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Jean Ping: «Jugeons tout : les assassinats, les crimes économiques, les crimes rituels et on verra !»
Publié le samedi 23 aout 2014   |  Gabon Review


Jean
© Autre presse par DR
Jean Ping, ancien cadre du Parti démocratique gabonais (PDG), ancien ministre et ancien président de l’Union africaine (UA)


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A l’invitation des Souverainistes, courant de l’Union nationale, Jean Ping était, le 22 août 2014 à Dragages-à-gauche, dans les tréfonds du quartier Nzeng-Ayong de Libreville. But : expliquer à la population son positionnement politique actuel.

Jean Ping, ancien cadre du Parti démocratique gabonais (PDG), ancien ministre et ancien président de l’Union africaine (UA) s’est entretenu avec les habitants du quartier Dragages-à-gauche, à qui il décliné les déterminismes de son départ du PDG, ses observations sur le pouvoir actuel et ses projets.

Introduisant leur invité devant cette population, Michel Ondougou Loundah, membre du courant des Souverainistes de l’Union nationale, a laissé entendre que «dans un parti, le pouvoir appartient aux militants», tout comme «dans un pays le pouvoir appartient au peuple […] il n’y a que celui qui vit un problème qui peut, le mieux, le connaître» ; une certaine manière de justifier cette causerie censée offrir à son auditoire l’opportunité de poser toutes les questions qui lui trottent dans la tête.

«On ne peut pas confisquer les problèmes d’un pays et dire qu’il n’y a que les politiques qui doivent se prononcer. Si c’était le cas, tous les problèmes auraient déjà été résolus. Si nous avons créé le courant des Souverainistes, c’est pour vous donner la parole», a-t-il déclaré, expliquant ainsi l’idée qui a prévalu à la naissance de ce courant au sein de l’UN. Ce, non sans soutenir qu’«on ne peut pas être dans l’opposition et appliquer les méthodes du PDG. […] Que ceux qui veulent ce genre de recettes restent dans le PDG ou qu’ils y retournent».

Abordant l’interpellation des personnes soupçonnées de détournement de deniers publics et les enquêtes en cours à ce sujet, Michel Loundah estime qu’il «faut commencer par arrêter ceux qui volent aujourd’hui ; s’occuper des Gabonais, des problèmes des Gabonais ; retourner sur l’audit de la Fonction publique pour que les résultats soient connus de tous. […] Qu’on ne vient pas nous fatiguer avec les affaires de biens mal acquis alors qu’ils sont propriétaires de châteaux en France et aux Etats-Unis».

Très attendu, Jean Ping a relevé que de par ses actes et agissements, le président Ali Bongo «renie son père parce qu’il veut apparaitre comme un homme neuf. Il veut juger tous ceux qui le dérangent pour rester seul», entendu qu’il voudrait «rester seul en course pour la présidentielle de 2016». «Si vous voulez juger votre père, allons-y», a-t-il martelé avant d’estimer que s’il n’est question de juger que les personnes qui ont géré les fêtes tournantes, cela n’a pas de sens. «Jugeons tout : les assassinats, les crimes économiques, les crimes rituels et on verra !», a-t-il lancé.

Jean Ping a rappelé qu’il n’est «plus d’accord avec ce qui se fait en face», indiquant que les seuls maux qui pourraient lui arriver aujourd’hui seraient un procès où un assassinat. Il préfère cependant, a-t-il martelé, «mourir comme lion que de vivre comme un mouton». Jean Ping estime que le président Ali Bongo chercherait à le «condamner» pour qu’il ne se présente pas à la prochaine élection présidentielle. Ce qui expliquerait la «mise en scène» avec l’association qui lui a porté plainte au sujet de certains de ses propos. Le leader de cette association ne serait qu’une marionnette, selon le néo-opposant qui a indiqué ne pas lui en vouloir. «C’est celui qui donne les ordres qui est à condamner», a-t-il affirmé en se demandant pourquoi il devrait, par exemple, s’attaquer à Alain-Claude Billie By Nze lorsque ce dernier «ne croit pas lui-même à ce qu’il dit». Plus largement, Ping a rappelé qu’on ne peut juger une politique que par ses résultats. Et pour le cas du Gabon, il demande «où sont les résultats ?».

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