Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Les «victimes» du bac 2014 s’en remettent à Ali Bongo
Publié le samedi 2 aout 2014   |  Gabon Review


Les
© Autre presse par DR
Les «victimes» du bac 2014 s’en remettent à Ali Bongo


 Vos outils




Face à l’inertie des autorités, le collectif des élèves ayant obtenu la première partie du Baccalauréat a fait une déclaration le 1er août. Dans l’intervention publiée ci-après in extenso, ces élèves, qui observent une grève de la faim depuis cinq jours à l’entrée de la Cathédrale Sainte Marie de Libreville, en appellent au président de la République.

Monsieur le président,

Nous, élèves ayant obtenus la première partie du BAC l’année dernière, nous adressons à vous en temps que victimes de l’agir de la Direction générale des examens et concours (DGEC). Impuissant de voir notre avenir hypothéqué alors que nous avons déjà obtenu la première partie du BAC.

En effet, Monsieur le président, nous sommes des jeunes gabonais qui avions obtenus le BAC 1 en classe de 1re et qui se retrouvent pour les ¾ ajournés au BAC 2.

Après plusieurs investigations auprès des autorités de notre tutelle à savoir le directeur général des examens et concours, du ministre de l’Education nationale, qui nous a reçu accompagnés de nos parents, afin de comprendre ce qui s’est réellement passé et récupérer nos relevés du BAC 1 et 2, nous sommes démoralisés d’entendre ce qui nous a été dit : «les notes du BAC 1 session 2013 n’ont pas été prises en compte dans le calcul de la moyenne générale du BAC 2 session 2014 ; et les relevés ne pouvaient pas nous être remis avant le 2 août».

Monsieur le président, nous savons tous, qu’il nous a été dit en 2013 que la moyenne générale du BAC 2014 devait être calculée comme suit : (BAC 1 + BAC 2)/2, par nos chefs d’établissements respectifs et confirmé lors de la conférence de presse de monsieur le ministre de l’Education nationale parue dans le quotidien L’union n°11519 du 30 avril 2014. Le ministre Léon N’zouba avait ainsi affirmé que «s’agissant de l’examen du baccalauréat, la première partie est suspendue en attendant la mise en place des nouveaux curricula en 1re qui prendront en compte les classes de 1re et de Terminales dans toutes les disciplines dites fondamentales de chaque série».

Toutefois, avait poursuivi le ministre, «les élèves ayant obtenu la première partie du baccalauréat l’année dernière, conservent leurs notes et ne passeront cette année que les matières fondamentales de leurs séries. Le passage en classe de Terminale est conditionné uniquement par la moyenne annuelle de la classe de 1re. Le retour à l’ancienne formule du baccalauréat unique en classe de Terminale est instauré, avec le second tour à l’oral pour la session 2014 et à l’écrit à partir de 2015».

Monsieur le président, nous avons plusieurs interrogations qui taraudent notre réflexion à savoir : avons-nous commis un péché en s’admettant au BAC 1 ? Ne sommes-nous pas des Gabonais comme nos frères qui avaient été ajournés au BAC 1 et qui ont eu un avantage plus que grandissant puisque pour la plupart, certains ont été admis d’office d’autres admissibles ?

Monsieur le président, nous nous tournons vers vous parce que nous ne savons plus à quel saint se vouer face à cette injustice qui a occasionné cet échec croissant constaté dans toute l’étendue du territoire à laquelle nous sommes victimes et au changement brusque des décisions opérées à la dernière minute sans même nous informer au préalable. Le principe de la non-rétroactivité de la loi ne permet pas d’appliquer le décret 450 en son article 34. Seule la loi de monsieur le ministre de l’Education nationale sortant devrait s’appliquer au BAC 2014.

Et nous tenons aussi à vous informer que nous avons élu domicile depuis le 28 juillet à la Cathédrale Sainte Marie et avions commencé la grève de la faim jusqu’à satisfaction totale de notre revendication légitime.

 Commentaires