Libreville, Gabon - Le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), le professeur Michel Mboussou a annoncé lors d’une conférence de presse à Libreville, le paiement des allocations familiales dès ce mardi à 171 599 enfants économiquement faibles pour un montant global de 5, 147 milliards de FCFA.
« Le paiement se fera sur titre du trésor à travers toute l’étendue du territoire », a souligné M. Mboussou lors d’un change avec les hommes des médias dans la salle de conférence de la toute nouvelle délégation (démembrement) provinciale de l’Estuaire. Il a aussi indiqué par ailleurs que ce paiement concerne au total 75 597 familles.
La dotation rentre pour le compte du dernier semestre de l’année. Chaque enfant assuré devra percevoir 30 mille FCFA en raison de 5000 F par mois. Par le passé, les bénéficiaires percevait 4000 F. Une hausse de 1000 FCFA a été consentie conformément à la décision du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba qu’il a prise au terme des assises sociales organisées à Libreville en avril dernier. Les assises dont la réflexion portait sur les mécanismes de lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales.
La caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale compte 490 mille assurés économiquement faibles. Créée en 2007, l’organe social d’assurance maladie obligatoire dont l’objectif visé est celui de contribuer à l’amélioration des offres de soins de qualité à travers ses prestations pour tous les gabonais, a déjà assuré environ 780 personnes en tout. Nonobstant les personnes démunies, le nombre inclus également les fonctionnaires et travailleurs du secteur privé. A la différence des personnes économiquement faibles, ces assurés contribuent financièrement tous les mois.
Pour généraliser cette couverture d’assurance maladie à tous les gabonais comme le suggère le législateur dans les modifications de certaines dispositions de la loi N°6/75 du 25 novembre 1975 portant code sécurité sociale, codifié récemment par l’assemblée nationale, le patron de la CNMGS a également annoncé une campagne d’immatriculation des masses d’ici septembre prochain.
L’opération concernera essentiellement les couches sociales défavorisées non encore enrôlées dans les quatre coins du pays. Selon M. Mboussou, la campagne visera à immatriculer près de 200 mille personnes. Elle se fera sans contraintes préalables d’enquêtes sociales. Un long processus conduisant parfois au découragement des potentiels assurés sociaux.
