Libreville– Le ministre de l’éducation nationale, le professeur Léon Nzouba a annoncé mercredi lors d’une conférence de presse à Libreville, que sur les 928 élèves admis au Bac 1 mais échoués au Bac 2, cent à deux ont été déclarés admis au Bac suite à l’addition de leurs moyennes du Bac 1 et du Bac 2.
« Ils nous demandaient d’additionner les résultats du Bac 1 et du Bac 2. Nous l’avons fait. Ceux dont la moyenne atteint 8 sont déclarés admis », a affirmé le ministre Léon Nzouba devant la presse et plusieurs cadres de son ministère.
« La direction des Examens et concours est entrain de préparer leurs attestations d’admission », a ajouté le ministre, très préoccupé par cette question qui a ébranlé sa personnalité.
A Libreville, plusieurs dizaines de ces élèves qui campent et font la grève de la faim depuis plusieurs semaines sur le parvis de la cathédrale Sainte Marie pour exiger selon eux la réparation de l’injustice.
« Ils nous ont posé une seule condition nous avons donné satisfaction. Ils n’ont plus de raisons d’être encore là-bas », a hurlé Léon Nzouba. « Qu’ils rentrent à la maison pour fêter leur bac », a-t-il suggéré en restant ferme contre ceux qui n’ont pas atteint la moyenne de 8.
« Je ne tolérerai jamais la complaisance dans l’évaluation d’un élève », a-t-il martelé.
Le dossier est une véritable patate chaude dans les mains du ministre de l’Education nationale. Pour tenter de ramener le calme, le ministre s’est rendu le 9 août dernier auprès des grévistes de la faim. A son arrivée sur le piquet de grève, un élève désemparé aurait tenté de suicider en voulant se jeter du haut du site à la route à grande circulation jouxtant le front de mer. Pris de panique, le ministre s’est agenouillé pour supplier et ramener l’élève à la raison.
« Ça n’a rien d’extraordinaire. Je ne voulais pas avoir un scandale devant moi. Il fallait que je vienne leur dire pardon levez-vous », a-t-il expliqué pour justifier son geste jugé humiliant.
Pour lui, ce geste symbolique a permis d’éviter le pire et il se sent soulagé d’avoir sauver la vie de cet élève.
Une photo du ministre à genoux filmée ce jour là circule sur Internet et suscite le sarcasme de ses adversaires politiques et des enseignants qui n’apprécient pas sa méthode. Officier supérieur de la santé militaire, le ministre bien que préoccupé par l’exploitation faite de cette image se déclare soulagé d’avoir sauvé la République d’un drame.
