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Gréco 2013 : Métissage culturel et singularité au «Jardin magique»
Publié le dimanche 15 decembre 2013   |  Gabon Review


Gréco
© Autre presse
Gréco 2013 : Métissage culturel et singularité au «Jardin magique»


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Après un an passé à la confection d’accessoires à base de tissu wax ou bogolan, l’artiste Fabienne Greco, dont les œuvres parsèment les galeries d’ici et d’ailleurs, décide d’ouvrir son «Jardin magique» constitué de toiles et de diverses réalisations du concepteur «Wax me», une idée nouvellement lancée aux amoureux du beau.

Depuis le jeudi 12 décembre 2013 et ce jusqu’au 22 du même mois, l’artiste peintre Fabienne Greco s’ouvre au public pour partager son amour des couleurs et son brassage culturel notamment matérialisé par son exploitation des tissus wax et bogolan et qui permet, entre autres, de donner une autre dimension à la peinture. Lors du vernissage de cette exposition, les nombreux amateurs d’art, mais aussi des peintres comme elle, ont pu faire connaissance avec cet artiste d’origine européenne et qui se qualifie de métisse de par son adoption au Gabon.


En haut, Fabienne Gréco. Ensuite, vues de la ballade dans le «Jardin magique». ©Gabonreview

En haut, Fabienne Gréco. Ensuite, vues de la ballade dans le «Jardin magique». ©Gabonreview

«L’année dernière je n’avais pas trop envie de peindre et j’ai eu envie de travailler avec du tissu et du coup j’ai lancé «Wax Me» qui m’amène à concevoir des accessoires en tissu africain, notamment en Wax, en Bogolan. Dans jardin magique j’ai mélangé les deux activités parce qu’au bout d’un an je me suis aperçue que par la peinture je peux inclure du tissu et dans mes tissus je peux peindre», a indiqué l’artiste.

Pour l’artiste sculpteur Gabonais, Judicaël Ngoua Massaga, qui n’a pas manqué de saluer le talent de sa consœur, «les œuvres traduisent un appel profond, une invitation sincère à découvrir les énigmes qu’elles diffusent. C’est une véritable souricière d’interpellation, c’est-à-dire avec une simple conscience, on ne peut pas réellement saisir le message. Il faudrait beaucoup plus s’attarder sur les lignes des traits de ses pinceaux pour saisir l’information qui est diffusée».

Au cours de cette soirée de découverte, pour certains, et de retrouvailles pour d’autres, les œuvres et réalisations n’ont pas manqué de faire ombrage à l’auteur, avec leur caractère plutôt abstrait et très coloré, suscitant de l’émotion et de l’admiration. «Ce sont les mêmes matériaux que tout le monde utilise, mais c’est la touche particulière de la recherche profonde que cette dame insuffle dans son quotidien qui nous fait voir ces réalisations comme extraordinaire», a affirmé Judicaël Ngoua Massaga.

«Ces tableaux nous invitent à beaucoup de voyage avec beaucoup de couleurs. L’artiste transcrit sur ses toiles, une certaine image de la femme, de l’Afrique à travers les graphismes, les couleurs», a renchéri Litona de la société 2M, partenaire de Greco, avant de balayer, l’affirmation selon laquelle les œuvres de Fabienne Greco ne seraient pas accessibles aux Gabonais lambda au regard des prix, estimés un peu chers par un visiteur. «Pour une artiste comme Greco, ces œuvres sont loin d’être chères parce qu’elle a des clients assez prestigieux. Pour monsieur et madame tout le monde comme moi par exemple, je ne pense pas. On n’a des jolies choses à 60.000 FCFA, je pense qu’on peut se le permettre vu qu’on tombe dans la période des fêtes. Pour un vélo pour enfant, nous sommes dans les 90.000 FCFA, or avec 60.000 de Greco on peut avoir des bébés tableaux, beau à la maison pour se différencier un peu des autres», a-t-elle soutenu.

Se différenciant des productions du village artisanal de Libreville, Fabienne Greco précise : «je suis un peintre un tout petit peu atypique. En fait, de par mes origines françaises j’ai une certaine culture, en arrivant ici, il y a quarante ans j’ai découvert l’Afrique avec mes yeux d’Européen. Je me considère comme un peindre métissé.

Ce qui me différencie par rapport au village artisanal ? Au village artisanal vous allez trouver des tableaux qui sont faits à des centaines voir des milliers d’exemplaires et chez moi chaque pièce que vous voyez est unique et faite avec beaucoup de minutie d’inspiration, ce n’est pas juste une image qu’on reproduit en plusieurs exemplaires mais c’est une émotion que je crée sur la toile. Si vous achetez un tableau de Gréco, il sera à vous et sera unique».

Pendant plus d’une semaine, les visiteurs pourront s’offrir une balade dans le «Jardin magique» pour découvrir les toiles, les lampes, meubles lumineux et des accessoires à base de tissus africains.

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