gabon, car nous sommes en amateurs. C’est l’amalgame. Ils se sont rendus en France avec nos boxeurs, Roméo Lémoumba et Yannick Mitoumba, portés disparus depuis la perception de leurs primes olympiques 2012. Nous sommes en mesure de poursuivre l’organisateur de cet évènement s’il continue de troubler la sérénité de la Fegaboxe ave des personnes qui ternissent l’image du noble art.

À quand l’élection au sein de la ligue de l’Estuaire ?

Elle se tiendra au courant du mois de janvier et février 2014. La ligue de boxe de l’Estuaire est actuellement sous la tutelle de la Fegaboxe après la démission de son président M. Klébert Ndong Nkili. Ce dernier, en dépit de son abnégation et son dynamisme, s’est découragé à cause de nombreuses peaux de banane que lui plaçaient les dissidents cités plus haut. Actuellement, nous enregistrons une poignée de club affiliés régulièrement à la fédération. Il s’agit de Toungui Boxing Club, Essingang, Etoile, Ndolou et Phoenix, nouvellement créé par Madame Nicole Assélé.

Quel a été l’agenda international de la Fegaboxe en 2013 ?

Il faut avouer que nos activités internationales ont été un peu plombées par la Confédération africaine de boxe (CAB) qui n’a pratiquement rien organisé cette année. A peine le Gabon s’apprêtait au championnat d’Afrique centrale de Yaoundé qu’on nous annoncait la suspension du Cameroun pour des raisons diverses. Il ne nous restait plus que le championnat d’Afrique que l’Ile Maurice a finalement renoncé à organiser pour des questions d’intendance. Et c’est cette CAN de la boxe qui qualifie les pugilistes au championnat du Monde.

C’est fort de tout ceci que nous avons décidé de nous rattraper avec le premier championnat international de boxe que notre pays abrite le vendredi 27 décembre 2013 à Libreville. Ce tournoi international de Libreville opposera Mabicka Gislain Taylor (double champion d’Europe intercontinental) à un ressortissant ghanéen, ancien champion d’Afrique de la même catégorie, avec pour enjeu majeur une ceinture de renommée mondiale. Je confirme que Mabicka combattra à Libreville le 27 décembre 2013. Je précise que ce sera la première fois qu’un boxeur gabonais discute un tel titre à Libreville. Par ailleurs, le boxeur Petit Jésus croisera les gangs en gala d’exhibition contre un grand boxeur du Nigeria, à cette même soirée du gymnase du Prytanée Militaire de Libreville.

Nous aurons aussi un combat féminin qui opposera une malienne à une nigériane, le tout entrecoupé des prestations artistiques afin d’entretenir le public. Je pense que nous sommes là en phase avec les orientations gouvernementales impulsées par le chef de l’Etat qui veut hisser notre pays au rang de l’émergence.

Je précise enfin que c’est à la commission arbitrale ABU (african Boxing Union) résidant en Espagne de désigner les juges qui n’ont rien avoir les combattants. Il n’y a pas de crainte au niveau des résultats. Seuls les méritants gagneront clairement et la neutralité est garantie. Il faut également souligner que le juge central sera un marocain, tandis que les trois juges autour du ring, viendront du Burkina Faso, du Bénin et du Togo. Je salue les efforts déployés par le gouvernement, ainsi que certains de nos partenaires.

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